Les Raptors redonnent à la communauté

Une centaine de jeunes ont participé aux ateliers en compagnie de Chris Boucher et d’autres joueurs des Raptors. Crédit photo : Philip Bossé

Les jeunes du programme Nobel, de l’Association régionale de Basketball Laval (ABL), ont eu la chance de voir leurs idoles en actions : des joueurs des Raptors de Toronto ont fait une apparition surprise lors d’une clinique de basketball, qui a eu lieu à l’UQAM vendredi dernier.

Une centaine de jeunes entre 8 et 15 ans étaient présents à la clinique orchestrée par l’organisation des Raptors dans le cadre de leur semaine d’entraînement dans la métropole québécoise lorsque la moitié de l’équipe, notamment le Montréalais Chris Boucher, l’Ontarien R.J. Barrett et Immanuel Quickley, est venue les accompagner pour une dizaine d’ateliers.

L’autre partie des joueurs ont quant à eux fait une visite surprise à l’école Kateri de Kahnawake, pour une différente clinique également arrangée par la formation torontoise.

« On est la seule équipe du Canada. Nous représentons le pays, c’est important de toucher chaque communauté », explique l’entraîneur adjoint des Raptors et ancien entraîneur-chef du Sky de Chicago dans la WNBA James Wade, dans un français impeccable, puisque ce dernier a passé une bonne partie de sa carrière en tant qu’athlète professionnel en France. « Le basketball, c’est quelque chose qui unit tout le monde ».

C’est une journée magnifique. C’est invraisemblable de les voir

Noah Wakabadyundi, participant de 15 ans de l’événement

La surprise fut bien réelle pour ces jeunes lorsqu’ils ont la majorité de l’effectif entrer sur le parquet des Citadins. Certains s’attendaient à rencontrer seulement le favori local Chris Boucher.

Pour Fabrice Prospère, entraîneur du programme Nobel, il s’agit d’une motivation supplémentaire pour ces jeunes de pouvoir partager le terrain avec ceux qu’ils et elles admirent. « Ils ont 4-5 pratiques par semaine où ils apprennent les bases, mais t’entrainer avec tes idoles, c’est beaucoup plus ça, exprime-t-il avec fierté. C’est vraiment passer du temps avec des gens que tu regardes à la télé et voir qu’ils existent et que c’est des humains comme toi. »

Modèle fait maison

Comme il en est l’habitude lorsque Chris revient à la maison, l’athlète a été chaudement accueilli par les jeunes lors de son entrée en scène. « J’ai vu de l’énergie, ils aiment ça ! Je pense [qu’aujourd’hui] montre l’ambition qu’ils ont et comment ils aiment le sport », exprime-t-il avec un sourire.

« Mon rôle, c’est d’ouvrir plus de portes », soutient celui qui souhaite devenir l’ambassadeur du basketball au Canada. « Je pense que la plupart d’entre eux sont comme moi quand j’étais jeune, ils n’avaient pas beaucoup, ils n’avaient pas de modèles pour montrer la voie. »

Chris Boucher qui participe à un atelier avec les jeunes. Crédit photo : Philip Bossé.

Chris veut contribuer à sa communauté dans le futur en ouvrant plus de centres sportifs. Celui-ci a d’ailleurs créé la fondation SlimmDuck dans le but de donner l’occasion aux jeunes de milieux défavorisés la chance de pratiquer le sport. Une soirée d’humour avec Chris Redd comme tête d’affiche et chapeauté par le sportif a eu lieu vendredi soir et tous les revenus ont été versés à sa fondation.

Qu’il [Chris Boucher] vienne de Montréal et que moi aussi je vienne de Montréal, ça veut dire que c’est aussi possible pour moi

Walid Chaverra, autre participant de 15 ans de l’événement

C’est quelque chose que l’athlète listé à 6 pieds et 9 pouces a soulevé : le nombre de basketteurs provenant de Montréal dans la NBA a augmenté dans les dernières années.

En plus de Chris Boucher, on peut désormais voir à la télévision des talents locaux tels que Lugent Dortz avec les puissants Thunder d’Oklahoma City et Bennedict Mathurin avec les Pacers de l’Indiana. 

Ce dernier est d’ailleurs le québécois qui a été repêché au rang le plus élevé à ce jour — 6e au total — lors du repêchage de 2022. « Je pense qu’on [les trois joueurs montréalais] peut leur donner beaucoup plus de possibilités qu’ils avaient avant », déclare Chris.

« Quand les Raptors sont arrivés au Canada en 1995, le rêve a commencé là pour certains. Maintenant, on [les Raptors] a des joueurs qui viennent du Canada, Chris Boucher, R.J. Barrett et Kelly Olynyk », souligne James Wade. « Le jeune peut se dire, moi je suis canadien, mais ce n’est pas une limite à mon rêve. »

Pour celui-ci, la partie d’entraînement au centre Bell du 6 octobre sera une belle occasion de tester le marché québécois pour une potentielle équipe de la ligue de basketball la plus prestigieuse.

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