La Formule 1 prend un nouveau virage
Avec l’arrivée au calendrier du circuit urbain de Madrid en 2026, la Formule 1 (F1) confirme le changement de direction qu’elle a pris ces dernières années. Les circuits urbains se multiplient, au détriment de certains tracés historiques.
Après Miami en 2022 et Las Vegas en 2023, c’est à Madrid que la F1 posera ses valises à partir de 2026, et ce au moins jusqu’en 2035.
Le circuit sera, comme celui de Montréal, accessible en transport en commun. Le tracé passera à côté du centre d’entraînement du Real Madrid, qui est adjacent à l’aéroport international de Bajaras.
Dans un article datant du 13 février 2014, le site web d’actualité sportive Bleacher Report classait dans l’ordre les vingt-cinq circuits les plus historiques de ce sport automobile. En cinquième et huitième positions, nous retrouvons respectivement le Nürburgring et le Hockenheimring, tous deux en Allemagne. Le premier a accueilli quarante-et-une courses, tandis que le second en a accueilli trente-sept.
C’est en 2020 que la discipline est revenue pour la dernière fois en Allemagne, sur le Nürburgring, en raison de la pandémie de la Covid-19. Le septuple champion du monde, Lewis Hamilton, avait terminé premier lors d’une course qui n’était pas initialement prévue au calendrier.
Un rachat qui a tout changé
Le 23 janvier 2017, la F1 publiait un communiqué sur son site web indiquant que l’entreprise américaine Liberty Media avait racheté la F1.
Liberty Media a ravivé l’engouement des plus jeunes pour la F1 grâce à la série Drive to survive qui a connu un grand succès sur Netflix, en dévoilant les coulisses de la catégorie reine du sport automobile.
Après l’annonce de l’arrivée de Miami sur le calendrier, le président du groupe Formula One, maintenant filiale de Liberty Media, s’était réjoui de cette nouvelle course aux États-Unis.
Nous allons construire quelque chose de spectaculaire, et il y aura des occasions d’affaires pour tout le monde.
Stefano Domenicali, Radio-Canada, 27 avril 2021
Cependant, selon certains, le spectacle a pris le dessus sur la compétition en elle-même. La tendance à l’américanisation du sport pourrait être une source à ce nouveau problème. En effet, après la deuxième édition du Grand Prix de Miami en 2023, plusieurs pilotes avaient critiqué la cérémonie précédant la course. Le coéquipier britannique de Lewis Hamilton chez Mercedes, George Russell, n’avait pas du tout apprécié ce moment.
Je suppose que c’est la façon américaine de faire les choses dans le sport. […] C’est perturbant, parce que nous sommes sur la grille pendant une demi-heure avec nos combinaisons en plein soleil. Je ne pense pas qu’il y ait d’autres disciplines dans le monde où, 30 minutes avant de sortir pour faire son travail, on se retrouve au soleil avec toutes les caméras braquées sur soi et en train de faire un peu de spectacle.
George Russell, motosport.com, 9 mai 2023
