Pierre-Luc Dubois à Montréal : à tout prix ou à quel prix ?
L’avenir de Pierre-Luc Dubois avec les Jets de Winnipeg est plus qu’incertain. Son désir de quitter Winnipeg et de se joindre aux Canadiens de Montréal est le secret le moins bien gardé de toute la Ligue nationale de hockey. Assisterons-nous alors à un échange majeur cet été ou bien à une prolongation de contrat ?
Le natif de Sainte-Agathe-des-Monts devra parapher un nouveau contrat puisqu’il deviendra agent libre avec restriction au terme de la présente campagne. Le joueur de centre ne semble pas vouloir prolonger à long terme avec son équipe actuelle. Le réputé journaliste Pierre LeBrun, dans un texte pour TheAthletic, mentionnait qu’il croyait en un échange dès cet été.
L’agent de Dubois, Pat Brisson, avait affirmé le 13 juillet 2022 sur les ondes de TVA Sports, que « Montréal c’est une ville où il aimerait jouer ».
Une cible de choix pour le CH ?
Mettre la main sur un joueur de centre de la trempe de Pierre-Luc Dubois, ancien troisième choix au total en 2016 (derrière Austin Matthews et Patrik Laine), serait un ajout majeur pour n’importe quelle équipe souhaitant devenir rapidement compétitive.
En revanche, on parle beaucoup plus de Montréal comme possible destination. Oui, Dubois est québécois, mais est-il primordial pour l’équipe de Kent Hughes d’en faire son acquisition à n’importe quel prix ?
Rappelons-le, Dubois pourra atteindre son autonomie complète à la fin de la saison 2023-2024. Le Tricolore pourrait être tenté d’attendre et espérer le signer gratuitement. L’autre option, c’est de conclure un échange cet été pour l’avoir. Il serait surprenant qu’une telle transaction ait lieu sans une entente de contrat préétablie entre les deux partis. Sinon, le Canadien risquerait de payer pour une seule saison de l’attaquant.
Même si le désir de Dubois de venir jouer à Montréal est connu du grand public, la direction montréalaise ne doit pas tomber dans le piège. La patience pourrait être la solution. Si Dubois veut vraiment jouer pour l’équipe de sa province natale, il viendra de lui-même. L’idée de payer un prix exorbitant alors qu’il existe une possibilité de le signer pendant la période des agents libres ne plait pas aux partisans. Dans ce cas-ci, l’organisation du CH a « le gros bout du bâton ».
La possibilité de conclure une transaction à la Matthew Tkachuk cet été, est aussi élevée. Rappelons que Tkachuk avait signé un lucratif contrat avec les Flames de Calgary dans le but de simplifier une transaction l’envoyant aux Panthers de la Floride. Les Jets ne le perdraient pas pour rien et le CH accueillerait le Québécois avec un contrat en main, ce qui serait le meilleur des deux mondes pour les deux clubs. Ce type d’entente semble être l’option la plus probable pour le cas Dubois, peu importe l’équipe souhaitant l’ajouter à son effectif.
Un jeune prodige à vendre ?
Si une transaction devait avoir lieu, quelles sont les options ?
On a entendu et lu des propositions d’échanges aux quatre coins des réseaux sociaux depuis que le nom de Pierre-Luc Dubois est lié au club. Par exemple, Josh Anderson contre Dubois, un contre un. Sinon, on a aussi lu que le CH pourrait utiliser le choix des Panthers de la Floride comme la base d’une transaction. L’idée d’échanger le jeune Kirby Dach a même été soulevée afin de mettre la main sur le Québécois. Cependant, une proposition a retenu un peu plus l’attention.
George Laraque a affirmé, sur les ondes de BPM Sports, qu’il serait prêt à sacrifier le jeune défenseur Lane Hutson afin de mettre la main sur le Québécois. Est-ce qu’échanger un défenseur au potentiel aussi prometteur que celui de Hutson serait une bonne idée pour le CH ? Il est important de mentionner que Laraque s’est rétracté quelques jours plus tard en mentionnant que le CH n’a plus besoin d’un joueur comme Dubois puisqu’il compte déjà sur Suzuki et Dach dans leur ligne de centre.
Mais penchons-nous tout de même sur le cas Hutson.
Le jeune américain connait une saison historique avec l’université de Boston. Il vient tout juste de battre la marque établie par Brian Leetch de 48 points en 38 matchs lors de la saison 1987-1988. Hutson, lui, a amassé 48 points en 37 matchs. Il est donc devenu le troisième défenseur de 19 ans et moins le plus productif de l’histoire de la NCAA.
Donc, sacrifier Hutson, serait-ce réaliste ? Non. Le jeune défenseur domine partout où il passe et son jeu impressionne. En revanche, les Canadiens ne possèdent pas de défenseurs de ce profil-là, le genre de défenseur qui peut relancer le jeu et bouger la rondelle comme lui. Mike Matheson est le joueur qui s’en approche le plus, mais il ne sera peut-être plus là quand Hutson sera prêt à faire le saut. De plus, il approche la trentaine. Sinon, au centre, Montréal est assez bien nanti. On peut compter sur Nick Suzuki, Kirby Dach, sans compter sur les Owen Beck, Oliver Kapanen et autres espoirs à cette position. C’est à se demander s’il y a assez de place pour lui. À moins qu’il accepte de joueur sur le flanc gauche…
De plus, est-il nécessaire de rappeler que les deux dernières transactions impliquant de jeunes espoirs de la défense du CH ? Celles-ci envoyaient Ryan McDonagh à New York (Rangers) et Mikhail Sergachev à Tampa Bay. Aujourd’hui, l’organisation des Canadiens ne peut risquer de refaire les mêmes erreurs.
Bref, cet été sera important pour Dubois. Selon Pierre LeBrun, la question n’est pas de savoir si Dubois sera échangé, mais bien quand il le sera. Selon lui, il est clair que le joueur de centre quittera Winnipeg cet été.