La Suède tentera de dorer son pays
Le pays hôte de cette édition 2024 aura une carte à jouer durant ce Championnat mondial de hockey junior. Avec neuf joueurs de retour du tournoi de l’an dernier, les Trois couronnes ont les atouts nécessaires pour décrocher l’or à domicile.
La Suède bénéficiera assurément de l’avantage de la glace durant cette compétition, une première depuis 2014. Depuis quelques années, les Suédois ont eu du mal à se dorer le cou. La dernière fois qu’ils ont triomphé au tournoi des moins de 20 ans était en 2012. Cette année, vu les joueurs convoqués par l’entraîneur-chef, Magnus Hävelid, le pays hôte ne semble pas vouloir repartir les mains vides.
De l’expérience et du talent
Parmi les 23 joueurs sélectionnés, neuf d’entre eux tenteront de venger leur quatrième place, obtenue l’an dernier lors d’une défaite en prolongation contre les États-Unis. L’expérience de l’année précédente devrait être suffisante pour motiver les joueurs qui auront aussi la foule pour les appuyer dans leur quête de victoire au Mondial 2024. Avec 19 joueurs repêchés dans la LNH, dont sept choix de première ronde, l’équipe suédoise comptera sur une formation très talentueuse, n’ayant rien à envier aux puissances comme le Canada et les États-Unis.
Une équipe bien garnie
Que ce soit dans les buts, en défense ou bien en attaque, la Suède a de la profondeur à chaque poste. Le neveu de l’entraîneur, Hugo Hävelid, sera fort probablement le gardien partant pour la Suède lui qui a gagné la médaille d’or au Mondial des moins de 18 ans. Lors de ce même tournoi, en 2022, le gardien a prouvé qu’il était en mesure de porter sa nation sur son dos grâce à une performance cinq étoiles en finale contre les Américains.
En défense, les Suédois ont un bon mélange de rapidité et d’habileté. Axel Sandin Pellika, un des meilleurs défenseurs offensifs de sa génération, sera sans aucun doute une pièce maîtresse de cette équipe. Son coup de patin, son intelligence de jeu et sa qualité de passe font de lui une véritable menace, surtout en avantage numérique.
L’espoir des Canucks de Vancouver, Tom Willander, aura un rôle capital au sein de cette brigade défensive. Il se démarque, lui aussi par son coup de patin hors pair, son sens du hockey très développé et son imposant gabarit ce qui permet à son entraîneur de l’utiliser tant à court d’un homme que sur l’attaque massive. Les autres arrières de la Suède sont également capables de bien bouger le disque et de tenir en échec les attaquants adverses.
Malgré l’absence de Leo Carlsson, qui restera dans le circuit Bettman avec les Ducks d’Anaheim, l’attaque suédoise a les éléments pour remplir les filets. Jonathan Lekkerimäki, Liam Öhgren et Noah Östlund font partie des attaquants à surveiller durant ce Mondial. Ce trio a évolué ensemble à plusieurs reprises et pourrait causer des dommages aux autres nations, si l’entraîneur les regroupe au sein de la même ligne. La rapidité du tir de Filip Bystedt, la vision de jeu de Fabian Wagner, la fougue et le physique d’Anton Wahlberg sont aussi des atouts qui permettront aux hommes de Magnus Hävelid de générer beaucoup d’attaque.
Les Suédois au sein d’un groupe relevé
Le groupe A (Allemagne, Canada, Finlande, Lettonie et Suède) est assez relevé. À moins d’une grosse, voire très grosse, surprise, la Suède sera en mesure de sortir des phases préliminaires assez facilement. L’important dans le camp suédois, c’est de sortir de ce groupe en bonne position afin d’éviter d’affronter les gros canons du groupe B (États-Unis, Norvège, Slovaquie, Suisse et Tchéquie) dès les quarts de finale.
Dans un Mondial comme celui-ci, la Suède devra s’assurer d’amorcer les parties sur les chapeaux de roues, d’être constante et de rester disciplinée tout au long des 60 minutes de jeu.
La troupe de Magnus Hävelid débutera la compétition contre la Lettonie, le 26 décembre à l’aréna Scandinavium, à Göteborg. Les Suédois croiseront le fer contre l’Allemagne (28 décembre) avant de se mesurer au double champion en titre, le Canada (29 décembre). Ils affronteront finalement leur voisin finlandais (31 décembre) pour le dernier match des rondes préliminaires.