TaylorMade et Callaway innovent pour 2022

Le golfeur moyen n’utilisera pas les modèles de l’année de TaylorMade ou Callaway, mais cela ne l’empêche pas de s’intéresser à ce qu’ils ont de nouveau à offrir. Photo: Cristina Anne Costello | Unsplash

En misant sur une combinaison de nouvelles et d’anciennes technologies, TaylorMade et Callaway espèrent encore une fois se démarquer de leurs compétiteurs au niveau de la performance de leur bois de départ.

Le début de l’année est toujours spécial pour les amateurs de golf, puisqu’il s’agit du moment où les grands fabricants dévoilent leur gamme de produits pour la nouvelle saison. Ces nouvelles lignes de bâtons seront utilisées par les professionnels de la PGA et de la LPGA et seront également mises en vente pour le public général qui désire s’équiper du nouveau bibelot de TaylorMade, Callaway, Ping ou Cobra.

La tête d’affiche de ces gammes est toujours le bois de départ ou, comme l’appellent nos amis anglophones, le driver. Il s’agit du bâton dans lequel les compagnies investissent le plus et dont le succès est le plus important sur le terrain. En effet, des compagnies comme TaylorMade et Callaway vont sortit plusieurs alignements de fers au cours de l’année, mais un seul bois de départ

Ce sont d’ailleurs ces deux compagnies qui ont ouvert le bal en 2022 en dévoilant officiellement leur bois de départ pour la prochaine année. Bien que ceux-ci aient été aperçus depuis quelques semaines sur les terrains de golf ou même sur les réseaux sociaux, gracieuseté des fuites, leur dévoilement officiel nous a permis de comprendre l’ampleur de l’investissement technologique dans les produits de cette année.

Étant au sommet des ventes depuis de nombreuses années, TaylorMade et Callaway ne sont pas étrangers au progrès, mais les deux compagnies n’y sont pas allées de main morte pour 2022, mais seul le temps nous dira si leurs paris en auront valu la chandelle.

TaylorMade tente une révolution

Avis à ceux et celles qui s’attendaient à voir TaylorMade y aller de l’approche sécuritaire en dévoilant un SIM3, vous allez être surpris. Deux ans après le grand succès du SIM, la compagnie qui endosse notamment Tiger Woods et Dustin Johnson tente un nouveau coup d’éclat avec une face en carbone plutôt qu’en titane.

Le nouveau modèle, baptisé Stealth, est donc composé d’une face qui contient 60 couches de fibre de carbone. L’objectif de celle-ci est d’alléger la tête du bâton afin d’aider les golfeurs à générer plus de vitesse dans leur élan. Une partie du poids est également redirigée vers l’arrière de la tête afin d’aider au transfert d’énergie dans le contact avec la balle. Après avoir travaillé à développer un tel modèle pour les 20 dernières années, TaylorMade assure également que le Stealth est construit de façon à représenter la balance parfaite entre la durabilité et la performance. La crainte principale entourant l’utilisation d’une face en carbone est effectivement les risques au niveau de la durabilité, mais le fabriquant assure que celles-ci n’ont pas lieu d’être.

En plus du composant de sa nouvelle face, TaylorMade a incorporé une autre nanotechnologie sur celle-ci, qui aiderait apparemment à conserver la performance du bâton dans toutes les conditions météorologiques. C’est ce qui explique la texture et le relief unique de la face du bâton.

Au niveau des éléments technologiques qui sont de retour, on remarque tout de suite le générateur d’inertie asymétrique, qui était à la base du succès du SIM et du SIM2. Cette forme trapézoïdale permet de rendre la tête du bâton plus aérodynamique et don de générer plus de vitesse et de puissance.

La pochette de vitesse située tout juste à l’arrière de la face du bâton est également encore présente, toujours dans le but de générer plus de vitesse et de puissance dans l’élan du golfeur. Finalement, la Twist face est de retour avec le même objectif d’assurer une meilleure performance indépendamment du contact.

Côté esthétique, le Stealth, dont le nom signifie «furtif» ou «discret», ne porte pas particulièrement bien son nom en raison de sa face presque entièrement rouge et de ses lignes de la même couleur qui parcourent le dessous de la tête. Il s’agit un peu d’un retour aux sources pour TaylorMade, qui était reconnu pour son utilisation du rouge notamment sur les M4, M5, M6 et sur la célèbre série Burner, avant de passer au bleu lors des deux dernières années avec SIM et SIM2.

