Fluminense sur le toit de l’Amérique du Sud
Fluminense a remporté sa première Copa Libertadores au stade Maracaña de Rio samedi soir. L’équipe brésilienne a battu l’emblématique club argentin de Boca Juniors par la marque de 2 à 1.
Les Brésiliens ont réussi à l’emporter à la suite d’un match acharné et intense. Deux styles de jeux se sont opposés. D’un côté, Fluminense a essayé de construire des actions de l’arrière. De l’autre, Boca Juniors a joué avec la « grinta » argentine et est restée très agressive tout au long de la rencontre, essayant de faire mal à l’adversaire dans les duels.
Malgré cela, l’arbitre a beaucoup laissé jouer jusqu’à ce que deux cartons rouges soient distribués lors des prolongations. Le dernier buteur du soir, John Kennedy, a reçu un deuxième carton jaune pour une célébration dans les tribunes avec les supporters à la 101e minute. Ensuite, le défenseur gauche de Boca Frank Fabra a été exclu pour avoir giflé un adversaire lors du temps additionnel de la première moitié de la prolongation.
Lors de cette dernière, le match a été très haché. Au-delà des deux cartons rouges, de nombreux joueurs de Fluminense sont restés au sol longtemps après avoir encaissé des contacts, prenant beaucoup de temps pour effectuer leurs remises en jeu.
Une première au Maracanã pour Fluminense
En plus de gagner pour la première fois la Libertadores, les joueurs de Fluminense ont été transcendés par l’atmosphère du Maracaña, le stade dans lequel ils jouent habituellement leurs matchs à domicile, tout comme l’équipe nationale du Brésil.
De plus, des joueurs aux grandes carrières européennes, ont joué ce match, comme l’Uruguayen Edinson Cavani pour Boca Juniors. Mais il faut surtout souligner l’exploit historique du Brésilien Marcelo qui, en plus de garnir son palmarès, rejoint le cercle très fermé des joueurs qui ont gagné à la fois la Ligue des Champions et la Copa Libertadores, les deux plus grandes compétitions continentales de clubs. L’ancien joueur du Real Madrid avait choisi de revenir dans son club formateur plus tôt cette année.
La vedette brésilienne, qui a joué pour Fluminense entre 2002 et 2007, s’est émue après la rencontre :
Copa Libertadores ou Ligue des Champions ? Le Real Madrid comprendra, ce titre est le plus important, car Fluminense est le club qui m’a élevé.
Puis, Germán Cano a ouvert la marque pour Fluminense à la 36e minute, lui qui possède un parcours particulier. En effet, il est Argentin et a supporté Boca Juniors durant toute son enfance, tout comme ses parents.
Une fin de série pour Boca
Boca Juniors, l’équipe de Buenos Aires, avait jusque-là réalisé un parcours incroyable, presque miraculeux. Les Argentins avaient réussi à atteindre cette finale sans perdre ni gagner une partie lors des matchs aller-retour à élimination directe. Leur gardien Sergio Romero, ancien titulaire de l’équipe nationale argentine et de Manchester United, n’avait encaissé que trois buts depuis les huitièmes de finale.
Gros coup dur pour ce match, le club argentin était privé de son capitaine très expérimenté, Marcos Rojo. Lui aussi passé par Manchester United, Rojo avait été expulsé lors de la demi-finale retour contre Palmeiras. Son expérience a certainement manqué à Boca Juniors durant cette finale.
La ferveur des partisans argentins arrivés la veille du match avait envahi les plages de Copacabana. Cela a peut-être résonné dans les têtes des joueurs de Boca qui, après avoir mis du temps à rentrer dans leur match, ont égalisé par l’intermédiaire de Luis Advíncula (72e) et ont ensuite dominé les débats jusqu’au but de Kennedy contre le cours du jeu (101e). Le cours du match a ensuite changé, tournant en faveur des Brésiliens.
Boca Juniors misait sur la Copa Libertadores pour remporter sa septième coupe continentale et ainsi être l’équipe la plus titrée de l’histoire de cette compétition à égalité avec le CA Independiante (Argentine).
Mais maintenant, sa participation à la prochaine Copa Libertadores paraît compromise. La saison du club en championnat est loin d’être idéale. Cette équipe n’aura donc peut-être pas l’occasion de briller à nouveau lors de la prochaine édition.
