« Ensemble pour le sport » pour aider une équipe atteinte financièrement par la COVID-19
Samuel Sabourin, enseignant d’éducation physique à l’école secondaire Louis-Joseph-Papineau, à Papineauville, a lancé une campagne de financement pour soutenir FC Matapalo, un club de futbol de plage avec lequel il a développé une amitié, puisque l’équipe ne possède pas l’argent nécessaire pour participer au tournoi annuel Liga de Futbol Playa en raison des répercussions financières causées par la pandémie de COVID-19.
« Le soccer, là-bas, c’est une religion », explique Samuel Sabourin.
Une expérience culturelle et enrichissante
Tout a commencé lorsque l’enseignant âgé de 24 ans s’est mis à regarder les pratiques avec sa copine. La communauté ne parle qu’en espagnol, mais, heureusement pour Samuel Sabourin, sa copine parle un peu la langue. Ils échangent quelques conversations avant de retourner à l’hôtel. Le lendemain, par hasard, le Riponnais croise le capitaine de l’équipe au dépanneur, au coin du terrain de futbol. Celui-ci est également le propriétaire. M. Sabourin est finalement invité à pratiquer avec l’équipe le soir même.
Malgré l’incompréhension linguistique, Samuel Sabourin et les membres du FC Matapalo se comprennent sur un sujet : la passion sportive. L’équipe lui prépare des mets traditionnels sur le bord de l’océan, il offre, quant à lui, des gourdes d’eau et participe avec honneur à une partie. Ils échangent sur le soccer européen, regardent des parties et connectent par le sport.
Le jeune homme, originaire de Ripon, la ville de Stéphane Richer, admet qu’il a senti un sentiment de fraternité. Il s’est senti comme un frère auprès de ses coéquipiers. Ils sortaient au bar une fois les pratiques terminées et Sabourin n’était pas gêné d’offrir des bières à ses nouveaux amis.
Ils m’ont vraiment bien reçu et bien traité […] J’ai vraiment vécu ce qu’eux vivent, comparé à ce que les autres, qui arrivent là-bas et qui se louent un hôtel 5 étoiles, vivent.
Samuel Sabourin, honoré de cette expérience.
Gouffre financier en vue du tournoi annuel à San José
Selon M. Sabourin, Liga de Futbol Playa est leur grande compétition annuelle. Il a approché le capitaine de l’équipe pour s’informer du club en temps de pandémie, mais ça va malheureusement mal. L’équipe n’est pas en position de payer son voyage. L’industrie du tourisme étant en pause, plusieurs membres du FC Matapalo se retrouvent sans emploi. Le moral est au plus bas pour l’équipe costaricaine.
Notre amateur de sport ne souhaite pas négliger la situation au Québec, alors que beaucoup de gens ont perdu leur travail. Il a néanmoins reçu son salaire d’enseignant tout en étant à la maison. C’est l’une des raisons qui l’a motivé à lancer une levée de fond. Il préfère investir dans des causes comme celle-ci, afin de faire une différence dans la vie de ces gens qui rêvent de ce moment depuis un an. C’est la fierté du village selon lui.
Moi, la cause sportive, ça me rejoint beaucoup parce que je suis un sportif , j’en mange du sport. Eux, je les ai vus et je l’ai vécu avec eux. C’est leur plaisir, le soccer. Ils en parlent, ils font ça tous les jours. Leur équipe, c’est une religion, et ils sont privés de ça.
L’enseignant d’éducation physique, touché par cette situation.
« Ensemble pour le sport »
Samuel Sabourin essaie d’accumuler un montant de 3000$ pour soutenir ses amis. Il a récolté 677$ pour sa campagne de financement intitulée « Ensemble pour le sport ». Que ce soit à coup de petits ou gros montants, le professeur espère offrir le plus possible pour couvrir les frais de déplacement.
L’équipe faisait auparavant des levées de fonds et elle recevait de l’argent provenant de commandites. Selon Samuel Sabourin, les commanditaires n’offrent plus d’argent puisqu’eux aussi sont atteints financièrement par la pandémie actuelle.
L’industrie du tourisme souffre, les hôtels sont vides et les restaurants sont déserts. Il affirme que le coronavirus a eu des impacts majeurs au Québec et au Canada. Toutefois, la situation vécue ici n’est pas aussi dramatique qu’au Costa Rica, notamment avec la Prestation Canadienne d’Urgence (PCU) et toute autre aide financière.
Je veux leur envoyer de l’aide. S’il y en a qui peuvent donner ne serait-ce qu’un petit montant… Si c’est 500$ ou 1000$ [qu’on envoie], et bien, ce sera ça […] On aura fait notre gros possible.
Samuel Sabourin sur la différence qu’il souhaite créer.
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