2024 : une année importante pour le soccer féminin canadien
L’année 2024 a été parsemée de hauts et de bas pour le soccer féminin canadien. Le début d’une nouvelle ère avec le départ d’un pilier alors que l’année 2025 verra des joueuses canadiennes qui pourront finalement faire du ballon rond leur source de revenu numéro un à la maison.
L’année 2023 était la dernière de la légende Christine Sinclair avec l’équipe nationale canadienne. La détentrice du record de buts en équipe nationale a également pris sa retraite en club à la fin de la dernière campagne.
Le début de l’année 2024 signifiait donc la première fois depuis 2000 que le Canada se retrouvait sans sa capitaine. En plus de Sinclair, le milieu de terrain Sophie Schmidt s’est également retiré de la sélection.
C’est la coéquipière de Sinclair chez les Thorns de Portland, Jessie Fleming, qui a obtenu le brassard de capitaine. Âgée de seulement 26 ans, elle compte 139 sélections avec le Canada.
La première compétition de l’année sous cette nouvelle ère aura été la Gold Cup féminine, qui avait lieu pour la première fois en février. Cette compétition, qui incluait 12 équipes nord-américaines ainsi que quatre équipes sud-américaines, a vu le Canada être arrêté en demi-finale contre les États-Unis au tir au but. En avril, les Canadiennes ont également perdu face aux Américaines en finale de la Shebelives Cup, encore une fois au tir au but.
Des Olympiques sous le signe de la controverse
Les Canadiennes sont arrivées à Paris en tant que championnes en titre et tentaient d’obtenir une quatrième médaille consécutive. Un scandale d’espionnage par drone a éclaté avant la première rencontre face à la Nouvelle-Zélande.
C’est donc sans Bev Priestman et sans connaître les conséquences que la sélection subira pour le tournoi que les Canadiennes ont amorcé leur tournoi avec une victoire de 2-1 contre les Néo-zélandaises.
La sanction tombera quelques jours plus tard : six points seront déduits du total des Canadiennes pour la phase de groupe. Pour accéder au tour suivant, les Canadiennes se devaient donc de balayer la phase de groupe alors que leur prochain adversaire en était un de taille : les Françaises chez elles.
En temps supplémentaire, douze minutes après le 90 minutes de temps régulier, la Québécoise de l’olympique Lyonnais Vanessa Gilles permet au Canada de l’emporter 2-1. Pour s’en sortir, les Canadiennes devaient battre les Colombiennes lors de leur dernière rencontre. Objectif accompli par une victoire de 1-0 gracieuseté de Vanessa Gilles encore une fois.
Les prochaines adversaires des Rouges? Les Allemandes, quatrièmes au classement de la FIFA. L’année 2024 aura été marquée par les tirs aux buts pour les Canadiennes. Elles ont été invaincues en temps régulier toute l’année malgré l’absence de trophées. Les Olympiques n’en font pas exception,alors qu’aucune des deux équipes n’a su marquer lors du temps réglementaire et en prolongation. Deux Canadiennes échouent alors qu’une seule Allemande rate. Pour la première fois depuis Pékin en 2008, les Canadiennes ne sont pas médaillées.
Une nouvelle ligue
L’année 2024 a aussi marqué la création de la Super Ligue du Nord. Calgary, Vancouver, Halifax, Montréal, Toronto et Ottawa sont les six équipes de la première mouture de la ligue qui débutera ses activités en 2025.
Les légendes de l’équipe nationale canadienne Desiree Scott et Sophie Schmidt sont parmi les joueuses qui disputeront la première saison de la ligue. En plus de rapatrier des joueuses qui ont dû s’exiler en Europe et de permettre à des joueuses internationales de jouer au Canada, la SLN offre également un tremplin vers les rangs professionnels pour les Canadiennes qui évoluent à l’université ou au Cégep.
Les Roses de Montréal ont d’ailleurs annoncé plus tôt en janvier la signature de quatre joueuses issues du RSEQ. La ligue n’a pas encore annoncé de futur repêchage comme la Première Ligue Canadienne chez les hommes, mais cette option pourrait être évaluée dans le futur.
Bien débuter 2025
L’année 2025 a commencé avec une nouvelle sélectionneuse pour remplacer officiellement Bev Priestman, qui a été renvoyée par Soccer Canada à la suite du scandale d’espionnage . L’Anglaise Casey Stoney a été le choix des dirigeants de Soccer Canada pour tenter de redresser la réputation de la fédération. Joueuse pendant près de 20 ans en tant que défenseure et internationale anglaise, elle avait eu une brève expérience en tant que joueuse-entraîneuse de Chelsea en 2009.
Elle a par la suite rejoint l’équipe nationale anglaise féminine en tant qu’adjointe dès sa retraite des terrains en 2018 avant d’être nommée en tant que première entraîneuse de l’équipe féminine de Manchester United en 2018. Elle a quitté le club en 2021 pour devenir la première entraîneuse du Wave de San Diego pour leur saison inaugurale de 2022 avant d’être renvoyée par cette équipe en juin 2024. Sans emploi depuis, l’entraîneuse britannique tentera de mener le Canada à la terre promise.