Lorsque la détermination et la passion se synchronisent
À seulement 18 ans, Rosalie Boissonneault a fait son entrée aux Jeux olympiques de Tokyo en natation artistique. Le parcours de cette jeune athlète inspirante témoigne de sa détermination et de son courage.
L’idée seule de participer aux Jeux olympiques réjouissait Rosalie Boissonneault. «C’était mon rêve depuis toujours d’aller aux Jeux olympiques. C’est un grand accomplissement.»
Rosalie est très heureuse et satisfaite de ses performances. Elle était convaincue que seule la septième place était à la portée d’elle et de son équipe, mais au programme technique les jeunes olympiennes ont dépassé l’Italie et l’Espagne en arrivant en cinquième position. «Nous sautions toutes de joie», affirme la nageuse. Elle explique que la Russie, l’Ukraine, l’Espagne et l’Italie sont tous des pays qui se démarquent des autres par leur synchronisation et leur incroyable ressemblance. Ce serait donc grâce à leur force et leur puissance dans leurs mouvements que l’équipe canadienne aurait réussi à impressionner les juges.
La jeune athlète s’entraîne de 8h à 18h, du lundi au vendredi. Si son quotidien est très exigeant et strict, elle raconte qu’elle s’est habituée à ce rythme de vie plutôt surchargé et qu’elle aime ça.
Même si son sport représente un grand engagement qui implique plusieurs priorités, elle reste toujours autant passionnée. «Ça prend de la discipline. Tu ne peux pas faire la fête chaque fin de semaine, il faut que tu te couches tôt et que tu manges bien», souligne-t-elle.
Une passion familiale
C’est la mère de Rosalie Boissonneault qui est à l’origine de cette passion pour la natation artistique. En effet, celle-ci a exercé ce sport plus jeune pour ensuite devenir entraîneuse. Elle a donc initié ses deux filles dès leur enfance. Rosalie a commencé à l’âge de 3 ans, au club de sa ville natale, Drummondville. Elle s’y est entraînée jusqu’à l’âge de 11 ans. La jeune athlète a ensuite déménagé avec sa famille, à Montréal, principalement pour la natation artistique et s’est jointe au Club de Montréal Synchro. C’est finalement en août 2020 qu’elle intègre le centre d’entraînement national.
Les risques d’une carrière sportive
Une carrière sportive peut toujours comporter des risques et des imprévus. Trois semaines avant de s’envoler pour Tokyo, la nageuse s’est blessée au bras assez sévèrement. Elle a eu très peur de ne pas pouvoir réaliser son plus grand accomplissement. «J’étais certaine que c’était fini, que je n’avais aucune chance», révèle-t-elle. Celle-ci ne pouvait pas mettre son bras dans l’eau ni s’entraîner. Elle appréhendait que son rêve ne se réalise peut-être pas cette année.
C’est grâce à sa physiothérapeute qu’elle a pu recommencer à s’entraîner dans la piscine. Celle-ci lui a fabriqué une attelle en plastique qui lui permettait de mettre son bras à l’intérieur de l’eau. Malgré cette mésaventure, elle raconte que cette blessure ne l’a pas désavantagée lors de ses performances. Elle en est ressortie la tête haute, plus forte et elle a pu rattraper le temps perdu facilement grâce à tout son dévouement, sa détermination et l’aide de ses entraîneurs. «Il faut de la persévérance. Si tu mets de l’effort, tu peux réussir, c’est possible», rapporte-t-elle.
Le jeune femme se voit poursuivre sa carrière d’olympienne pour les six prochaines années. «J’aimerais participer aux Jeux olympiques de 2024 c’est certain. J’aimerais aussi faire ceux de 2028», témoigne Rosalie qui, grâce à son jeune âge, pourrait éventuellement participer à deux autres cycles olympiques.
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