Enfin du positif pour le CF Montréal

Entre l’intronisation au mur de la renommée d’Ignacio Piatti, le match qui s’est fait interrompre en raison de fumigènes et une victoire de 2 à 1 du CF Montréal, ce n’est pas l’action qui a manqué samedi soir au Stade Saputo.

Nacho Piatti est probablement le plus grand joueur de l’histoire du club montréalais. La cérémonie de la mi-temps célébrant son intronisation au mur de la renommée du CF Montréal était touchante et rappelait les meilleurs moments de l’ancien numéro 10 argentin, étroitement liés aux meilleurs moments de l’histoire du club. 

Dans une vidéo hommage diffusée devant un Piatti ému, d’anciens joueurs du CF, comme Patrice Bernier, Hassoun Camara ou encore Laurent Ciman, ont félicité et remercié leur ancien coéquipier.

Ignacio Piatti recevant un cadre commémoratif lors de la mi-temps. Crédit photo : Kilian Beauchesne

Si la foule écoutait attentivement la vidéo, la seule ovation est venue lors de l’apparition de Didier Drogba, l’ancien buteur vedette du club. Voilà qui devrait donner une bonne indication à la direction du club quant à savoir qui devrait être le septième joueur à rejoindre le mur de la renommée. 

Un peu de joie

Les 20 premières minutes de la rencontre n’ont rien eu de spectaculaire, si ce n’est un dangereux coup franc de Gabriele Corbo, qui manque de peu le cadre. Le CF Montréal a tout de même bien mis le pied sur le ballon et a trouvé, sur certaines actions, des solutions vers l’avant.

Puis, l’équipe hôte s’est soulevée, s’est souvenue de ses nombreux talents moult fois vantés au cours de la semaine par Laurent Courtois, l’entraîneur, et Gabriel Gervais, le président de l’équipe. 

À la 23e minute, un carambolage devant le but permet à Caden Clark de trouver le fond du filet. À peine 3 minutes plus tard, c’est au tour de Bryce Duke de marquer, suite à un centre à ras de terre de Raheem Edwards. 

Et pour la première fois en plusieurs parties, le Stade Saputo pouvait rêver. Les derniers temps des supporters du CF Montréal ont été compliqués, et le goût amer du revers de 5-0 subi à domicile face à New England est encore présent. Les Ultras chantaient, la foule était heureuse.

Ce qui s’est passé ensuite est prévisible : plutôt que de conforter son avance, le CF a concédé un but, laissant à son adversaire toutes les raisons d’espérer. À la 35e minute, le défenseur du Charlotte FC Tim Ream met sa tête sur un centre d’Ashley Westwood, calmant l’enthousiasme de la foule. 

Un Collectif fumant

Étonnement, le point fort de la 2e mi-temps n’a pas eu lieu sur le terrain, mais bien dans les gradins. Le Collectif Impact Montréal a allumé des fumigènes vers la 70e minute de jeu, provoquant tellement de fumée que la partie a dû s’interrompre quelques minutes, le temps de retrouver un terrain de jeu praticable. 

La fumée a empêchée les joueurs du CFM de tirer un coup de pied de coin. Crédit photo : Kilian Beauchesne

Durant cette démonstration, le Collectif a aussi brandi des banderoles rappelant les jours où le CF s’appelait encore l’Impact. Sur le compte X du Collectif, un communiqué explique que l’action a été entreprise en raison du manque d’ambition du club, du manque de respect envers ses supporters et du peu d’écoute concernant le retour de « l’identité véritable » du club.

Sur le terrain, la deuxième mi-temps a été plutôt calme, malgré quelques belles occasions, dont un tir de Samuel Piette à la 61e minute. Aucun but n’a été inscrit lors du second 45 minutes. Bryce Duke, l’étoile du match, a assuré que « retrouver la victoire, ça fait du bien ». En MLS, c’était la première fois depuis le 13 juillet que le CF Montréal gagnait un match.

D’ailleurs, l’entraîneur du CFM Laurent Courtois a affirmé en conférence de presse que son approche avec les joueurs n’a pas changé depuis le dernier match. « Qu’est-ce qu’y a changé dans nos entraînements, notre méthode, notre posture? Rien. On a fait exactement la même chose avec les mêmes mots et de la même manière ». La différence? Cette fois, ses hommes repartent avec la victoire et peuvent encore rêver de participer aux séries éliminatoires.

Théo Cantin

Étudiant au baccalauréat en journalisme à l'UQAM.

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