Déroute à Edmonton : les Oilers s’enlisent !
Pourtant pressentis comme étant l’une des équipes pouvant prétendre aux grands honneurs, les Oilers se retrouvent au 31e rang de la ligue. Comment expliquer ce début de saison léthargique pour l’équipe menée par Connor McDavid ?
Faux espoirs?
La saison précédente était pourtant bien encourageante, malgré leur défaite face aux éventuels champions de la Coupe Stanley, les Golden Knights de Las Vegas, au deuxième tour des séries éliminatoires.
En effet, les Oilers ont dominé la ligue avec une production offensive inégalée : Ryan Nugent-Hopkins, Leon Draisaitl et Connor McDavid ont tous dépassé la barre des 100 points, ce dernier a même atteint le plateau des 150 points, le premier depuis un certain Mario Lemieux en 1995-1996. Leur jeu de puissance était dominant, ils menaient la ligue dans cette catégorie avec un taux d’efficacité de 32 %.
Sans surprise, ils étaient irréprochables dans ce département. Cependant, malgré une campagne de qualité qui s’est conclue avec un bilan de 50-23-9, 109 points et le deuxième rang de leur division, les Oilers étaient loin d’être une équipe complète.
Lacunes à combler
Les principales lacunes se retrouvaient dans la profondeur de l’effectif, tant défensivement qu’offensivement, et le manque de constance devant le filet. Cependant, le directeur général des Oilers Ken Holland ne semble pas avoir fait assez pour combler celles-ci.
Outre l’acquisition du défenseur fiable Mattias Ekholm, Holland n’a pas fait beaucoup d’acquisitions de qualités, que ce soit lors d’une transaction ou sur le marché des joueurs autonomes, lors de la dernière année.
Nombreux étaient ceux qui ont applaudi la signature de Connor Brown, ancien coéquipier de McDavid dans les rangs juniors, cependant en 9 rencontres cette saison, l’ancien choix de 6e ronde des Maple Leafs de Toronto n’a même pas inscrit un seul point.
Inefficacité entre les poteaux
Du côté du tandem de gardiens composés du prometteur, Stuart Skinner et du vétéran, Jack Campbell, leur manque de constance a été le vrai talon d’Achille des hommes de Jay Woodcroft lors des séries éliminatoires et en ce début de saison.
Cela est plus inquiétant chez Campbell, lui qui a signé un lucratif contrat de 5 ans et 25 millions en juillet 2022 avec les Oilers. Une signature qui semblait un bon coup à l’époque, cependant son passage avec Edmonton a été somme toute très décevant jusqu’à présent, lui qui a perdu son rôle de gardien partant au profit de l’inexpérimenté Stuart Skinner lors de la dernière saison et qui affiche présentement un rendement médiocre en ce début de campagne.
En 5 parties cette saison, l’ancien choix de première ronde des Stars de Dallas en 2010 n’a remporté qu’un seul de ces duels avec une moyenne de but alloué de 4.50 et un pourcentage d’arrêt de 0.873.
Stuart Skinner n’a guère été meilleur lors des séries éliminatoires et en ce début de saison. De fait, il a affiché une moyenne de but alloué de 3.62 et un pourcentage d’arrêt de 0.861. Ces chiffres sont tout simplement insuffisants pour une équipe comme Edmonton qui cherche à remporter le Saint-Graal du monde du hockey pour la première fois depuis 1990.
Stratégies à revoir
Cependant, l’équipe d’entraîneurs menés par Jay Woodcroft peut également porter sa part de blâme. En effet, il est difficile de justifier le fait que l’équipe se retrouve au 27e rang pour le nombre de buts marqués quand on compte dans son effectif deux des joueurs les plus productifs offensivement des 10 dernières années, en Connor McDavid et Leon Draisaitl.
Leur désavantage numérique est tout aussi pénible cette saison, cette unité spéciale figure au 28e rang de la ligue. Les stratégies offensives et défensives semblent de toute évidence muselées par leurs opposants, on a qu’à penser aux défaites cinglantes face au Canucks (8-1), le Wild (7-4) et les Rangers (3-0).
Malgré tout cela, il n’est pas encore le temps de paniquer dans le camp des Oilers, c’est une équipe qui s’est prouvée à maintes reprises lors des dernières saisons et lorsque l’on compte des joueurs électrisants comme Connor McDavid et Leon Draisaitl parmi ses rangs, tout est possible.
Si ce début de saison ne s’avère que d’être un léger détour vers les grands honneurs, il sera sans importance. Cependant, si les hommes de Jay Woodcroft peinent à rectifier le tir et s’enfoncent encore plus profondément dans ce marasme ; très peu seront les joueurs, entraîneurs et membres de la direction qui ne changeront pas d’adresse dans les prochains mois puisque cette fenêtre d’opportunité pour remporter la Coupe Stanley ne durera pas éternellement à Edmonton.