L’heure de vérité pour Williams

La nouvelle apparence des voitures de Williams est un des nombreux changements qui visent à regarder vers l’avenir. Photo : Williams Racing (@WilliamsRacing) via Twitter.

Avec une nouvelle direction et un personnel prometteur, la saison 2021 sera plus qu’importante pour Williams. L’écurie a mis tous ses œufs dans le même panier pour essayer de finalement sortir des bas-fonds du classement du championnat des constructeurs.

2021 sera une saison baromètre pour Williams. Après trois saisons à terminer au dernier rang du classement des constructeurs, l’écurie anglaise se devait d’effectuer des changements afin de retrouver ses lettres de noblesse. C’est une mission qui a été réalisée avec brio alors que son visage sera presque totalement différent des dernières saisons.

Premièrement, du côté de la voiture, Williams a apporté certaines modifications qui vont au-delà des nouvelles couleurs, mais qui demeurent minimes. Le nouveau moteur de Mercedes, par exemple, a forcé la forme de l’arrière du véhicule a être revisitée. Williams s’attend à ce que son modèle 2021 soit plus puissant et plus léger, mais, outre cela, la voiture est très similaire à celle des deux dernières saisons. En empruntant des morceaux à Mercedes, l’écurie anglaise espère pouvoir se fier sur le géant allemand pour assurer une certaine stabilité au niveau du véhicule.

Du côté du personnel administratif, il y a eu un changement majeur. Pour la première fois de son histoire, l’écurie ne sera pas dirigée par un membre de la famille Williams. