Aperçu de la semaine 15 dans la NFL
C’est en décembre, lorsque le vent nordique se lève et que l’air froid envahit les stades, que le football retourne à sa forme la plus pure. C’est maintenant, en fin de saison régulière, que nous sera dévoilé quelles équipes possèdent ces habiletés.
Ces dernières années, la ligue s’est efforcé de rendre le jeu plus spectaculaire en priorisant l’attaque aérienne et en rendant le travail des joueurs défensifs impossible. Selon Roger Goodell, plus de points marqués équivaut à plus de téléspectateurs, et la NFL en a fait sa mission de faciliter les pointages élevés. Par contre, quand la neige et la pluie commencent à tomber, le ballon se fait plus difficile à attraper. Quand le froid durcit le gazon et rend les plaqués plus douloureux, c’est la défense et non l’attaque qui règne suprême. La recette est la même depuis toujours. Pour avoir du succès en décembre et en janvier, il faut être en mesure d’utiliser la course pour catalyser l’attaque et être capable de jouer de la défense étanche.
Chargers de Los Angeles contre Raiders de Las Vegas (jeudi, 20 h 15)
Keenan Allen est blessé à l’ischio-jambier et les Chargers indiquent que s’il joue, il ne verra pas son nombre de jeux habituel. C’est une énorme perte pour Justin Herbert, qui a rapidement développé une grande affinité avec Allen. Mike Williams est également blessé et Hunter Henry n’est pas à 100%. L’attaque des Chargers devra s’appuyer sur la course avec Austin Ekeler, Justin Jackson et Joshua Kelley, ce qui n’est pas du tout dans les habitudes des entraîneurs. Ce match semble être la dernière chance pour l’entraîneur-chef des Chargers, Anthony Lynn, de sauver son emploi. La NFL a un besoin criant d’entraîneurs-chefs noirs. Lynn en est un, mais il prouve semaine après semaine qu’il est incapable de mener une équipe correctement. Les Chargers devraient le mettre à la porte le plus rapidement possible avant qu’il ne transfère des mauvaises habitudes à Herbert.
Jerry Jeudy, Justin Jefferson, Ceedee Lamb, Laviska Shenault, Brandon Aiyuk, Tee Higgins, Chase Claypool, KJ Hamler et Gabriel Davis : tous des receveurs sélectionnés après Henri Ruggs au repêchage. Tous des receveurs ayant eu un plus grand impact sur leur équipe que lui. Quelle erreur incroyable des Raiders d’avoir gaspillé un choix de premier tour sur un joueur incapable de faire autre chose que de courir très vite en ligne droite. L’entraîneur-chef, John Gruden, et le directeur général, Mike Mayock, s’en voudront longtemps. En début de saison, Vegas avait donné espoir à ses partisans avec quelques victoires impressionnantes contre Kansas City et la Nouvelle-Orléans. Cet espoir s’est par contre révélé être un mirage et les Raiders, qui prétendaient être des aspirants à la finale de l’AFC, ont eu de la difficulté à vaincre les Jets il y a quelques semaines. Leur défensive est en ruine et le congédiement de leur coordonnateur défensif ne réglera rien. Ils se feront coller 30 points par les Chargers.
Bills de Buffalo contre Broncos de Denver (samedi, 16 h 30)
Josh Allen me rappelle Brett Favre, mais avec un accent moins prononcé et pas commandité par les jeans Levis. Je réalise que, pour certaines personnes, cette comparaison pourrait dangereusement s’approcher du blasphème, et, par certaines personnes, je veux dire les états entiers du Wisconsin et du Mississippi. Mais Allen s’apparente à Favre par sa capacité à lancer le ballon à travers l’Atlantique et son absence complète d’hésitation quand vient le temps de lancer à des receveurs couverts. Les archanges Gabriel et Michel pourraient descendre des cieux et couvrir Stefon Diggs en double et Allen lui lancerait tout de même le ballon. Respect. Avec la suspension de A.J. Bouye, les Broncos n’ont personne pour ralentir Diggs ou Cole Beasley qui, avec 34 réceptions de touché, vient de battre le record de la NFL pour le plus de touchés par un receveur mesurant moins de 5 pieds 9 pouces.
Drew Lock n’est pas la solution pour les Broncos. Il n’est que le dernier exemple confirmant l’obsession de leur directeur général pour les quarts-arrière mesurant plus de 6 pieds 4 pouces. John Elway lance par la fenêtre toutes les mesures permettant d’évaluer les quarts-arrière et n’en garde qu’une, leur taille. Année après année, il s’obstine à sélectionner des grands quarts-arrière au repêchage, toujours sans résultats positifs. Les armes à la disposition de Lock sont de premier plan. Jeudy et Hamler sont électriques avec la balle dans leurs mains, mais le problème est que Lock semble incapable de leur rendre sur une base régulière. Les Bills devraient gagner ce match assez aisément et s’assurer une place en séries.
Panthers de la Caroline contre Packers de Green Bay (samedi, 20 h 15)
Avec la défaite des Saints la semaine passée, les Packers sont maintenant en pôle dans la course pour la tête de série numéro un qui est plus importante cette année qu’elle ne l’a jamais été. Il n’y aura qu’une seule équipe par conférence cette saison qui se méritera un bye et une semaine de congé durant la première semaine de matchs éliminatoires. Green Bay ne peut donc pas se permettre de trébucher contre des équipes inférieures, comme les Panthers. Aaron Rodgers pourrait se fermer les yeux et lancer et le ballon avec ses pieds et il trouverait Devante Adams ouvert dans la zone des buts. Le receveur étoile a au moins un touché à ses huit derniers matchs et les Panthers ne seront pas en mesure de le couvrir adéquatement.
Les Panthers, s’ils avaient tous leurs joueurs disponibles, seraient une menace sérieuse pour les Packers puisque ces derniers ont de loin la pire défense de la ligue contre la course. Normalement, Christian McCaffrey profiterait de la défense poreuse de Green Bay et garderait son équipe dans le match. Le second meilleur porteur de ballon de la ligue ne jouera malheureusement pas et son équipe aura de la difficulté à avancer le ballon sans lui. Cette défaite n’enlèvera rien à la première saison de l’entraîneur-chef recrue Matt Rhule, qui va à l’encontre du dicton qui dit que des entraîneurs universitaires sont incapables d’avoir du succès dans les ligues majeures.
Buccaneers de Tampa Bay contre Falcons d’Atlanta (dimanche, 13 h)
Bruce Arians doit se taire. Bruce Arians doit admettre quand il a tort. Bruce Arians doit réaliser que son quart-arrière n’est plus Jameis Winston, mais plutôt le meilleur joueur de football de l’histoire. Il doit laisser Brady manipuler l’offensive pour la transformer en une unité qui lui convient le mieux. C’est seulement à ce moment-là que Tampa Bay pourra atteindre son potentiel. L’équipe doit arrêter de lancer 40 verges à chaque jeu et permettre à Brady d’exploiter les passes intermédiaires au centre du terrain grâce auxquelles il avait tant de succès en Nouvelle-Angleterre. Avec la blessure à Ronald Jones, les Buccaneers devront se tourner vers Leonard Fournette, qui avait été rayé de la formation la semaine passée. Tampa Bay devra donc se concentrer sur la passe et espérer que Brady et ses receveurs retrouvent le rythme qu’ils avaient développé à la mi-saison.
Raheem Morris a prouvé qu’il mérite une seconde chance comme entraîneur-chef dans la NFL. Les Falcons, sous la tutelle de Dan Quinn, avaient complètement abandonné la saison. Sous Morris, la défense joue avec une nouvelle fougue comme si elle avait encore espoir de se rendre aux matchs éliminatoires. Le problème est que Matt Ryan lance maintenant comme le moins bon quart-arrière de la ligue peewee de Saint-Roch-de-Mékinac. C’est douloureux à regarder et c’est encore plus douloureux pour ses coéquipiers, qui ne peuvent certainement pas s’empêcher de lui en vouloir, puisque ses erreurs leur coûtent des matchs. Deux interceptions dans les quatre dernières minutes du match de la semaine passée pour sceller la défaite des Falcons contre les Chargers et une débâcle légendaire pour Ryan.
