En souvenir du US Open 2020
Le US Open s’est conclu dimanche dernier avec la victoire de Dominic Thiem en simple masculin. Cette victoire mettait ainsi fin à une édition assez mémorable du tournoi.
Il y a deux semaines, je vous présentais cinq histoires à surveiller lors du US Open 2020. Alors que le tournoi s’est terminé hier soir, voici cinq histoires qui auront réellement marquées la plus récente édition du Grand chelem de Flushing Meadows :
Les trois mousquetaires canadiens
Denis Shapovalov, Félix Auger-Aliassime et Vasek Pospisil ont marqué l’histoire du tennis canadien en atteignant chacun les huitièmes de finales. Il s’agissait ainsi de la première fois que trois Canadiens se qualifiaient pour cette ronde lors d’un même Grand chelem. Il nous est permis de croire qu’on aurait même pu en avoir un quatrième si Milos Raonic n’avait pas été pris pour affronter Pospisil au deuxième tour, lui qui venait de connaître un excellent parcours au Masters de Cincinnati.
Le « Djoker » qui ne rit plus
C’est finalement un simple geste inutile qui aura arrêté Novak Djokovic. Alors que le Serbe était pressenti pour remporter son 18e tournoi majeur et jouait probablement son meilleur tennis en carrière, c’est un vulgaire accident qui lui aura coûté le titre. Lors de son match de huitièmes de finale face à l’Espagnol Pablo Carreno Busta, Djokovic, dans un geste de frustration, a frappé une balle sans regarder après avoir perdu le jeu qui a donné un avantage de 6-5 à son rival lors de la première manche. Ce geste semblait anodin à première vue, mais la balle en question a atteint une juge de ligne directement à la gorge. Les règles sont claires, lorsqu’un joueur frappe une personne avec une balle dans un geste inutile, il est automatiquement disqualifié.
Les problèmes ne se sont toutefois pas arrêtés là pour le numéro un mondial qui a également écopé d’une amende de 10 000$ en plus de perdre tous les points et l’argent accumulés lors du tournoi. Un total de 260 000 dollars américains en perte. Parions qu’il a compris la leçon.
Les victoires de Victoria
Non, Victoria Azarenka n’a pas remporté le volet féminin du tournoi. C’est plutôt au plan personnel qu’elle est revenue gagnante de Flushing Meadows. L’ancienne reine de la WTA est revenue au sommet de sa forme et a poursuivie sur sa lancée du tournoi de Cincinnati, qu’elle a remporté en atteignant la finale du US Open. Son parcours n’était pas le plus facile non plus. une victoire dominante face à Elise Mertens, une remontée spectaculaire contre sa rivale de toujours en Serena Williams et une imposante victoire face à sa compatriote biélorusse et cinquième tête de série, Aryna Sabalenka.
Le retour en force d’Azarenka aura été la plus belle histoire à suivre, elle dont la carrière avait pris une pente descendante après la naissance de son fils.
Le 150e champion
Il y a beaucoup plus qu’un simple titre à la victoire de Dominic Thiem. Non seulement est-il devenu le 150e joueur à remporter un tournoi majeur, il est devenu le premier joueur de l’ATP à remporter son premier titre du Grand chelem dans les six dernières années. Le dernier était Marin Cilic en 2014, justement au US Open. Il s’agissait également de la première fois depuis ce même tournoi qu’aucun membre du « Big Four » n’atteignait la finale d’un tournoi majeur. De plus, il est devenu le premier joueur né dans les années 90 à remporter un Grand chelem.
Thiem et le finaliste de cette année, Alexander Zverev, représentent le futur du tennis et la nouvelle génération de l’ATP dont font aussi partie les Stefanos Tsitsipas, Denis Shapovalov, Félix Auger-Aliassime et Jannik Sinner. Avec l’absence de Rafael Nadal et Roger Federer, ainsi que la disqualification de Novak Djokovic, nous avons eu la chance d’observer ce que les prochaines stars du tennis masculin avaient à offrir. Aucune déception!
L’année des remontées
Ce que le US Open 2020 nous aura confirmé, c’est que tant que ce n’est pas fini, ce n’est pas fini! Non seulement Dominic Thiem et Naomi Osaka ont remporté leur finale respective après avoir été dominés lors de la première manche, mais il est arrivé à plusieurs reprises qu’un joueur ou une joueuse remporte son match en revenant de l’arrière. Alexander Zverev, finaliste chez les hommes, en est le parfait exemple, alors qu’il était mené par une et deux manches lors des quarts de finales et des demi-finales respectivement. Même chose du côté des femmes, alors que Victoria Azarenka a remonté la pente à quelques reprises lors du tournoi, notamment contre Serena Williams, où la première manche s’est terminée 6-1 en faveur de l’Américaine.
C’est maintenant vers l’Europe que le tennis professionnel s’envole. Le tournoi de Rome bat déjà son plein et sert de préambule au tournoi de Roland-Garros qui débutera le 21 septembre prochain. À surveiller : un certain Espagnol en pleine forme qui tentera d’y gagner son 13e titre…