La boîte à surprise tchèque
Comptant sur l’une de ses meilleures formations des dix dernières années, la Tchéquie pourrait causer la surprise cette année, avec un peu de chance, et faire ce qu’elle n’a pas fait depuis 2005: remporter une médaille.
S’il y a une constance dans l’histoire du Championnat mondial junior, c’est que les Tchèques vont terminer entre la cinquième et la huitième place. Au cours de la dernière décennie, ils ont atteint le tour éliminatoire chaque année, mais ne se sont rendus en demi-finale qu’à une seule reprise, en 2018. Encore une fois cette année, la Tchéquie devrait se rendre en quarts assez facilement. Elle a également la profondeur nécessaire pour tenir tête aux puissances habituelles et se rendre plus loin, pour une rare fois. Dans un groupe A qui se jouera vraisemblablement entre le Canada et la Finlande, la Tchéquie pourrait très bien jouer les trouble-fêtes.
Une défense expérimentée
La Tchéquie pourra bénéficier du retour de 3 arrières qui était présents l’an dernier, et pas n’importe lesquels: David Jiříček, Stanislav Svozil et Michael Krutil. Après avoir impressionné l’an dernier à l’âge de 17 ans avec une récolte de 2 points en 5 parties, Jiříček sera le leader de la brigade défensive cette fois-ci, lui qui a également été nommé assistant capitaine pour le tournoi. Un bon tournoi lui permettrait de monter au classement pour le prochain repêchage, même s’il est déjà considéré comme l’un des défenseurs les plus attrayants alors que plusieurs observateurs le placent au sein du top 10. Jusqu’à maintenant cette saison, il a récolté 11 points en 29 matchs avec le HC Plzen de la ligue tchèque.
Pour ce qui est de Svozil, l’espoir des Blue Jackets risque de jouer en compagnie de Jiříček, autant sur la première paire de défense qu’en avantage numérique. Il connaît présentement une excellente saison avec les Pats de Regina de la WHL avec une récolte de 18 points en 26 matchs. De son côté, Krutil a déjà de l’expérience au niveau professionnel nord-américain, lui qui a disputé 28 matchs avec le club-école des Blackhawks, les IceHogs de Rockford, lors des deux dernières saisons.
À ce groupe, on peut ajouter le nom de David Spacek. Le fils de l’ancien joueur du CH, Jaroslav, connaît une excellente saison avec le Phénix de Sherbrooke avec 25 points en 27 matchs, ce qui le place au 10e rang parmi les arrières du circuit Courteau. Les amateurs qui ont vu jouer le paternel n’auront pas de difficulté à les différencier. En effet, David est un défenseur avec un caractère beaucoup plus offensif que son père qui peut très bien être un quart-arrière en avantage numérique. Ignoré lors du dernier repêchage, une bonne performance dans le tournoi pourrait lui permettre de se faire appeler en juin prochain.
Entre les poteaux, les Tchèques auront droit au retour de Jan Bednář. Il connaît une bonne saison avec le Titan d’Acadie-Bathurst avec un pourcentage d’arrêts de .902 et une moyenne de buts alloués de 3.03 en 19 matchs. L’espoir des Red Wings n’a pas disputé de matchs lors du tournoi l’an dernier, mais il devrait partager la tâche avec Jakub Málek. Le choix de quatrième ronde des Devils en 2021 connaît un excellent début de saison en deuxième division tchèque en remportant 17 de ses 23 premiers matchs avec une moyenne de buts alloués de 1.86 et un pourcentage d’arrêt de .936
Une attaque diversifiée
Mené par le capitaine Jan Myšák, le front offensif tchèque aura plusieurs armes de qualités. La Tchéquie pourra compter sur le retour de Pavel Novák et de Michal Gut en plus des nouveaux venus Jakub Brabenec et Ivan Ivan (probablement le meilleur nom de l’histoire du tournoi) pour l’épauler. Ces cinq joueurs produisent à un rythme de plus d’un point par match dans la LCH. L’espoir du Canadien aura un rôle particulièrement important cette année, lui qui en ai à sa troisième participation au tournoi, alors que lui et Novák seront les moteurs de l’attaque et de l’avantage numérique tchèque.