Repêchage NBA : Qui sont les choix des Raptors?

Malachi Flynn a passé deux ans à l’université d’État de Washington avant de se retrouver à San Diego. Photo : Orlando Ramirez / USA TODAY Sports.

C’est mercredi soir que se tenait la version virtuelle du repêchage de la NBA. Avec un choix dans les deux rondes pour la première fois depuis 2017, les Raptors ont jeté leur dévolu sur deux gardes, une assurance à cette position qui pourrait s’affaiblir au cours des prochaines années. Mais qui sont ces nouveaux joueurs?

29e au total : Malachi Flynn — Meneur de jeu

Malachi Flynn est un choix sûr pour les Raptors de Toronto. Malgré qu’il ne vienne pas remplir un trou dans l’alignement des Raptors, Flynn constitue un atout important pour une équipe qui pourrait être frappée par la perte de Fred VanVleet, qui testera le marché des joueurs autonomes. La formation torontoise comptant peu de partants potentiels à la position de meneur de jeu, VanVleet, à 26 ans, est vu comme le remplaçant légitime de Kyle Lowry, qui se fait vieillissant. Son départ entraînerait sans doute un bouleversement considérable. Mais, avec Malachi Flynn, Toronto peut se le permettre.

L’ancien des Aztecs de l’université d’État de San Diego s’intégrera parfaitement au système de jeu de Nick Nurse. L’entraîneur-chef des Raptors, un amoureux du jeu défensif, pourra désormais faire confiance au joueur défensif de l’année dans la conférence Mountain West (MW) de la NCAA. À seulement 6 pieds 1 pouce, Malachi Flynn est, certes, désavantagé par sa courte portée, mais compense par un travail acharné tout autour du périmètre. Il ne lâche jamais le morceau dans sa zone. Qu’il bloque les lignes de passe ou limite les mouvements de ses adversaires, il semble toujours être à la bonne place, ce qui fait de lui tout un emmerdement (je ne saurais pas le décrire différemment). Ses capacités défensives élites lui ont d’ailleurs permis de maintenir une moyenne de 1,8 interception par match, la meilleure de sa conférence, la saison dernière.

L’excellente vision du jeu de Malachi Flynn se transpose également dans son jeu en attaque. À 22 ans, il s’est imposé comme le meilleur fabricant de jeu de la MW, terminant la saison 2019-2020 avec une moyenne de 5,1 aides par rencontre. Un joueur intelligent, il ne montre aucune difficulté à trouver ses coéquipiers sur le terrain, surtout en situation de pick and roll (écran porteur). Il n’est pas non plus indisposé à se créer de l’espace, sa vitesse le rendant parfois difficile à suivre, et à compléter le jeu lui-même, lui qui est très efficace aux tirs (44,1% en 2019-2020), et ce, peu importe son positionnement sur le terrain. Malachi Flynn a conclu sa dernière saison universitaire avec une moyenne de 17,6 points par match, ce qui est bon pour le troisième rang de la conférence Mountain West.

Sans être vu comme une future vedette, Malachi Flynn pourrait devenir un favori de Nick Nurse. Un joueur complet, il a la capacité de rendre ses coéquipiers meilleurs dans tous les aspects du jeu. Gageons qu’il apprendra beaucoup d’un joueur intense et impliqué comme Kyle Lowry, avec qui il partage certaines similitudes.

Faits saillants de la saison 2019-2020 de Malachi Flynn. Vidéo : Stadium via YouTube.
59e au total : Jalen Harris — Arrière / Meneur de jeu

Jalen Harris est un beau projet. Avant-dernier choix du repêchage de la NBA, il ne fait aucun doute qu’il pourrait en faire regretter plus d’un s’il se développe à son plein potentiel.

Déjà, au moment d’écrire ces lignes, Harris a sa place sur le banc des Raptors. Le groupe de remplaçants de Toronto a connu du succès en attaque en séries éliminatoires, mais il peut encore s’améliorer à ce niveau, lui qui a terminé la saison régulière au 25e rang de la ligue en termes de points produits. Dans cet optique, l’apport offensif de Jalen Harris, meilleur marqueur de la conférence Mountain West de la NCAA la saison dernière (21,7 points par match), est très intéressant.

L’ancien du Wolf Pack de l’université du Nevada est un spécialiste de l’attaque. Parmi tous les joueurs éligibles au repêchage de cette année, il est un des meilleurs pour se créer de l’espace et trouver les meilleures lignes de tir. Jalen Harris n’est pas le plus explosif, mais grâce à ses mains, son bon gabarit et son exécution rapide, il réussit généralement à se démarquer. Il est rarement mal positionné et, lorsqu’une opportunité de tirer se présente, il manque rarement son coup. Du haut de ses 6 pieds 5 pouces, il excelle notamment à reprendre ses rebonds et ceux de ses coéquipiers. Dans son rapport de recrutement, l’analyste Jonathan Wasserman, de Bleacher Report, l’a décrit ainsi : « Il est le genre de joueur à qui on peut donner le ballon et demander de générer de l’attaque à partir de rien. » Harris est aussi en mesure de faire tourner le ballon, mais s’en tient, la plupart du temps, à des jeux plutôt simples.

[Jalen Harris] est le genre de joueur à qui on peut donner le ballon et demander de générer de l’attaque à partir de rien. Il aura la chance de se bâtir une carrière grâce à sa capacité à envoyer des tirs de partout sur le parquet, usant d’écrans et d’isolation.

Jonathan Wasserman, Bleacher Report.

Ce qui reste à travailler pour Jalen Harris, c’est son jeu défensif. Cet aspect entraîne un questionnement de la part de plusieurs experts, qui ont perçu, chez lui, un certain relâchement dans sa zone. Harris montre des flashs intéressants en défense, mais devra travailler son marquage s’il veut s’attirer les grâces de Nick Nurse. Quelque peu laxiste, il finit trop souvent par perdre son opposant sur un simple dribble.

Faits saillants de la saison 2019-2020 de Jalen Harris. Vidéo : Swish via YouTube.

Jérémy Labrie

Ayant contribué à quelques médias sportifs amateurs au cours de son adolescence, Jérémy Labrie intègre, en 2017, l'option Médias du programme d'Arts, lettres et communication du Cégep Édouard-Montpetit avec une connaissance accrue du journalisme web. Maintenant étudiant en journalisme à l'Université du Québec à Montréal, il met son expérience au service du Club-École pour en faire une source d'information fiable et de qualité. Il a auparavant collaboré à deux reprises avec le pupitre sport du magazine étudiant L'Apostrophe. S'intéressant tout de même à la majorité des sports couverts par Le Club-École, il se spécialise dans le hockey et le basketball.

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