2020 en revue (partie 1)
Avec l’arrivée imminente de 2021, Le Club-École s’est livré à un exercice de retour sur l’année, en sondant ses membres au sujet de leurs moments marquants de 2020 et ce qu’ils et elles surveilleront particulièrement l’année prochaine. Pour cette première partie, la question suivante leur a été posée :
Quel moment t’a le plus marqué sur la scène sportive en 2020 et pourquoi?
Étienne Bouthillier : La retraite de Khabib Nurmagomedov, en octobre. À mon avis, c’est un des plus grands moments d’émotion de l’année. Le voir jeter ses gants au milieu de l’octogone, en pleurs, il faut être fait de marbre pour ne rien ressentir. Je me suis découvert un réel intérêt pour les arts martiaux mixtes en 2020. Je suis également très heureux d’avoir appris à connaître des jeunes talents québécois, comme Charles Jourdain, Xavier Alaoui et Corinne Laframboise, et de les avoir suivis tout au long de l’année.
Élise Fiola : Cette année, on a eu le plaisir d’assister à une première dans l’histoire du football américain : Sarah Fuller est devenue la première femme à prendre part à un match d’une conférence Power Five de la NCAA. Je trouve inspirant de voir ce genre d’évènement, qui transgresse les règles du jeu, un peu comme Manon Rhéaume, qui a gardé la cage du Lightning de Tampa Bay, dans la LNH, en 1992. Ces femmes servent de modèles aux générations futures et donnent la chance à de jeunes filles de rêver et de voir leurs opportunités élargies.
Jérémy L’Allier : Le championnat des Chiefs de Kansas City, premier Super Bowl de Patrick Mahomes, Andy Reid et Laurent Duvernay-Tardif. Le développement de Chris Boucher avec les Raptors est un évènement qui m’a marqué aussi.
Vincent Orellana-Pepin : La défaite des 49ers de San Francisco au Super Bowl a brisé mon cœur.
Jérémy Labrie : Avant la pandémie, le premier poignard de l’année 2020 a écorché le monde du sport. Le 26 janvier, joueurs, entraîneurs, personnel et fanatiques ont dû dire adieu à la légende, l’icône du basketball, Kobe Bryant, ainsi qu’à sa fille Gianna, lors de l’écrasement de l’hélicoptère de l’ex-joueur vedette des Lakers de Los Angeles. Sept autres personnes ont également été tuées dans ce drame sans nom. En tant que journaliste en herbe, je me croyais en mesure de réprimer ma sensibilité à des tragédies du genre. À mes yeux, celle-ci constituait une faiblesse et empêchait un traitement impartial de l’actualité. Mais, ce jour-là, complètement figé par la nouvelle, j’ai eu la preuve de ma naïveté de jeune étudiant. Et j’ai grandi, apprenant à travailler de pair avec cette sensibilité.
Cheyenne Ogoyard : Le report des Jeux olympiques. Pour ceux qui font de la compétition, pour le plaisir ou à haut niveau, les échéances comme celle-là sont tellement significatives. C’est la concrétisation d’une saison d’entraînement, c’est l’objectif pour lequel tu travailles fort et le résultat de ta progression. C’est représentatif de l’année 2020 : on annule, on reporte, on recommence et on fait comme si de rien n’était.
Antonin Martinovitch : La décision de Laurent Duvernay-Tardif de renoncer à sa saison 2021 dans la NFL afin d’exercer son métier de docteur et d’aider à combattre la COVID-19 a marqué le monde sportif dans sa globalité. Décidant d’être sur les premières lignes d’un hôpital plutôt que d’un terrain de football, Laurent Duvernay-Tardif a ainsi mis sa carrière en jeu, afin d’aider la population québécoise. Cet évènement m’a particulièrement marqué puisque je travaille dans une résidence de personnes âgées et que j’ai pleine conscience de tous les efforts mis en place afin de protéger les personnes les plus à risque. Un athlète québécois qui se sacrifie ainsi, qui échange son casque contre un masque, ça a été un vent d’inspiration pour tous les travailleurs essentiels. Sa décision a été à l’image de tous les sacrifices qui ont été faits depuis le début de la pandémie.
Tristan Mac : Laurent Duvernay-Tardif avec son Super Bowl et qui décide d’aller travailler dans les CHSLD.
Victor Desilets : Lewis Hamilton qui brise le record de victoires de Michael Schumacher. Je crois que ça passe sous le radar, on en parle pas assez, mais on est vraiment en train de témoigner de ce qui est probablement la plus grosse domination sportive, le plus grand GOAT de l’histoire, tous sports confondus.
Thomas Lafond : Les bulles dans la LNH et la NBA. Cela m’a fait apprécier le sport d’une manière différente, avec les nouveaux angles de caméra au hockey (surtout la caméra aérienne de Martin McGuire!) et la présence des fans virtuels dans la NBA. Le fait qu’il y ait des matchs à longueur de journée était très plaisant aussi.
Yohan Carrière : La reprise des activités dans la LNH. Il y avait du hockey au mois d’août, pendant que je travaillais au camp de jour! Après les moments sombres de la pandémie, qui avait forcé l’arrêt de tous les sports, c’était un beau moment de voir comment le retour du hockey était important pour les gens et de constater à quel point le sport est rassembleur. Malgré quelques embûches, je crois vraiment que les séries éliminatoires ont réussi à faire croire à la population qu’on allait finir par se débarrasser du virus.
Pierre-Luc Mongeon : Définitivement, la mise sur pause des sports à l’échelle planétaire. C’était absolument insensé de s’imaginer qu’un jour, les sports seraient annulés et que les stades resteraient vides jusqu’à ce jour.
Rendez-vous demain pour la deuxième partie de notre retour sur 2020, alors que les collaborateurs vous parleront de leur expérience la plus marquante en tant que journaliste cette année!