Camille de Serres-Rainville : un exemple de persévérance

Camille de Serres-Rainville a remporté quatre médailles durant sa carrière de patineuse de vitesse sur courte piste, dont deux d’argent et deux de bronze.
Crédit photo : camrainville / Instagram

Athlète multidisciplinaire au parcours tumultueux, Camille de Serres-Rainville est une ex-patineuse de vitesse sur courte piste qui évolue présentement avec les Citadins de l’UQAM en flag-football féminin. L’étudiante-athlète raconte ses grands accomplissements ainsi que les épreuves ardues qu’elle a dû traverser, dont sa retraite du patin en septembre 2022.

Par Olivier Prince-Groleau et Vincent Tardif

Depuis sa tendre enfance, Camille est une adepte de sport. Elle en a essayé plusieurs, mais a décidé de jeter son dévolu sur le patinage de vitesse courte piste dès l’âge de 5 ans. Visiblement, ce sport lui a grandement réussi puisqu’elle l’a pratiqué pendant 20 ans durant lesquels elle a disputé plusieurs Coupes du monde avec l’équipe canadienne en plus d’obtenir le poste de substitut aux Jeux olympiques de Beijing. En ce qui concerne le flag-football, l’ex-patineuse confie y avoir joué au secondaire, mais l’a délaissé. Son sport de prédilection reste tout de même le patin.

« C’est une sensation que je retrouve juste au patin, il n’y a rien d’autre que je vais faire dans ma vie qui va me procurer le même sentiment, c’est de l’adrénaline de junkie ».   

Une fin de carrière compliquée 

Camille raconte que ce ne fut pas du tout évident de mettre fin à sa carrière en patinage de vitesse. Plusieurs embûches l’ont mené à cette décision déchirante, comme les blessures et la COVID-19. Effectivement, elle a été blessée à plusieurs reprises durant sa carrière, notamment à la cheville, ce qui lui a valu une opération nécessitant une longue réhabilitation. L’ayant elle-même contracté, la COVID s’est aussi dressée sur son chemin en début de pandémie. Camille a alors été forcée d’arrêter l’entraînement pendant plusieurs semaines.   

La plus grande épreuve de sa carrière de patineuse reste toutefois la chance ratée de participer aux Jeux olympiques de Beijing. Pourtant, elle a été choisie comme membre substitute de l’équipe canadienne aux côtés de Kim Boutin et de Florence Brunelle, entre autres. Or, en raison des restrictions imposées par la COVID-19, elle n’a pas voyagé avec l’équipe en Chine. Pour Camille, c’est une énorme déception, l’une des plus grandes de sa vie.

« Je faisais les mêmes sacrifices que ceux qui allaient aux Jeux, mais je n’y allais pas, je devais m’entraîner aussi fort qu’eux, mais je restais au Québec ». Après réflexion, Camille pense que si elle avait participé aux JO, elle ferait encore du patinage de vitesse, même si elle ne regrette pas sa décision.  

Malgré ses blessures, l’uqamienne s’est relevée à chaque embûche, ce qui lui a permis de remporter quatre médailles en Coupe du monde, dont une à Calgary devant plusieurs membres de sa famille.  Lorsqu’il est question de performance et de détermination dans le sport, l’étudiante en kinésiologie applique sa citation préférée : tomber sept fois, se relever huit.

« C’est une citation que j’aime bien, tu ne contrôles pas ce qui t’arrive, mais tu contrôles comment tu te relèves et comment tu gères la situation », explique-t-elle. 

Prête pour un nouveau défi 

Après avoir décidé de prendre sa retraite quelques mois après les JO, l’athlète de 27 ans enfile maintenant le chandail des Citadins depuis septembre dernier. Malgré le fait que la dernière fois qu’elle ait foulé un terrain de football remontait au secondaire , l’entraineur-chef de l’équipe a tout de même fait appel à elle la saison dernière. Même si elle a commencé la saison sur le banc, de Serres-Rainville a rapidement pris confiance et a obtenu de plus en plus de temps de jeu au cours de la saison. Avec un talent naturel pour le sport, la joueuse est maintenant utilisée comme receveuse de passes et demie de coin, alors qu’elle a participé aux championnats canadiens au début du mois de mai avec les Citadins. Pour l’ancienne patineuse de vitesse, cette nouvelle aventure facilite la transition d’athlète professionnelle à la retraite :

« Cela a apaisé la transition, passer du patin à rien, ça fait peur, mais du patin au flag c’est plus facile », explique-t-elle. Lorsque questionnée à propos de son avenir dans le sport, Camille est claire; elle est prête à passer à autre chose et a maintenant de nouveaux objectifs.

« Je ne pense pas que je vais tenter autre chose, je veux finir mon BAC et faire une maîtrise, j’adore le flag et je vais continuer à en faire, mais je n’ai pas d’objectif précis avec ça », a-t-elle affirmé.

  

Le Club-École

Le Club-École est un organe de presse coopérative fondé par un groupe de sept étudiants au baccalauréat en journalisme de l’Université du Québec à Montréal. Son objectif est simple : transmettre la passion sportive en présentant des projets journalistiques de qualité par le biais d’une plateforme web multi-médiatique.

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