49ers de San Francisco contre Cowboys de Dallas (samedi, 13 h)
San Francisco a besoin de Jimmy Garoppolo. Non pas parce qu’il est le plus bel homme à l’ouest du Mississippi et parce que son visage angélique est ce de quoi sont faits les rêves les plus paisibles, mais plutôt parce que leur entraîneur-chef, Kyle Shanahan, a une fiche de 22-8 avec lui et une fiche de 6-24 sans lui. Nick Mullens est un quart médiocre qui pourrait gagner quelques matchs si les Niners avaient toutes leurs armes à l’attaque. Kittle ne jouera pas et Deebo Samuel non plus. La présence de Raheem Mostert est incertaine. Après s’être rendu au Super Bowl la saison dernière, San Francisco a été absolument décimé par les blessures cette année. C’est une réalité dure à accepter, même pour l’équipe comptant le plus de joueurs ayant souffert de déchirure de ligaments croisés antérieurs depuis 2013. L’équipe devrait tout de même être en mesure de battre Dallas, qui est en dernière position dans la NFC Est.
Les Cowboys et les Canadiens de Montréal sont les franchises avec les partisans les plus ridicules dans le monde du sport professionnel. De la même façon que ça sent la coupe à tous les ans à Montréal, ça sent le Super Bowl à tous les ans à Dallas, et ce, même si les équipes sont médiocres. Les partisans des deux équipes ne peuvent s’empêcher de poser des attentes farfelues qui se révèlent annuellement être inatteignables. Sans Dak Prescott, les Cowboys ont de la difficulté à battre qui que ce soit et seraient probablement relégués en deuxième division s’ils jouaient dans la ligue collégiale québécoise. Le porteur de ballon de San Francisco, Jeff Wilson Jr, jouera le meilleur match de sa vie à Dallas et les Niners marcheront sur les Cowboys.
Texans de Houston contre Colts d’Indianapolis (dimanche, 13 h)
Les Colts ont une des deux ou trois meilleures lignes offensives de la ligue. Quenton Nelson a 24 ans et mérite déjà un veston doré, décerné à tous les membres du Temple de la renommée de la NFL. Cela n’est pas une hyperbole. Avec Nelson protégeant son dos, Phil Rivers peut prendre son temps pour lire le terrain et livrer le ballon à ses receveurs, permettant ainsi le développement de sa connexion avec T.Y. Hilton ces dernières semaines. Mais aussi bon qu’est Nelson en protection de passe, il est encore meilleur dans le jeu au sol. C’est un athlète hors du commun qui pèse au-dessus de 300 livres et bloque avec une férocité et une violence rarement vues dans la ligue. C’est un privilège de le voir écraser des joueurs de ligne défensive toutes les semaines. Houston arrive en fin de saison avec la seconde pire défensive contre la course. Jonathan Taylor et Quenton Nelson se régaleront de cette confrontation juteuse.
La saison est terminée pour les Texans et leur seul objectif d’ici la fin de l’année devrait être de protéger Desean Watson adéquatement. La saison passée, il s’est tellement fait frappé par les défenses adverses qu’il a souffert d’un poumon perforé, et ce n’est pas bien mieux cette saison. Watson court pour sa vie à tous les matchs et j’ai peur pour lui à chaque fois qu’il s’aligne derrière son centre. Le retour de David Johnson diminuera un peu la pression sur Watson, malgré les blessures à Duke Johnson et C.J Prosise. Les Texans ne pourront pas courir contre les Colts. Ils devront alors avoir recours au jeu d’écran avec David Johnson.
Lions de Détroit contre Titans du Tennessee (dimanche, 13h)
Les Titans ont le privilège de pouvoir compter sur deux des athlètes les plus imposants à leur position dans la NFL. A.J. Brown est un animal et est inarrêtable avec le ballon dans ses mains. Il a l’habileté de transformer n’importe quelle courte passe en touché de 80 verges. Derrick Henry, aussi connu sous le surnom de Tractorcito (petit tracteur en espagnol), est un des deux seuls porteurs de ballon dans la ligue qui peuvent effectuer 25 courses par match et toujours être aussi frais et dispos la semaine suivante. Depuis que Detroit à laisser partir Snacks (Damon) Harrison sur le marché des agents libres, ils sont incapables d’arrêter un saignement de nez. Ils ne seront donc certainement pas capables d’arrêter Tractorcito.
