Facteur X LNH : édition division Atlantique
Avant le début des séries éliminatoires de la LNH, prévu le 1er août, j’explorerai quels sont les facteurs X pour chacune des équipes participant à la course. Ainsi, cette semaine, j’analyse les cinq équipes de la division Atlantique, et je répéterai le processus jusqu’à ce que les 24 équipes aient été couvertes. Allons-y.
Qu’est-ce qu’un facteur X? Il s’agit d’un joueur qui a le potentiel d’influencer le résultat d’une série en raison de sa performance, bonne ou mauvaise. Soyons clair : dans une équipe, plusieurs facteurs X sont présents. J’explore cependant celui qui a le plus de chances d’avoir un impact prononcé.
Panthers de la Floride
Facteur X : Aleksander Barkov, C
Depuis le départ de leur centre numéro 2, Vincent Trocheck, en février dernier, les Panthers se retrouvent avec une profondeur au centre qui laisse à désirer. Mis à part Barkov, aucun autre nom ne ressort du lot à cette position. Noel Acciari, Bryan Boyle et Frank Vatrano complètent l’alignement. De bons joueurs, certes, mais généralement utilisés dans des rôles moindres de troisième et quatrième trio.
Ce sera donc Barkov qui devra prendre la majorité des mises au jeu en zones adverses, chose qu’il effectue avec brio cette année. Barkov est l’un des 18 centres à avoir effectué plus de 600 mises au jeu cette année dans la ligue, remportant 54,3% de celles-ci. Selon le site Hockey-Reference, Barkov a débuté 57,5% de ses séquences en zone adverse, contre 42,5% en zone défensive. Son entraîneur, Joel Quenneville, mise beaucoup sur son talent et sa capacité de ralentir le jeu. Il devra le faire encore plus lors des séries si les Panthers veulent avoir une chance de compétitionner.
Canadiens de Montréal
Facteur X : Jeff Petry, D
Ne vous méprenez pas ; Shea Weber est le défenseur numéro un du Canadien. Cependant, avec trois saisons consécutives de 40 points ou plus, Petry a le potentiel de changer le cours d’une série. Moyennant 23 minutes de temps de jeu en 2019-2020, il a été l’homme de confiance de Claude Julien lors des nombreuses blessures de Weber, et il a su relever le défi avec brio. Lorsque Petry est sur la glace, le tricolore contrôle la rondelle plus souvent qu’autrement. Si l’on regarde la statistique avancée Corsi, son résultat est de 55,7%. Au-delà de 50%, l’équipe contrôle plus souvent la rondelle. Il surpasse des joueurs étoiles comme John Carlson (52%), Roman Josi (53,2%), Alex Pietrangelo (52,9%) et même Erik Karlsson (53,2%). Son jeu physique, sa mobilité ainsi que sa relance de l’attaque seront de mise si le Canadien veut avoir une chance de se rendre loin en séries.
Bruins de Boston
Facteur X : Tuukka Rask, G
Tuukka Rask est au sommet de son art. Ses statistiques de buts alloués (2,12) le placent au premier rang dans la LNH en 2019-2020, de pourcentage d’efficacité (,929) au deuxième rang, de victoires (26) au septième rang et de blanchissages (5) au quatrième rang. Sa performance exemplaire dans les filets lors des séries éliminatoires l’année passée (,934 %EFF ; 2,02 MBA) ont permis aux Bruins de se rendre en finale de la coupe Stanley. Rask a aussi remporté le trophée William M. Jennings, remis à l’équipe ayant accordé le moins de buts durant la saison régulière. Il performe à son meilleur lorsque tout est en jeu. Son équipe aura certainement besoin de ses meilleures prestations si elle veut retourner pour une deuxième année consécutive en finale.
Maple Leafs de Toronto
Facteur X : Frederik Andersen, G
Ce ne sont pas les joueurs étoiles qui manquent pour Toronto : John Tavares, Morgan Rielly, Auston Matthews et Mitch Marner. Les Maple Leafs misent sur une offensive puissante et dynamique. Ils ont terminé en deuxième place pour le nombre de buts marqués cette saison. Or, leur jeu défensif laisse à désirer puisqu’ils ont aussi fini 24e pour le nombre de buts accordés. C’est leur gardien, Frederik Andersen, qui devra faire la différence si les Leafs veulent mettre fin à leur disette.
Andersen a cependant été chancelant lors de récentes parties importantes. Lors des deux dernières parties ultimes en séries contre Boston, il a affiché une moyenne de buts alloués de 4,50 et un pourcentage d’efficacité de 0,862. Le gardien d’origine danoise devra compenser pour un système de jeu qui favorise l’offensive au détriment de la défensive.
Lightning de Tampa Bay
Facteur X : Anthony Cirelli, C
Tout comme Toronto, Tampa Bay ne manque pas d’attaquants étoiles : Steven Stamkos, Nikita Kucherov, Brayden Point, et Tyler Johnson. Toutefois, les yeux se tourneront possiblement vers le jeune Anthony Cirelli, qui ne cesse de surprendre lorsqu’il embarque sur la patinoire. « Il me rappelle un peu Patrice Bergeron », avait mentionné Kevin Shattenkirk en parlant de Cirelli. Son entraîneur adjoint, Jeff Halpern, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère lorsqu’il a parlé de ce dernier non plus. « La meilleure [comparaison] est probablement Sidney Crosby, [en terme de] puissance au centre de la glace », a-t-il récemment avoué.
Cirelli mène les attaquants de son équipe pour le temps de jeu par partie en désavantage numérique. Il a tout de même amassé 44 points cette saison, une amélioration dans son cas pour une troisième saison consécutive. Sa récolte de points est impressionnante, surtout lorsqu’on considère qu’il est plutôt utilisé comme centre de troisième trio. De plus, il commence 55,9% de ses séquences en zone défensive. Il sera un pilier au centre de la patinoire lors des séries, surtout si le Lightning veut accéder aux grands honneurs.