Un défi de taille pour la Victoire
Après une victoire de 4-3 contre la Charge d’Ottawa lors de son match d’ouverture samedi dernier, la Victoire de Montréal a un beau défi qui l’attend mercredi à la Place Bell: les Sirens de New York et leur nouvelle recrue Sarah Fillier.
Le premier choix du dernier repêchage a récolté ses deux premières mentions d’aides professionnelles à son premier match sur des buts de l’Américaine Alex Carpenter, alors que les Sirens ont gâché la fête des champions en titre, le Frost du Minnesota dimanche dernier en l’emportant 4-3 en prolongation. Le duo ne semble toutefois pas inarrêtable pour l’entraîneuse-cheffe de la Victoire, Kori Cheverie.
« On sait qu’elles sont une grosse partie de leur attaque donc, il faut limiter le temps et l’espace qu’on va leur donner. On veut être physique et implanter de la frustration dans leur jeu le plus rapidement possible », a-t-elle mentionné en entrevue après la séance d’entraînement mardi.
Même son de cloche de la part d’Ann-Renée Desbiens qui maintient que la préparation de l’équipe reste la même malgré le défi qui se présente à elle.
« C’est une joueuse très talentueuse qui est capable de faire un peu de tout», a-t-elle admis. Quand tu la combines avec une joueuse comme Carpenter, c’est un duo auquel tu dois faire attention sur la patinoire, car elles peuvent décocher plus rapidement que la moyenne, mais je suis confiante qu’on va bien jouer défensivement et limiter leurs chances.»
Même si Fillier en est à ses premiers coups de patin dans la LPHF, elle est loin d’être une inconnue dans le camp de la Victoire, elle qui a remporté trois médailles d’or au Championnat du monde et le tournoi olympique à Pékin en 2022 avec l’équipe nationale aux côtés de Marie-Philip Poulin, Ann-Renée Desbiens et Kristin O’Neill. Elles ne sont aucunement surprises de la voir connaître du succès aussi rapidement à ce niveau.
« Sa vision du jeu est dans une classe à part et elle veut toujours être la meilleure sur la glace, même si elle est jeune. Je suis vraiment fière d’elle,» a mentionné la capitaine.
Un piège à éviter
Dernière au classement de la LPHF l’an dernier avec une récolte de 26 points, les Sirens ont fait peau neuve lors de l’entre-saison. Outre la sélection de Filier au repêchage, la formation new-yorkaise a procédé à des changements derrière le banc avec l’embauche de Greg Fargo en remplacement d’Howie Draper en plus de s’entendre avec la Suédoise Maja Nylén Persson sur les modalités d’un contrat de trois saisons. Considérée comme l’une des meilleures défenseures au monde, Nylen Persson a déjà un palmarès relevé en équipe nationale à seulement 24 ans, participant à deux Jeux olympiques et cinq championnats mondiaux sous les couleurs du Tre Kronor. Pour Poulin, il n’est pas question de tomber dans le panneau.
«Ce ne sera pas facile. Ils ont un nouvel entraîneur, des nouvelles joueuses, il y a beaucoup de talent dans cette équipe et elle n’est pas à prendre à la légère.»
Les Sirens peuvent également compter sur une excellente gardienne en la personne de Corinne Shroeder. La Canadienne a maintenu un taux d’efficacité de .930 et une moyenne de but alloué de 2.40 en 15 rencontres la saison dernière, remportant sept d’entre elles. Alexandra Labelle, qui a évolué à ses côtés la saison dernière, ne tarit pas d’éloges à son endroit.
« C’est une gardienne qui est extrêmement calme et qui travaille tellement fort, Elle est extrêmement difficile à battre », a remarqué l’attaquante de 28 ans.
Des retrouvailles pour Labelle
Ce sera d’ailleurs soir de retrouvailles à la Place Bell pour Labelle. L’ancienne des Carabins de l’Université de Montréal retrouvera ses anciennes coéquipières de New York avec qui elle a passé la dernière campagne, récoltant trois points en 24 rencontres au passage.
“J’ai hâte de voir mes anciennes coéquipières, j’ai encore de bonnes amies dans l’équipe, mais ça me donne une petite motivation supplémentaire. Je veux vraiment les battre», a lancé la Québécoise, sourire en coin.