Noah Warren : à la portée de son rêve
Après avoir passé quatre saisons dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ) tant avec les Olympiques de Gatineau que les Tigres de Victoriaville, c’est le moment pour le natif de Saint-Jean-sur-Richelieu de faire le saut chez les professionnels.
Repêché au 42e rang lors de l’encan 2022 de la Ligue nationale de hockey par les Ducks d’Anaheim, le défenseur format géant de 6 pi 5 po va quitter le Québec en juillet prochain. Celui-ci va rejoindre dans les prochaines semaines la Floride, où il va s’entraîner dans les installations de la formation californienne en vue de se tailler un poste dans la LNH.
Éliminé en mai dernier par les Voltigeurs de Drummondville, lors de la troisième ronde des plus récentes séries de la LHJMQ, Warren a pu profiter d’un mois de repos.
« Présentement je suis à Montréal, je m’entraîne chaque jour en allant sur la glace », a-t-il déclaré.
Tout au long de sa saison à Victoriaville, Warren a été suivi de près par le personnel du développement des Ducks.
« Le gars du développement en chef (Jim Johnson) venait de temps en temps, son adjoint (Julien Tremblay) qui habite à Montréal, lui était vraiment présent. Je communiquais avec eux une fois par semaine. »
Entre optimisme et réalisme
Dans les dernières années, la formation d’Anaheim a à de nombreuses reprises repêché des défenseurs talentueux afin de bonifier leur brigade défensive. Les Ducks ont présentement sous contrat de nombreux jeunes talents à la défensive comme Pavel Mintyukov, Olen Zellweger, Jackson LaCombe, Tyson Hinds et Tristan Luneau.
Questionné à savoir s’il se voit rapidement s’installer au sein de cette brigade défensive, Warren pense qu’il en est capable et se fixe comme objectif de percer l’alignement dans les deux prochaines saisons.
« Avec mon style de jeu qui est d’être un gros défenseur défensif, qui est capable de jouer physique et qui bouge bien sa rondelle, c’est sûr qu’ils ont besoin d’un défenseur comme moi. Je pense fortement que je serai capable de faire le saut soit cette année ou l’an prochain. »
C’est sûr que l’objectif numéro un, c’est de faire le gros club. Mais si ce n’est pas le cas, ça va être de vraiment bien me développer dans la Ligue américaine, à San Diego. Puis d’être dans les tops lignes, en espérant faire le saut soit à Noël ou vers la fin de l’année.
Noah Warren
Il estime notamment que s’il est à San Diego en début de saison, sa mission sera de bien se développer et de travailler sur les détails qui feront de lui un bon joueur professionnel.
Bien qu’il croit en ses chances de réussir, Warren avoue ressentir une petite pression et un peu de nervosité face au fait de faire le saut dans les rangs professionnels.
D’une part c’est ton rêve, puis ce n’est pas comme au junior, où tu fais l’équipe et tu retournes chez vous et tu vis chez tes parents. Tu vas là pour prendre la place de quelqu’un qui a peut-être une famille à nourrir.
Noah Warren
Jeté dans le grand bain très tôt
L’exil en terre éloignée n’est pas inconnu pour Warren qui a dû quitter son chez-soi à l’âge de 16 ans afin d’aller habiter à Gatineau. Cette fois-ci, l’étape sera encore plus grande ; quitter son pays pour aller vivre de son rêve.
Le défenseur garde de bons souvenirs autant sur la glace que hors la patinoire de son passage de trois saisons à Gatineau.
« Mon parcours à Gatineau, non seulement c’est ma famille de pension, mais aussi les partisans. »
« Je pense que Gatineau a une des meilleures bases de partisans dans la ligue, quand on gagnait. Quand on perdait, il y avait moins de gens et on se faisait même huer. Ça veut dire que les partisans sont là pour nous supporter et sont intenses. C’est le fun pour des jeunes qui ont des rêves, parce que ce n’est pas tous les joueurs juniors qui se font repêcher et qui jouent chez les professionnels. Ça donne un peu un « feel professionnel” », ajoute-t-il.
N’ayant passé qu’une seule saison à Victoriaville, Warren n’avait que des mots tendres face à son accueil dans cette nouvelle ville.
« Victoriaville, c’est une ville un peu plus petite que Gatineau. Malgré ça, j’ai eu bien du fun. Ma famille de pension était incroyable aussi. »
Selon lui, ces deux expériences vécues dans sa jeune carrière l’on fait grandir en tant que personne et ont augmenté son niveau de discipline.
« Ça fait 4 ans que je ne suis pas à la maison et la pension, elle n’est pas tout le temps là pour toi. Tu deviens indépendant. C’est sûr que ça m’a aidé à développer des aptitudes de vie. »
Vivre une déception et apprendre
En janvier dernier, le défenseur a vécu une importante déception quand lui et l’équipe canadienne se sont fait éliminer du Championnat mondial junior après une défaite en quart de finale contre la Tchéquie. Il retire cependant plusieurs enseignements de cette élimination précoce.
« Il est sûr que j’étais vraiment déçu de ce résultat-là. Avec Hockey Canada, tu as beaucoup de pression parce qu’on est le meilleur pays pour développer des joueurs au monde. Tu as tout le temps la pression que si tu ne gagnes pas l’or ou une médaille, cette année-là est considérée comme un flop. »
« C’est une expérience qui n’est pas comme les autres. Tu joues contre les meilleurs au monde. C’est un niveau de jeu beaucoup plus professionnel que les juniors. Ça m’a donné un petit avant-goût à ce que la Ligue nationale ou américaine va être. »
Félicitations Vincent, un autre beau texte.
Grand papa Lachute.