Chris Boucher : de talent brut à vétéran
La fièvre de la NBA débarque à Montréal : Les Raptors de Toronto ont entamé mardi le début de leur camp d’entraînement d’une semaine au centre sportif de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), le joueur montréalais Chris Boucher étant l’étoile de la journée.
« Je suis très heureux et reconnaissant d’être dans la position que je suis, d’être à Montréal, de jouer pour ma famille et d’avoir les coéquipiers que j’ai », exprime le joueur qui est né à Sainte-Lucie dans les Caraïbes avant de déménager à Montréal. « Tout le monde semble être connecté et veut apprendre l’un de l’autre. »
C’est la première fois depuis le mois de mars dernier que les médias ont pu voir le favori local en action, ce dernier s’étant déchiré partiellement le ligament collatéral médial au courant de la dernière saison, ce qui l’a tenu à l’écart du terrain pour le restant de l’année.
« J’ai beaucoup travaillé cet été. Je me suis assuré que mon esprit soit au bon endroit pour le début de la saison vu la façon dont la dernière année s’est conclue », confie l’athlète de 31 ans qui n’a seulement commencé le basketball qu’à l’âge de 20 ans.
Ce que je peux dire, c’est que je suis dans un meilleur endroit que j’étais l’année dernière.
Chris Boucher, 1er octobre 2024
« Je suis très impressionné de ce que Chris a accompli cet été. Il a travaillé sur son corps. Il est plus fort. Il a gagné du muscle. Il est discipliné. Il est légitime. Il fait beaucoup de travail », explique l’entraîneur-chef Darko Rajakovic, qui a beaucoup d’espoir que le Montréalais, qui en est à sa dernière année de contrat, puisse devenir un leader pour le jeune noyau de joueurs.
« Le coach a fait un très bon travail pour m’apprendre et me faire devenir un meilleur leader, continue Chris. Certains joueurs ne font pas longtemps dans la ligue, d’autres ne gagnent jamais le championnat. Moi j’ai fait les deux, j’en suis vraiment reconnaissant et ça se montre dans la façon dont je joue. »
Reconstruction à pleine vitesse
Alors que les Raptors étaient une force de la NBA dans la dernière décennie, atteignant le sommet lorsqu’ils ont remporté le trophée Larry O’Brien en 2019 mené par Kawhi Leonard, les attentes sont aujourd’hui beaucoup plus modestes.
Une série d’échanges et de départs la saison précédente, notamment l’envoi de Pascal Siakam au Pacers de l’Indiana et la signature de Fred Van Vleet avec les Rockets de Houston, font de Chris Boucher le dernier joueur à avoir fait partie de cette formation.
« Les gens pensaient que sûrement j’allais faire un an ou deux, mais là, maintenant, quand ça fait 6-7 ans [avec la même organisation], on devient la personne qui sait le plus dans l’équipe, alors tes conseils sont plus écoutés, et je pense que les entraîneurs ont plus de confiance en toi aussi », déclare Chris Boucher lorsque questionné sur son nouveau rôle dans l’équipe. « C’est une nouvelle ère ».
Le président des Raptors de Toronto Masai Ujiri, l’architecte derrière les années de gloire de l’équipe torontoise, a déclaré dans une sortie médiatique lundi que l’organisation est officiellement en reconstruction.
Le visage de ce nouveau noyau est le 4e choix au total du repêchage de 2021, Scottie Barnes. Cependant, le joueur de 23 ans n’a pas voyagé avec l’équipe à Montréal, ce dernier étant excusé par l’équipe pour le début du camp d’entraînement.
Barnes est accompagné de deux joueurs à haut potentiel obtenus auprès des Knicks de New York lors de la dernière campagne, l’Ontarien R.J. Barrett et Immanuel Quickley.
Ces deux joueurs ont cependant été amenés à l’infirmerie, Quickley ayant été aperçu avec de la glace sur les genoux et de la difficulté à marcher à la fin de la pratique.
Le camp d’entraînement des Raptors se conclura ce dimanche le 6 octobre avec une partie préparatoire au Centre Bell contre les Wizards de Washington.
Les adeptes francophones de basketball auront la chance de voir en action le 2e choix au total des Wizards lors du dernier repêchage, le Français Alexandre Sarr.