L’équitation doit survivre, pandémie ou non
La pandémie a mis le monde sur pause depuis près d’un an maintenant, et le sport ne fait pas exception. À l’heure où le télétravail domine, les clubs d’équitation, eux, doivent continuer à tourner. Comme tout le monde, vous me direz. Mais les propriétaires de centres équestres doivent également faire avec un autre paramètre, et non le moindre : les chevaux. Pandémie ou non, les chevaux continuent de vivre. Il faut donc les nourrir, s’en occuper, nettoyer leur box et les faire travailler, et la COVID-19 n’a pas son mot à dire là-dessus. Je vous présente donc, en photos, quelques heures au Centre Équestre Imperial, à Terrebonne.
L’envers du décor
L’équitation, ce n’est pas seulement la compétition, avec un cheval beau, brillant et propre, ou un cavalier en pantalon blanc et veste de concours ajustée. Monter un cheval, ce n’est pas seulement le sortir du box : il faut lui mettre un filet et une selle. C’est souvent à cette étape que tes vêtements propres et brillants deviennent sales, plein de crottin et plein de bave.
Dans la plupart des centres équestres, les moniteurs doivent monter les chevaux régulièrement. En temps de pandémie, c’est d’autant plus le cas puisqu’il y a moins de clients. Et pourtant, selon l’entraîneur et propriétaire du Centre Équestre Imperial, Adrian Constantinescu, les gens dépensent plus dans l’équitation. « Les shows sont annulés, alors les gens dépensent plus pour les cours ou pour acheter des chevaux. Je n’ai jamais autant vendu de chevaux », explique t-il.
Qu’il fasse beau, qu’il pleuve ou qu’il neige
Avoir un cheval, c’est comme avoir un chien. On doit le nourrir, s’en occuper, le promener. Même quand il fait froid, même quand il pleut, même quand il neige en octobre et même quand on n’a pas envie.
Le Centre Équestre Imperial ne donne pas seulement des cours particuliers. Il achète, entraîne, puis revend les chevaux. Malgré une perte d’environ 20 000 $ à cause de la pandémie, les activités habituelles y sont maintenues.
La routine est essentielle
Pour un travail quotidien classique, il faut compter environ 30 minutes. Cela comprend l’échauffement, le travail en tant que tel et le temps de récupération. Le cheval est un athlète, au même titre qu’un gymnaste, un danseur ou un coureur. Chaque entraînement suit un programme, en fonction du niveau du cheval et de l’objectif qu’on a pour lui. C’est très différent d’un entraînement pour la compétition, puisque, dans ce cas, c’est l’objectif du cavalier qui prime et souvent son niveau également. L’entraînement pour la vente se fait dans le but d’améliorer au maximum les capacités et les qualités du cheval.
Il est essentiel de marcher plusieurs minutes après n’importe quelle séance de travail. La température du cheval doit redescendre, tout comme son rythme cardiaque, et sa respiration doit ralentir. Marcher aide également le cheval à détendre ses muscles pour éviter les courbatures. Le lendemain d’un gros effort, il est toujours conseillé de faire marcher son cheval pour évacuer les courbatures.
« Ce poney a 12 ans, il faisait du saut, mais il n’aimait plus ça. Alors maintenant il fait du dressage », précise Adrian.
Un compagnon toujours présent
Après 21 ans d’équitation, deux pays et cinq centres équestres différents, je n’ai jamais vu un club sans chien. D’autant plus qu’il est le seul spectateur accepté en ces temps de COVID-19.