La présence de Matt Stafford est incertaine en raison d’une fracture à un doigt. Mais nous parlons tout de même d’un quart-arrière ayant joué dans un match éliminatoire avec une fracture au dos il y a quelques années. Stafford devrait jouer. L’émergence de D’Andre Swift est un signe encourageant pour les Lions, qui devront compter sur lui pour garder le match serré contre les Titans. Leur centre, Frank Ragnow, a joué le match de la semaine passé, contre les Packers, avec une fracture à la gorge. Oui, vous avez bien lu : une fracture à la gorge. Il a l’intention de jouer cette semaine. L’entraîneur intérimaire, Darrell Bevell, devrait prendre le temps de lui indiquer que leur saison est perdue et qu’il ne devrait pas risquer d’aggraver sa blessure en jouant.
Jaguars de Jacksonville contre Ravens de Baltimore (dimanche, 13 h)
Les Ravens ont sauvé leur saison la semaine passée en battant les Browns. Lamar Jackson a régressé cette année, mais il est toujours aussi électrisant lorsqu’il court. Cette menace force les défenses adverses à utiliser un secondeur pour le contenir. En allouant un joueur à cette tâche, les Jaguars ne pourront pas convenablement couvrir Mark Andrews et Devin Duvernay. Ils auront le choix d’être battus par les jambes de Lamar Jackson ou d’être battus par son bras.
Dans les prochaines semaines, nous serons témoins des derniers matchs de la moustache la plus glorieuse de la NFL. Non, pas Aaron Rodgers. Gardner Minshew III. L’homme au veston rouge. L’homme aux shorts en jeans. Jacksonville aura la chance de sélectionner Justin Fields au repêchage cette saison et seraient bêtes de ne pas le faire, reléguant Minshew au poste de remplaçant. Quelle perte. Adieu mon prince vêtu de denim! Tu nous manqueras.
Patriots de la Nouvelle-Angleterre contre Dolphins de Miami (dimanche, 13 h)
Ce sont les Dolphins qui ont mis un terme à la dynastie des Patriots en décembre dernier. Bill Belichick n’a certainement pas oublié et aimerait rendre la pareille à Miami cette année. Voici sa chance. Ca ne semble pas être une tâche trop ardue avec les blessures à Mike Gesicki et Devante Parker. De multiples blessures à l’épaule ont essentiellement transformé le bras droit de Cam Newton en nouille al dente. Il est incapable de lancer le ballon plus de dix verges et les autres équipes le savent, puisqu’elles couvrent les receveurs homme à homme, sans en doubler aucun. Les Patriots doivent s’appuyer sur la course et cela sera difficile cette semaine avec la blessure au dos de Damien Harris.
Miami n’aurait pas dû faire la transition vers Tua Tagovailoa. Il n’était pas prêt. L’équipe n’est tout simplement plus explosive avec Ryan Fitzpatrick qui, après une carrière pendant laquelle il a joué pour huit équipes différentes, s’était enfin mérité une chance de jouer dans les matchs éliminatoires. Lynn Bowden, que les Dolphins ont reçu dans une échange avec les Raiders, a démontré ce dont il était capable la semaine passée. Ayant joué la position de quart-arrière pendant sa dernière année à l’université du Kentucky, il a été repêché par Las Vegas pour jouer à la position de porteur de ballon, mais évolue maintenant au poste de receveur pour Miami. C’est un joueur véritablement explosif, capable de tout faire sur le terrain, et les partisans de Miami sont anxieux de voir comment se développera sa relation avec Tua.
