Grand-Prix d’Australie: un début de saison chaotique

Le premier podium de la saison 2025 de Formule 1. Mention photo @Louisxsun28 / X

De retour après cinq ans d’absence, la Formule 1 a retrouvé le tracé de l’Albert Park sous la pluie, occasionnant de nombreux accidents. Au terme des 57 tours, c’est finalement Lando Norris qui s’impose au volant de sa McLaren, devant Max Verstappen et George Russell.

Annoncé comme favori depuis les essais hivernaux, McLaren a confirmé la tendance en occupant les deux premières places de la grille lors des qualifications, avec presque trois dixièmes d’avance sur Max Verstappen et sa Red Bull. Tout au long de la course, Lando Norris a réussi à résister à la pression de son coéquipier ou de Verstappen. Une consigne d’équipe a d’ailleurs été donnée par McLaren, affirmant qu’ils devaient garder leurs positions lorsqu’ils revenaient sur les pilotes retardataires, ce qui a finalement permis à Norris de décrocher Piastri.

Bien que McLaren semblait tout maitriser, la pluie est venue, une fois de plus, jouer les trouble-fêtes. Dans le 44e tour, au virage 14, les deux pilotes McLaren se sont fait surprendre par une piste détrempée. Norris a réussi à rattraper sa monoplace, ce qui n’a pas été le cas pour Piastri, qui est allé se bloquer pendant près d’un tour dans le gazon.

Quand on est dans le gravier ou dans l’herbe, le comportement de la voiture est imprévisible. C’est décevant, ça nous coûte beaucoup. […] Hormis cela, c’était une course très solide dont on peut être fier

Oscar Piastri via Canal +

Cette erreur aurait pu couter gros à Norris, qui voyait Verstappen se rapprocher dans les derniers tours. Le pilote britannique a tout de même réussi à s’imposer pour la première course de la saison, envoyant un message au reste de la grille. Pour Piastri ce n’était pas le résultat espéré, il termine à la neuvième place.

Une course presque parfaite pour Mercedes

De son côté, Kimi Antonelli a échoué lors de la séance de qualification, en raison d’une monoplace réglée trop basse et qui frottait contre le sol. Alors qu’il s’élançait de la 16e position, le jeune pilote a réussi à se frayer un chemin à travers la piste. Auteur d’un très bon dépassement sur Alexander Albon dans les derniers tours, Antonelli termine au pied du podium après le retrait de sa pénalité. C’est un très bon début pour le jeune pilote italien qui a fait preuve de maturité dans des conditions difficiles. Mercedes est donc à égalité avec McLaren, en tête du championnat constructeur.

Malgré tous les incidents survenus en piste, les deux pilotes Mercedes ont obtenu un très bon résultat. George Russell, qui s’élançait de la quatrième position, a réussi à passer entre les gouttes, conservant un très bon rythme et bénéficiant de l’erreur de Piastri. À l’aise dans sa monoplace, il a réussi à tenir à distance la Ferrari de Leclerc ou la Williams d’Alexander Albon, pour se hisser sur la troisième place du podium.

C’était une bonne course, je pense que nous avons eu les pires conditions pour une première course, mais nous avons bien géré. L’équipe a fait du très bon travail, ils m’ont très bien guidé toute la course.

Kimi Antonelli via Canal +
Ferrari prend l’eau

La première course de la saison aura été décevante pour la scuderia. Après une qualification loupée, Lewis Hamilton et Charles Leclerc se sont élancés respectivement à la huitième et septième place. Leclerc avait pourtant réussi un bon départ, se hissant à la cinquième place, mais dans le 47e tour, Ferrari a tenté le pari risqué de laisser ses deux pilotes en piste avec des gommes dures, alors que la piste était détrempée. Cette stratégie n’a pas porté ses fruits, obligeant la scuderia à faire un double arrêt dans le 48e tour. C’est donc à la huitième et dixième position que Charles Leclerc et Lewis Hamilton termineront la course, un résultat loin des espérances des tifosis.

Lewis Hamilton est toujours en phase d’apprentissage, notamment avec son ingénieur de piste Riccardo Adami. Les échanges ont semblé tendus tout au long de la course, Hamilton demandant à plusieurs reprises qu’on le « laisse faire ». Un petit problème de communication qui s’est réglé rapidement.

Des jeunes pilotes en difficulté

La météo n’a pas été clémente envers les recrues, avec une pluie venant perturber le déroulé de la course. Le premier à tomber dans le piège est Isaac Hadjar, dans le tour de formation, en raison d’une erreur embarrassante, laissant le pilote français en larme. En chemin vers le muret des stands, le pilote français a pu compter sur le père de son idole, Anthony Hamilton, venu le réconforter.

Ce n’est pas le seul jeune pilote à s’être fait surprendre, puisque dans le premier tour, Jack Doohan, pilote Alpine, est parti à la faute en accélérant de nouveau sur une ligne blanche. Liam Lawson, qui avait fait une moitié de saison chez VCARB l’année passée, s’est lui aussi fait piéger dans le premier virage du 47e tour. Gabriel Bortoleto, au volant de sa Kick Sauber, a été le dernier jeune pilote à devoir abandonner, bien que d’après les images, il semble avoir été victime d’une rupture de la suspension arrière droite.

D’autres pilotes bien plus expérimentés sont également partis à la faute, comme Carlos Sainz dans le deuxième tour, ou encore Fernando Alonzo, plus vieux pilote de la grille de départ, qui est venu placarder sa monoplace dans le mur au 34e tour de course.

Faits en vrac :
  • Lance Stroll n’a pas commis la même erreur que son coéquipier et termine à la sixième place, permettant à son écurie de se positionner devant Ferrari.
  • Alexander Albon a surpris tout le monde au volant de sa Williams, qui semble très compétitive. Il termine à la cinquième place.
  • Alors que la Kick était annoncée comme la pire voiture de la grille, Niko Hulkenberg a su se frayer un chemin à travers le chaos, pour placer sa monoplace dans les points, à la septième position.
  • Yuki Tsunoda n’a pas été récompensé de ses efforts, alors qu’il luttait pour une place au pied du podium, il a été victime de la mauvaise stratégie de son écurie. Appelé aux stands trop tard, il termine la course en 12e position.
Le Classement:
Le classement final
Crédit photo : @fia / X

Eric-Jr Keiniger

Eric est un étudiant français venu tenter sa chance à Montréal. Il est passionné de sport depuis sa tendre enfance et commence par regarder la Formule 1 le dimanche, à l'aube de ses 6 ans. Plus tard il tombe amoureux du Football, qu'il a pratiqué pendant 5 ans. Mais Eric aime tous les sports, en passant par le Soccer, le Basketball, l'Endurance et le Rugby. Pour lui, journaliste c'est un moyen de faire de sa passion son futur métier, mais également de transmettre les émotions et le frisson que nous prodigue le sport, semblable à un 34 - 28 au Superbowl.

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