La FIFA et l’ONUDC ensemble contre la criminalité

Gianni Infantino, président de la FIFA, et Ghada Waly, directrice exécutive de l’ONUDC, ratifient le mémorandum pour la lutte contre la corruption et la violence. Crédit photo : FIFA Media (@fifamedia) via Twitter.

La Fédération internationale de football association (FIFA) s’engage « à reprendre la lutte contre la corruption », a déclaré le président de l’instance, Gianni Infantino, lundi 14 septembre, à Vienne, à la faveur de la signature du mémorandum de l’ONUDC.

Le protocole ratifié entre la FIFA et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) consiste « à intensifier » leur collaboration contre la criminalité. Cet accord vise à examiner l’ensemble des moyens pour « renforcer la résilience des jeunes ».

 Le sport soutient le développement des enfants et des jeunes, et nous en avons plus que jamais besoin pour rendre les gens en meilleure santé et plus heureux, et pour ramener des emplois.

Ghada Waly, directrice exécutive de l’ONUDC.
Le sport pour se tenir à l’écart de la violence

Des centaines de millions de jeunes doivent composer avec la violence à travers le monde. Plusieurs parmi eux sont même des enfants soldats. Avec ce programme, l’ONUDC espère les tenir à l’écart de la violence.

Les deux instances entendent utiliser la popularité mondiale du football (soccer) pour renforcer leur résilience face à la criminalité et à la consommation de substances prohibées.

L’instance onusienne espère ainsi contribuer à la relance de l’économie mondiale fortement ébranlée par la pandémie de COVID-19. « Mais pour exploiter la puissance du sport, nous devons protéger l’intégrité du sport », a déclaré Ghada Waly, directrice exécutive de l’Office. Elle souligne que cet accord va « protéger les enfants et les jeunes athlètes contre la violence et l’exploitation ».

Sauvegarder le football de la corruption

Avec ce partenariat, la Fédération internationale de football association réaffirme sa résolution de combattre la corruption. Longtemps décriée pour sa gestion opaque, la FIFA a pris une nouvelle direction.

« Depuis 2016, la FIFA a fait des progrès significatifs en matière de bonne gouvernance », assure Gianni Infantino. Le président de l’instance ajoute que ces efforts s’observent également dans l’intégrité du jeu. La faîtière attend ainsi poursuivre « la lutte contre la manipulation des matchs et la protection des enfants dans le football ».

Une alliance en cinq points

Cette coopération favorisera la mise en place de systèmes de contrôle plus efficaces. Elle se fera dans un certain nombre de domaines. Outre le contrôle et le développement d’outils techniques de publication, elle se fera sur :

  • Le soutien des programmes de renforcement des capacités et de formation. Cela dans le domaine de la lutte et de la prévention de la manipulation d’événements sportifs.
  • L’utilisation du sport en tant qu’outil de développement des jeunes. Et ce pour la prévention du crime et de l’usage de substances. Elle comprend également une formation sur les compétences de vie.
  • L’échange d’informations et d’expertise en matière de prévention de la corruption dans le sport, et en particulier de la manipulation de compétitions.

La prévention du crime par le sport est un sujet qui est au centre des préoccupations de l’ONUDC depuis la déclaration de Doha, en avril 2015. Elle compte ainsi promouvoir une culture de la légalité.

Benoît Dosseh

Benoît Dosseh a une passion pour le sport. Il s’est essayé au basketball, au volleyball, à l’athlétisme et au soccer de quartiers (Côte d’Ivoire et Togo), notamment. Après un passage au Collège de Rosemont en Arts, lettres et communication, option médias, il poursuit sa formation en journalisme à l’UQAM. Il a collaboré avec différents médias dont le magazine estudiantin L’Apostrophe.

Laisser un commentaire