Bears de Chicago contre Vikings du Minnesota (dimanche, 13 h)
Voila deux équipes victimes de malédictions. La ville de Chicago est vouée à ne jamais avoir de quart-arrière compétent, et Minnesota souffre du même sort pour son poste de botteur. Ces deux franchises ont des historiques douloureux à ces deux positions respectives, douleurs cinglantes qui se poursuivent à ce jour. Les dernières itérations de ces malédictions sont Mitch Trubisky et Dan Bailey. Trubisky ne sera jamais meilleur que Watson et Mahomes, avant lesquels il a été sélectionné au repêchage, garantissant ainsi des cauchemars aux partisans des Bears pour au moins les cinq prochaines générations. Après Gary Anderson, les Vikings ont maintenant Dan Bailey qui, la semaine passée, s’est personnellement chargé de détruire l’espoir des partisans des Vikings de voir leur équipe en match éliminatoire. Il a manqué quatre bottés qui auraient valu dix points à son équipe. Malgré leurs faiblesses flagrantes, ces deux équipes se retrouvent en position de se rendre en séries. Le gagnant de ce match se met en bonne position pour avoir le privilège de se faire dominer par les Saints ou les Rams en première ronde des matchs éliminatoires.
Seahawks de Seattle contre Washington Football Team (dimanche, 13 h)
Avoir sélectionné Dwayne Haskins au repêchage est un fiasco historique pour Washington. Le club a par contre la chance d’avoir Alex Smith dans sa formation et celui-ci, après avoir survécu à une blessure qui lui a quasiment coûté la vie, a maintenu l’ordre pour le Football Team après que Kyle Allen et Haskins se soient blessés. Smith a mis son équipe en position de tête dans la NFC Est et a apporté une confiance qui manquait grandement à ses coéquipiers. La recette de Washington est simple : effectuer des courtes passes sans lancer d’interceptions et laisser la ligne défensive dominer. Chase Young et Montez Sweat sont deux des meilleurs jeunes de leur génération et Washington pourrait facilement surfer la vague de leur défense avec une victoire contre Seattle.
Les Seahawks ont eu de la difficulté à avancer le ballon contre les Giants il y a deux semaines. Lorsque confronté à de bonnes lignes défensives, Russell Wilson a récemment de la difficulté à trouver ses receveurs. Il a perdu la forme extraordinaire qu’il avait en début de saison et qui poussait plusieurs analystes à précocement lui donner le titre de MVP. L’entraîneur-chef, Pete Carroll, que personne n’a jamais vu sans au moins cinq morceaux de gomme dans la bouche, doit retourner à ce qui lui a donné tant de succès au cours des dix dernières années : courir le ballon avec un porteur de ballon violent. Chris Carson est le digne héritier de Marshawn Lynch et si les Seahawks veulent retourner au Super Bowl, ils devront lui donner le ballon au moins 20 fois par match.
Rams de Los Angeles contre Jets de New York (dimanche, 16 h 05)
Les Rams sont maintenant en première place dans leur division et l’équipe de Sean McVay joue son meilleur football depuis le Super Bowl qu’elle a perdu contre la Nouvelle-Angleterre il y a quelques années. Il est impossible de savoir ce que lui donnera Jared Goff de semaine en semaine, mais sa défense est inébranlable et supportée par le meilleur joueur de la NFL en ce moment, Aaron Donald. Il est si dominant qu’il rend à lui seul impossible de courir contre sa ligne défensive. Il bouche le milieu du terrain à tous les jeux, forçant ainsi les quarts adverses à s’échapper sur les côtés et à lancer en déséquilibre. J’ai peur pour la vie de Sam Darnold cette semaine.
Trevor Lawrence et le congédiement d’Adam Gase. Ce sont les deux seules choses qui donnent espoirs aux partisans des Jets en ce moment et les empêchent de sauter du haut du pont de Williamsburg dans les eaux glacées de la East River, mettant ainsi fin à leur torpeur douloureuse.
Eagles de Philadelphie contre les Cardinals d’Arizona (dimanche, 16 h 05)
Jaylen Hurts! Le jeune quart-arrière recrue est la meilleure chose qui soit arrivée à la ville de Philadelphie depuis l’invention du fromage à la crème. L’entraîneur-chef, Doug Peterson, qui aurait dû perdre son emploi il y a des lustres, a attendu jusqu’à la semaine passée pour remplacer Carson Wentz. Mieux vaut tard que jamais? Absolument pas. Il était beaucoup trop tard et si les Eagles ne se rendent pas aux matchs éliminatoires, la seule personne à blâmer sera Peterson qui, une fois congédié, ne pourra plus jamais se montrer en public à Philadelphie sans se faire lancer un cheesesteak de chez Dalessandro’s au visage. Et ce sera bien mérité.
