Jon Jones, le plus grand de son sport?
Après plus d’un an et demi sans avoir combattu, Jon Jones a conservé sa ceinture de champion pour un seizième combat consécutif samedi soir lors de l’UFC 309. Jones a assené un K.O. à Stipe Miocic lors de la troisième ronde du combat principal.
Combattant pour la première fois dans son État natal de New York, Jon « Bones » Jones a clos une soirée haute en divertissement. Le public du Madison Square Garden de New York a été particulièrement choyé par les deux derniers combats.
L’Ultimate Fighting Championship (UFC) ne s’était pas présenté dans la Grosse Pomme depuis l’UFC 295, la soirée où Alex Pereira est devenu champion des poids mi-lourds après avoir défait Jiří Procházka.
Un Jones surpuissant envoie Miocic à la retraite
Dominant l’entièreté de l’affrontement face à son rival, c’est un coup de pied retourné dans les côtes du natif de l’Ohio qui a permis à Jon Jones de remporter un 28e combat en carrière dans l’organisation de l’UFC.
Les coups de poing et les coups de coude assénés au sol ont permis à Jones de prendre rapidement l’avantage dans les deux premières rondes et d’ainsi affaiblir Miocic. Bones a su, dans un style méthodiquement lent, dicter le rythme du combat, accélérant subtilement pour mettre fin aux espoirs de ceinture pour Miocic.
Miocic, qui n’avait pas combattu depuis le 27 mars 2021, a déclaré après sa défaite qu’il prenait sa retraite. Il a très sobrement déclaré « J’en ai fini, je pars. »
Jon Jones, à qui on supposait une retraite en cas de résultat négatif, a su rassurer ses partisans à la fin du combat. L’homme que plusieurs déclarent comme le meilleur combattant de l’histoire des arts martiaux mixtes a annoncé qu’il ne pense pas qu’il est temps pour lui de prendre sa retraite et qu’il a maintenant de nombreuses options l’attendant.
Charles Oliveira a failli l’échapper
Perdant à ses deux plus récents combats, Charles Oliveira remporte un 35e combat en carrière en disposant de Michael Chandler. Le Brésilien s’est fait extrêmement peur dans les cinq dernières minutes de l’affrontement, mais a su en faire assez pour être déclaré vainqueur par les juges.
Après avoir largement dominé les quatre premières rondes, assénant 88 frappes jugées importantes tout au long de l’opposition, Oliveira a été malmené par son rival lors de la dernière reprise. Sonné par un Chandler désespéré, le Brésilien a encaissé un enchaînement de dix coups en arrière de la tête qui ont passé très près de mettre fin au combat.
Les deux combattants s’étaient auparavant affrontés en 2021, lors du combat principal de l’UFC 262. À l’époque champion de la catégorie des poids légers, Michael Chandler avait alors perdu sa ceinture après avoir subi un K.O à la deuxième reprise du combat.
Au micro de Dana White après avoir été déclaré gagnant, Oliveira a déclaré qu’il se voyait revenir rapidement dans l’octogone, espérant obtenir une chance pour aller chercher la ceinture qu’il a perdue en octobre 2022 aux dépens d’Islam Makachev.
Quand la politique s’invite à l’évènement
Un des principal allié de Donald Trump lors de la plus récente campagne présidentielle, le président de l’UFC Dana White a pris un moment au début de la carte principale pour présenter le 45e et maintenant futur 47e président des États-Unis au public new-yorkais.
Sous un tonnerre d’applaudissements, Trump a défilé dans l’amphithéâtre saluant d’abord les partisans. Il s’est ensuite dirigé vers la table des présentateurs, allant serrer la main à Joe Rogan, célèbre commentateur et animateur du podcast The Joe Rogan Experience, qui a accueilli Trump quelques semaines avant la soirée électorale.
La plupart des combattants vainqueurs ont adressé quelques mots au futur président américain à la fin de leurs combats. La foule a scandé à de nombreuses reprises des chants « USA » lorsque les athlètes américains ont affronté des combattants étrangers.
Après sa victoire, Jon Jones a tenu à remercier la présence de Trump, affirmant « être fier d’être américain et fier d’être chrétien ».
Bo Nickal, le mouton noir de la soirée
Invaincu à l’UFC avant le début de la soirée, Bo Nickal était pronostiqué largement vainqueur avant d’affronter l’écossais Paul Craig. L’américain a déçu, mais s’est imposé à la décision des juges.
Nickal s’est assuré de prendre l’avantage tôt dans l’affrontement, remportant les deux premières rondes, pour par la suite éviter les tentatives d’attaques de son adversaire.
Les deux combattants se sont fait huer par les partisans lors de la troisième et dernière ronde, frustrés du manque d’action et de spectacle offert par les deux pugilistes.