La Nouvelle-Zélande rêve d’un retour au sommet du monde

Les All Blacks effectuant leur traditionnel Haka avant leur demi-finale face à l’Argentine le 20 octobre dernier. Crédit photo: Compte Facebook de la Fédération Néo-Zélandaise de Rugby

Une troisième finale en quatre Coupe du monde pour les Néo-Zélandais samedi à Paris. Ils devront se mesurer à leur éternel rival, l’Afrique du Sud, champion en titre de la compétition.

La Nouvelle-Zélande est de retour en finale d’un Mondial de rugby après avoir remporté la troisième place en 2019 face au Pays de Galles. Dans un pays où le rugby est le sport numéro un, autre chose que le sacre est une déception évidente. Donc, du côté des All Blacks, on avait très à cœur lors de se reprendre lors de cette édition.

Pourtant, la compétition a mal démarré pour la troupe de Ian Foster avec une défaite de 27-13 contre la France, hôte et grand favori de cette compétition. Il s’agissait d’ailleurs de la première défaite de l’histoire de la Nouvelle-Zélande en phase de groupe de la Coupe du monde.

Toutefois, lors des trois matchs suivants de la phase de groupe, les Néo-Zélandais ont été intraitables, inscrivant un total de 240 points contre seulement 20 encaissés. Par la suite, une victoire difficile en quart de finale contre l’Irlande (28-24), premier au classement mondial de rugby, puis une victoire explosive en demi-finales face à l’Argentine (44-6) les qualifiait pour la grande finale.

Une rivalité de plus de 100 ans

La rivalité entre les Springboks et les All Blacks va bien au-delà de la Coupe du monde. Même si cet événement a seulement débuté en 1987, la première rencontre entre les deux pays remonte à 1921.

C’est à l’occasion d’une tournée sud-africaine en Nouvelle-Zélande que les deux nations se sont affrontées pour la première fois. Le bilan de ces trois premiers matchs : une victoire de chaque côté et un match nul, la rivalité est bien lancée. La suite appartient à l’histoire puisque malgré la distance entre les nations et la professionnalisation tardive de ce sport (1995), l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande s’affronteront pour la 106e fois de leur histoire samedi à Paris.

Sur les 102 années de confrontations, l’avantage va pour l’instant à la Nouvelle-Zélande qui a remporté 62 des duels, contre 39 pour les Boks (4 matchs nuls). De plus, il s’agira d’un cinquième affrontement entre les All Blacks et les Springboks en Coupe du monde, les Néo-Zélandais ont remporté trois des quatre matchs entre les deux pays (2003, 2015 et 2019). Cependant, l’Afrique du Sud a gagné la seule finale opposant les deux nations (1995).

Nouvelle génération dorée ?

Entre 2009 et 2015, la Nouvelle-Zélande possédait ce qui est encore à ce jour, la meilleure équipe de l’histoire du rugby. Deux titres de champion du monde consécutif en 2011 à domicile et en 2015 en Angleterre venaient confirmer les grandes attentes envers cette génération.

Après une Coupe du monde 2019 de transition, où beaucoup de jeunes joueurs n’avaient pas encore atteint leur plein potentiel, on arrivait dans cette compétition avec des attentes plus élevées, mais en se demandant si le changement d’entraineur serait bénéfique pour l’effectif,

Le mélange entre jeunes joueurs en plein dans la fleur de l’âge (25-29 ans) et les vétérans dans la trentaine a porté fruit. La défensive de l’équipe fait forte impression dans ce mondial et la capacité à concrétiser les occasions de mettre des points presque quand ils le veulent rend encore une fois les All Blacks très impressionnants.

Il serait difficile de dire que la génération dorée de 2009 à 2015 a été retrouvée, mais il est raisonnable d’admettre que les choix de Ian Foster pour ce Mondial sont excellents.

Il sera intéressant lors de la finale de suivre l’ailier Will Jordan qui aura l’occasion de battre le record d’essais marqué lors d’une seule édition de la Coupe du monde (8), il ne lui en manque qu’un seul pour avoir le record. Les performances de Richie Mo’unga seront aussi à suivre, lui qui a été en grande difficulté lors de la demi-finale face à l’Argentine.

Les Néo-Zélandais devront se lever de bonne heure dimanche, puisqu’en raison du décalage horaire, la finale sera programmée à 7h du matin dans leur pays.

Batiste Rastello

Batiste est un grand passionné de sport. Une fin de semaine sans évènements sportifs est un week-end vide pour lui. Même si le soccer et le hockey sont ses sports de prédilections, aucune activité sportive ne devrait passer sous le radar selon lui.

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