Avec le lancement du Stealth viennent également les modèles Stealth HD avec une configuration visant à aider les golfeurs qui courbent la balle vers l’extérieur, ainsi que Stealth+, qui comprend un petit poids ajustable encore une fois pour aider à régler les coups qui courbent vers l’intérieur ou l’extérieur.

Callaway double la mise sur ses technologies

Il y a un peu moins de surprise dans le lancement du bois de départ de Callaway. Le fabricant nous a habitué à une séquence qui se répète depuis 2017. Une année nous avons droit à une nouvelle entrée dans la série Epic et l’autre année nous avons un nouveau modèle.

Cette année cependant, au lieu d’y aller d’une toute nouvelle gamme comme en 2018 avec Rogue et en 2020 avec Mavrik, Callaway a plutôt opté pour une version améliorée de son modèle de 2018. Après le succès du Rogue cette année-là, plusieurs avaient été surpris de ne pas voir une deuxième entrée dans cette gamme en 2020. La compagnie gardait toutefois manifestement cette idée pour 2022.

Entre en scène le Rogue ST, un amalgame des technologies présentes sur les derniers modèles de Callaway, mais apparemment à leur meilleur. On retrouve donc le Jailbreak speed frame, qui aide à la performance lorsque les coups ne sont pas centrés, mais cette fois-ci couplé à un ordinateur miniature afin d’en améliorer l’efficacité. Ce concept de mini-ordinateur était déjà intégré dans la face des bâtons de Callaway depuis quelques années et est évidemment de retour pour le Rogue ST. Encore une fois cependant, il serait plus performant que jamais et aiderait donc sérieusement les golfeurs à obtenir de bons résultats même avec des coups moins parfaits.

Callaway s’est donc concentré sur les ses technologies préexistantes. En fait, le seul réel changement est le poids, qui est complètement déplacé à l’opposé de la face du bâton. Cette bande dorée que vous pouvez apercevoir est donc en réalité un morceau de tungstène, qui est supposé aider à envoyer la balle dans une trajectoire plus droite tout en réduisant les rotations de celle-ci afin d’optimiser sa distance parcouru.

Niveau esthétique, nous sommes également loin d’une révolution, mais la palette de couleur du Rogue ST est bien différente des modèles des dernières années, qui mettaient l’accent sur des couleurs plus frappantes. Cette année, c’est plutôt le noir qui domine, avec quelques petits morceaux de doré. Callaway a aussi délaissé le fini lustré de la couronne de la tête et opte plutôt pour un fini mat comme l’on a vu sur les modèles de la série King de Cobra.

À l’image de TaylorMade, Callaway accompagne le Rogue ST du Rogue ST Max LS et du Rogue ST Max D, qui ont respectivement pour but de réduire la rotation de la balle et la courbe vers l’extérieur au contact. Un quatrième modèle baptisé Rogue ST Triple Diamond LS sera également disponible et aura un effet de réduction de la rotation encore plus grand.

La saison des dévoilements est officiellement lancée, mais elle pourrait être un peu moins riche que celle de 2021. En effet, parmis les grands fabricants, seul Cobra doit dévoiler une nouvelle gamme dans les prochaines semaines. Titeleist, qui ne sort un nouveau bois de départ qu’aux deux ans, est dû pour un nouveau modèle, mais est habituellement plus tardif dans la sortie de celui-ci. Pour sa part, la compagnie PING, qui avait produit l’un des meilleurs bois de départ de 2021, n’aura pas de nouveau modèle cette année.

Yohan Carrière

Après un stage d'exploration à RDS en 2015, Yohan Carrière débute officiellement sa formation journalistique au cégep Marie-Victorin en 2017. Aujourd'hui étudiant en journalisme à l'UQAM, il compte à son actif plusieurs collaborations, notamment à la radio et en vidéo avec L'Avantage Terrain et à l'écrit avec le magazine L'apostrophe. Il a également contribué à la couverture des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo et Beijing avec Radio-Canada. Toujours considéré par ses pairs comme un excellent communicateur, il vise aujourd'hui à mettre sa voix et sa plume au service des amateurs de sports. En tant qu'ex-joueur et entraîneur de hockey-cosom au sein du RSEQ, il garde un intérêt pour le sport-étudiant, mais se spécialise surtout dans le monde du hockey, du baseball, du tennis et de la Formule 1.

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