Début de l’édition 2025 de la Coupe des champions de la CONCACAF

C’est le retour de la mal-aimée, celle qui nous frustre, du soccer qu’on aime haïr et de celle qui nous marque avec des confrontations d’anthologie. Qui dit février, dit le retour de la Coupe des champions de la CONCACAF.
Il s’agit de l’équivalent nord-américain de la Ligue des champions de l’UEFA. Au programme de la première ronde, des confrontations dignes de David contre Goliath, des matchs dans un climat glacial, des ambiances des grands soirs et des équipes qui doivent surmonter tout un système politique pour pouvoir jouer dans cette compétition.
Ode à la compétition
Bien qu’elle ne soit pas appréciée à sa juste valeur, elle le mériterait, ne serait-ce que pour les adeptes de soccer de la région. Ces mêmes partisans tombent souvent dans le raccourci facile de la comparer aux compétitions européennes ou à la Copa Libertadores. Cependant, la Coupe des champions de la CONCACAF existe dans son propre univers avec ses propres codes et particularités. Ses confrontations témoignent des clivages importants qui perdurent encore dans la région.
C’est une compétition qui a eu son lot de matchs mémorables. Du petit club haïtien Violette AC, qui réussit à vaincre le club d’Austin FC de la MLS, malgré la difficulté d’obtenir les visas nécessaires pour jouer aux États-Unis. Rappelons-nous l’épopée de l’Impact de Montréal en 2014-2015. Parcours, qui l’amena à se retrouver en finale de cette compétition contre le Club America, couronné à sept reprises.
Parcours atypique
Pour commencer la compétition, l’équipe mexicaine de Cruz Azul affrontera le Real Hope FA d’Haïti. Pour le Real Hope FA, ce match est l’aboutissement de plusieurs mois de travail ardu dans un climat des plus incertains en Haïti. Le club, fondé en 2014, a traversé une saison 2024 incertaine. La Fédération haïtienne de football a réussi à opérer une saison 2024 in extremis.
Le Real Hope FA est couronné champion de cette saison, ce qui lui a permis de participer à l’édition 2024 de la Coupe caribéenne de la CONCACAF. Dans cette compétition, l’équipe a réussi à terminer à la troisième place de la compétition, une place qui lui octroie le dernier billet pour la Coupe des champions. Elle peut aussi remercier l’équipe de la République dominicaine le Cibao FC, aussi présent dans la compétition, de lui prêter son stade pour qu’elle « accueille » le Cruz Azul.
Au long de son périple, le Real Hope a dû organiser des événements de financement et demander de l’aide de fédérations d’autres pays pour l’aider dans les démarches administratives notamment pour obtenir les visas nécessaires pour voyager et jouer dans la région.
Plus près de chez nous
Du côté canadien, le Hamilton Forge FC reçoit le géant mexicain CF Monterrey. Le match se déroulera le mercredi 5 février à 20h. La température ressentie pour cette rencontre est de -12°C. Forge FC est le club le plus titré de la Première ligue canadienne. Quant à lui, le CF Monterrey, est cinq fois champions de la compétition et se situe au cinquième rang du classement des clubs de la CONCACAF.
Quant aux autres clubs canadiens, le club albertain de Cavalry FC reçoit le club mexicain des Pumas de l’UNAM. À noter que la rencontre à domicile pour Cavalry se jouera à Victoria en raison de l’incapacité de jouer un match en hiver à Calgary. Les Whitecaps de Vancouver affronteront le géant costaricain Deportivo Saprissa.
Étant la seule compétition qui donne accès à la nouvelle mouture de la Coupe du monde des clubs, c’est le bon moment pour donner une chance à cette compétition. Passez des terrains hostiles de Tegucigalpa à un affrontement contre le Real Madrid où Manchester City est un argument intéressant pour mousser l’intérêt de ce tournoi régional.
Pour aller plus loin: