Cole Caufield : une aubaine à long terme
Que ce soit par son tir précis et foudroyant ou encore par son enthousiasme contagieuse, Cole Caufield fait rêver les partisans de la métropole depuis ses débuts en 2021. Lundi dernier, le petit attaquant des Canadiens de Montréal a paraphé une entente de 8 ans et 62,8 M$, soit 7,85M$ par année avec la direction montréalaise. Ce pacte semble être un très bon coup pour le présent, mais surtout pour le futur du CH.
L’ailier droit de 22 ans a amplement répondu aux attentes cette saison en amassant 36 points, dont 26 buts, en 46 matchs. Malheureusement, sa saison s’est terminée en janvier dernier en raison d’une blessure à l’épaule nécessitant une opération. Avant ce déplorable incident, celui qui est surnommé Goal Caufield était en voie d’atteindre le cap des 40 buts. Le dernier joueur à avoir réussi cet exploit avec le CH est Vincent Damphousse en 1993-1994. Caufield aurait également pu atteindre les 60 points s’il avait été en santé. Ce dernier totalise 84 points (53 buts et 31 passes) en 123 matchs jusqu’à maintenant dans la LNH.
Avec tout cela et malgré son jeune âge, l’attaquant méritait sans aucun doute de figurer parmi les plus hauts salariés du Tricolore. Son capitaine et grand complice, Nick Suzuki, entamera la deuxième année de son contrat de 8 ans d’une valeur annuelle de 7,875 M$, signé en 2021. Présentement, Suzuki possède le contrat le plus lucratif chez le Canadien parmi les joueurs actifs. Questionné après la signature de son contrat, Caufield affirme qu’il comprend tout à fait la démarche de l’équipe de respecter l’échelle salariale en maintenant Suzuki, le capitaine, au sommet de celle-ci.
« C’est très compréhensible, tout le monde sait que c’est notre leader et ça reste énormément d’argent, je ne m’en plains pas du tout, je suis très excité et fier de faire partie de cela avec lui ».
« C’était un facteur pour nous dans les négociations [que Suzuki demeure le joueur le mieux payé], mais Cole est un gars d’équipe et il voulait être à Montréal à long terme et c’est ça qui était le plus important pour nous », a déclaré le directeur général des Canadiens, Kent Hughes, jeudi.
Après tout, au terme de leurs huit années de contrat, Suzuki aura accumulé seulement 200 000$ de plus que son comparse. Ce sont donc des ententes très similaires qui plaisent à tout le monde.
Un rôle de buteur
Ce n’est pas un secret, le rôle de Caufield au sein de la formation montréalaise est de marquer des buts. Certes, il apporte une bonne dose d’énergie à l’attaque et il peut participer à la création offensive, mais reste que sa principale fonction, c’est de faire bouger les cordages.
Étant un joueur moins complet que son capitaine, il est raisonnable que Caufield gagne moins que Suzuki. Or, un futur marqueur de 40 buts comme Cole, ça ne court pas les rues, surtout pas chez le Canadien. Avec cette perspective, il est tout à fait justifiable que l’Américain soit très près de son capitaine monétairement.
Contrats semblables ailleurs dans la LNH
Tim Stützle
Avant la signature de Caufield, plusieurs amateurs estimaient que son contrat pourrait ressembler à celui de Tim Stützle. En septembre 2022, le troisième choix au total de l’encan de 2020, a signé un pacte de 8,35M$ annuellement pendant huit ans avec les Sénateurs d’Ottawa et Pierre Dorion. L’entente débutera seulement lors de la campagne 2023-2024.
Avant même le début de celle-ci, Stützle a largement répondu aux attentes en inscrivant 39 buts et 51 passes pour 90 points l’an dernier. À seulement 21 ans, le potentiel du jeune Allemand est énorme, il pourrait être un producteur constant de 100 points durant plusieurs années. Caufield deviendra-t-il un producteur de 90 points et plus? Les partisans montréalais l’espèrent, mais c’est loin d’être fait et c’est moins envisageable que pour Stützle. Bref, la différence de 500 000$ entre le salaire de Caufield et celui de Stützle semble logique.
Matthew Boldy
À partir de la prochaine saison, Matthew Boldy, celui qui a été sélectionné trois rangs devant Caufield au repêchage de 2019 (12e au total) par le Wild du Minnesota, touchera un salaire de 7 M$ par année. Cela représente un peu moins d’argent que le numéro 22 de la Sainte-Flanelle. La différence est que le contrat de Boldy s’étire sur sept ans au lieu de huit. Boldy a connu une campagne prolifique avec 31 buts et 32 aides pour 63 points en 81 matchs, un ratio de points très semblable à celui du Montréalais. En plus de posséder un bon gabarit, l’ailier gauche du Wild peut à la fois créer et conclure les jeux. Visiblement, Minnesota a fait un très bon coup. Le seul bémol pour l’organisation est que Boldy pourra engranger plus d’argent plus rapidement puisque son contrat arrive à échéance en 2030 (2031 pour Caufield).
Le contrat de Cole Caufield semble ravir tous les partis impliqués. Avec le cap salarial qui devrait augmenter plus significativement dans les prochaines années, Kent Hughes et la direction montréalaise sont bien placés pour ajouter de bons éléments au noyau que composent déjà Suzuki et Caufield (éventuellement Kaiden Guhle et autres).
Le Canadien a assuré une stabilité à long terme en signant les deux têtes d’affiche de la formation. Dans le futur, cette stabilité devra se transformer en compétitivité pour espérer remporter une 25e Coupe Stanley.