Canadien de Montréal: une victoire en quatre temps
Les Canadiens de Montréal ont fait belle figure lors de leur premier match de la saison. Le brio du Tricolore est passé par un Samuel Montembault intraitable et un but décisif de Cole Caufield en avantage numérique. Voici les éléments déterminants ayant permis au CH de triompher des Maple Leafs de Toronto au Centre Bell.
Montembault infranchissable
Le gardien de but de 27 ans a refusé de céder à 48 reprises contre les Leafs, mercredi soir. Le Québécois a affiché une confiance inébranlable, semblant en parfait contrôle tout au long des 60 minutes. Il a maitrisé l’ensemble des tirs décochés vers lui, même ceux peu commodes, en offrant peu de retours généreux à ses adversaires.
Montembault a anéanti toutes les chances de marquer des Torontois durant les quatre infériorités numériques auxquelles il a été confronté. Avec ce premier blanchissage de la jeune saison, face à une équipe qui ne l’a pas épargné, Monty prouve qu’il peut être l’homme de confiance du Bleu-blanc-rouge. Certes, il s’agit encore d’un échantillon réduit, mais le portier semble prêt à s’affirmer comme un numéro un dans le circuit Bettman.
Réussite du jeu de puissance
Cette saison, l’entraîneur-chef Martin St-Louis orchestre le jeu de puissance de l’équipe. Cet aspect du jeu a fait couler beaucoup d’encre durant le camp d’entraînement, notamment en raison des difficultés du Tricolore à performer avec l’avantage d’un homme lors des parties préparatoires. La blessure de Patrik Laine, un franc-tireur, n’a pas apaisé les inquiétudes à cet égard.
Cependant, l’unique but de la rencontre est survenu lors d’e l’avantage numérique.
Mike Matheson a profité d’une mise au jeu gagnée par Nick Suzuki pour se déplacer sur la ligne bleue, attirer Auston Matthews hors de position et ainsi libérer de l’espace à Kirby Dach. Le numéro 77 a réussi à trouver le bâton de Juraj Slafkvoský, qui a aussitôt transmis le disque à Caufield, oublié à la droite d’Anthony Stolarz.
Le petit numéro 13 n’a pas laissé passer cette occasion et a inscrit les siens à la marque, à mi-chemin du premier engagement.
Le Canadien a obtenu une chance en or de doubler le pointage au deuxième vingt, durant un cinq contre trois, mais sans résultat. La troupe de St-Louis termine donc la soirée avec un but sur cinq opportunités en avantage numérique. Bien qu’il reste du travail à faire, des signes encourageants sont perceptibles.
Solides efforts défensifs
Les trois duos défensifs ont tenu le fort au courant de la partie. Ensemble, les six défenseurs ont bloqué 15 des 25 tirs des Leafs, selon les statistiques avancées du site MoneyPuck.
Dans leur territoire, les défenseurs ont été efficaces pour dégager le disque au moment opportun et ont accompli un travail colossal pour limiter les occasions de marquer des gros canons adversaires.
Les attaquants ont également contribué défensivement. Cinq d’entre eux ont participé aux désavantages numériques, notamment Joel Armia, Josh Anderson, Christian Dvorak, Jake Evans et Nick Suzuki. Grâce à un bon positionnement et des dégagements cruciaux, ils ont aidé à neutraliser les attaques torontoises.
Maîtrise des émotions
Après le coup de genou vicieux de Cédric Paré à l’endroit de Laine et la riposte d’Arber Xhekaj, plusieurs s’attendaient à un combat entre le Shériff et Ryan Reaves. Pourtant, les deux hommes forts sont restés tranquilles durant la rencontre.
Xhekaj, qui avait accumulé 49 minutes de pénalité en cinq joutes hors-concours, a su éviter les erreurs d’indiscipline qui avaient nui à son équipe durant la présaison.
Ce fut plutôt un ancien du Tricolore, Max Domi, qui a tenté de faire monter la tension en assénant quelques coups-de-poing au visage de David Savard lors d’une escarmouche. Savard, faisant preuve de son expérience, a gardé son calme, sachant que la peste de Toronto finirait au banc des pénalités. En somme, le Canadien a démontré une maturité et une maîtrise émotionnelle exemplaire dans un affrontement qui aurait pu facilement dégénérer.