Kliff Kingsbury, lorsqu’il était entraîneur-chef dans le circuit collégial américain, a eu comme quarts-arrières Johnny Manziel, Baker Mayfield et Patrick Mahomes. Malgré le talent exceptionnel de ces trois joueurs, Kingsbury a fini sa carrière dans la NCAA avec une fiche sous 0,500. Il n’a pas sa place dans la NFL et son équipe en souffre. Les Cardinals ont le talent nécessaire pour se rendre aux matchs éliminatoire, mais leur entraîneur les empêche d’atteindre leur plein potentiel.
Chiefs de Kansas City contre Saint de la Nouvelles-Orléans (dimanche, 16 h 25)
Drew Brees jouera et Taysom Hill pourra finalement retourner au rôle qui lui convient le plus, celui de quart-arrière gadget qui participe à quelques jeux par match. Ce match est d’une importance capitale pour les Saints, qui ne peuvent pas se permettre de perdre un autre match s’ils veulent conserver une chance de finir en première position dans la NFC. Alvin Kamara, qui voit toujours son rôle réduit lorsque Hill prend la place de Brees, devrait profiter du retour de son quart-arrière et courir assez aisément contre une défense mieux adaptée à arrêter le jeu aérien que le jeu au sol.
Les Saints ont la meilleure défense de la ligue contre la course. La journée sera donc longue pour les porteurs de ballon Clyde Edwards-Helaire et Le’Veon Bell, qui seront confrontés à une ligue défensive féroce reposant sur le talent de Cam Jordan et de Marcus Davenport. Cela ne change rien pour les Chiefs et Patrick Mahomes, qui pourrait fermer ses yeux pour chaque jeu et quand même trouver Tyreek Hill ou Travis Kelce.
Browns de Cleveland contre Giants de New York (dimanche, 20 h 15)
Oubliez Lebron James. Il y a un nouveau roi à Cleveland et son nom est Nick Chubb. Le porteur de ballon étoile des Browns a manqué quatre matchs avec une blessure au genou et est quand même en position pour accumuler plus de 1000 verges par la course cette saison. Il est le joueur à sa position mariant le mieux vitesse et force et il fatigue les défenses adverses plus les match avancent. Les opposants des Browns doivent saturer la boîte en y plaçant au moins huit joueurs pour ralentir Chubb. Cela permet à Mayfield de trouver ses receveurs plus facilement. Cleveland a élaboré la recette qui fonctionne pour son équipe : courir le plus possible afin de limiter les erreurs de son quart-arrière.
Le quart-arrière des Giants, Daniel Jones, est accro aux fumbles. Il ne peut pas s’empêcher d’échapper le ballon plusieurs fois par match et ces erreurs coûtent cher à son équipe. De plus, il est clairement toujours blessé à la jambe et ne peut quasiment plus courir. Les Giants devraient le reposer et tenter leur chance avec Colt McCoy avant que Jones n’aggrave sa blessure.
Steelers de Pittsburgh contre Bengals de Cincinnati (lundi, 20 h 15)
Les Steelers sont frauduleux et ils doivent leur fiche de 11-2 à un horaire historiquement favorable. Ils ne peuvent pas établir la course et cette incapacité viendra les hanter dans les matchs éliminatoires. Ils ne peuvent pas espérer se rendre au Super Bowl en demandant à Ben Roethlisberger de lancer 60 fois par match. Les blessures à leur unité défensive seraient problématiques cette semaine s’ils affrontaient une vrai équipe, mais ce n’est pas le cas.
Pour les Bengals, il est temps de passer à autre chose et de planifier la saison prochaine. Coupez Giovanni Bernard qui coûte cher et ne sert à rien. Repêchez des joueurs de ligne offensive pour protéger Joe Burrow et vous assurer qu’il ne subissent pas une autre blessure débilitante comme cette saison.