La renaissance victorieuse du FC Laval
Le FC Laval a mis la main sur un deuxième titre en trois saisons après une campagne estivale brillamment menée. Les joueurs de cet effectif remanié ont su se montrer à la hauteur des attentes élevées du club lavallois, dès leur première année.
Avec les changements majeurs au sein de l’organisation, décrocher le titre paraissait être un défi de taille. Cependant, ce défi ne s’est jamais réellement matérialisé. Les hommes de Mario Kancel, l’entraîneur, ont trôné au sommet de la ligue pendant plusieurs semaines et, au fil des semaines, l’équipe a montré une supériorité croissante sur ses rivaux, tant au classement que dans le jeu.
Malgré les nombreux départs et arrivées en cours de saison, le FC Laval a su maintenir un niveau de constance suffisant pour garder la tête du classement et empêcher le CS St-Laurent et le CS St-Hubert, ses plus proches adversaires, de convoiter la première position.
Un projet ambitieux et un recrutement judicieux
Le FC Laval a présenté un nouveau visage lors de cette saison avec un nouvel entraîneur et une équipe en grande partie renouvelée, à l’exception de certains joueurs ayant choisi de rester fidèles au club. Un tel remaniement, dans une formation aspirant aux plus grands honneurs, n’est pas passé inaperçu aux yeux de plusieurs joueurs qui ont décidé de faire le saut dans la formation lavalloise.
Parmi ces nouvelles recrues figure le gardien de but Martin Cantona, neveu du légendaire Éric Cantona. Le prestige du club au Québec et la qualité de son recrutement ont été des facteurs déterminants dans sa décision de se joindre aux champions de 2022.
Ce qui m’a attiré [du projet sportif], c’est le recrutement fait par le groupe d’entraîneurs. Ils voulaient, quasiment, rebâtir une équipe à zéro en misant sur des joueurs performants et reconnus de la province.
Martin Cantona, 5 septembre 2024.
Pour ses coéquipiers et lui, leur mission a toujours été de décrocher le titre en proposant un style de jeu différent de celui auquel la Belle Province nous a habitués.
« Sachant que le soccer québécois privilégie un jeu direct et des transitions rapides, en tant qu’équipe, on voulait inspirer les jeunes en adoptant une philosophie de jeu plus technique », renchérit Cantona.
Les clés du succès lavallois
Ce qui a fait la force du FC Laval durant la saison, c’est indéniablement l’esprit de famille qui régnait au sein de l’équipe. Face aux blessures, aux absences ou aux départs, chacun a mis la main à la pâte pour permettre au groupe d’imposer sa dominance sur les terrains. Bien que ce ne soit pas toujours les mêmes joueurs alignés, les hommes de Kancel n’ont pas eu de difficulté à obtenir des résultats favorables, grâce à la qualité intrinsèque des athlètes du club.
On avait un effectif très riche en talent, donc même s’il y avait des absences, chacun était en mesure de faire le travail.
Émilien Hedou, 5 septembre 2024.
En effet, le club réunit en son sein divers joueurs issus du circuit universitaire québécois (RSEQ), d’autres ayant déjà foulé les pelouses européennes, ainsi que de jeunes espoirs venus prêter main-forte à l’issue de la saison.
Hedou ajoute également que l’état d’esprit de ses coéquipiers a été un facteur clé dans l’obtention du titre. Il reconnaît qu’au sein de l’équipe, le collectif a toujours primé sur les individualités.
Championnat canadien : partie 2
Le 18 avril 2023, le FC Laval, alors champion de la Première ligue de soccer du Québec, aujourd’hui appelée Ligue 1 Québec, s’inclinait face au Forge FC, un club de la Première ligue canadienne, lors du premier tour du Championnat canadien. Dans quelques mois, le club de Laval retrouvera la scène nationale. Une chose est certaine pour Abdelatif Taleb Bendiab : ils n’ont nullement l’intention de voir leur parcours s’arrêter dès le premier tour comme leurs prédécesseurs.
L’objectif en allant au Championnat canadien c’est de se rendre le plus loin possible.
Abdelatif Taleb Bendiab, 5 septembre 2024.
Pour le défenseur central, la présence de son équipe au Championnat canadien est l’occasion rêvée de démontrer que les joueurs semi-professionnels du Québec ont les atouts pour rivaliser contre les professionnels.