Un deuxième titre d’affilée pour les États-Unis?
Les États-Unis sont les champions en titre du tournoi mondial de hockey junior de l’IIHF, après leur victoire de 2 à 0 en finale contre le Canada l’an passé. Encore cette année, les Américains seront de sérieux prétendants au titre en Alberta.
Cette édition-ci du championnat se déroulera du 26 décembre 2021 au 5 janvier 2022, tandis que des matchs préparatoires auront lieu dans les prochains jours. L’équipe américaine devra faire sans des gros morceaux de la précédente formation. Matthew Boldy, Spencer Knight, Alex Turcotte, Cam York, Cole Caufield et, surtout, l’étincelant Trevor Zegras, qui avait obtenu sept buts et 11 aides en sept petits matchs lors du dernier tournoi, ne pourront pas faire partie de l’édition 2022. Parmi ceux ayant remporté les grands honneurs l’an passé, seuls six joueurs auront la chance de retenter le coup. Il s’agit des attaquants Matthew Beniers (2e choix au total en 2021 par Seattle), Brett Berard (choix de 5e ronde des Rangers en 2020), Landon Slaggert (choix de 3e ronde des Blackhawks en 2020), ainsi que les défenseurs Brock Faber (choix de 2e ronde des Kings en 2020), Tyler Kleven (choix de 2e ronde des Sénateurs en 2020) et, bien sûr, Jake Sanderson (5e choix au total en 2020 par Ottawa).
La formation américaine débutera son tournoi le 26 décembre à Red Deer, contre la Slovaquie, si tout se passe bien avec le variant Omicron. La COVID-19 a déjà privé les Américains de Thomas Bordeleau. Le Québécois né aux États-Unis est très malchanceux, lui qui doit tracer un trait sur la compétition en raison du virus pour une deuxième année de suite. Sean Behrens est également exclu de l’alignement en raison de ce qui semble être une blessure. Jack Peart, espoir du Wild, prend sa place avec l’équipe. Bref, les États-Unis font partie du groupe B, assez compétitif sur papier, qui comprend la Suède, la Russie et la Suisse, en plus de la Slovaquie. Les Américains n’ont, en revanche, aucune raison de s’inquiéter, eux qui disposent d’un effectif très bien garni.
À l’attaque, les attentes sont notamment élevées à l’endroit de Matty Beniers, qui aura certainement plus de responsabilités que l’année passée, autant défensivement qu’offensivement. En tant que premier centre de l’équipe, il devra non seulement amasser sa part de points, en plus d’affronter les meilleurs éléments adverses. Brett Bedard devra continuer sur sa lancée du tournoi de 2021, lui qui avait tout de même obtenu cinq points en sept matchs. Celui-ci pourrait possiblement se retrouver à la gauche de Beniers. Matthew Coronato, espoir des Flames de Calgary, est pressenti pour compéter ce premier trio. Le 18e choix au dernier repêchage, Chaz Lucius, sera aussi à surveiller, de même que le géant de 205 livres Matthew Knies ainsi que l’espoir des Ducks Sasha Pastujov, qui a amassé pas moins de 35 points en 26 matchs dans la Ligue de hockey de l’Ontario cette saison. Il ne faut surtout pas oublier le tout jeune Logan Cooley, né en mai 2004, qui est perçu comme un des meilleurs espoirs pour le prochain repêchage.
En ce qui concerne la brigade défensive, Jake Sanderson, avec son expérience de la dernière année, devra s’établir en tant que pilier de la défense américaine, autant sur la glace qu’en termes de leadership. Le choix de 2e ronde des Hurricanes de la Caroline en 2021 Scott Morrow aura lui aussi la chance de se démarquer, lui qui pourrait faire partie de la première paire de défense avec Sanderson. Cela laisserait Luke Hughes et probablement Brock Faber sur la deuxième paire, le premier suivant la trace de ses frères Quinn et Jack, qui ont tous deux participé à ce prestigieux championnat. Faber en est, quant à lui, à sa deuxième participation au tournoi.
L’équipe américaine pourra donc compter sur une attaque bien équilibrée et sur ce qui sera peut-être la meilleure défense du tournoi. Le véritable questionnement dans cet alignement se retrouve entre les poteaux. Est-ce que Drew Commesso, espoir des Blackhawks, saura imiter les performances de Spencer Knight? Sinon, Dylan Silverstein et/ou Kaidan Mbereko, tous deux éligibles au repêchage de 2022, pourront-ils assurer la relève? Si la réponse à une de ces deux questions est oui, et bien les États-Unis ne devraient pas avoir de trop de difficultés à aller chercher une médaille. Cependant, leur objectif est certainement de conserver leur titre et d’obtenir l’or, ce qui ne sera évidemment pas facile.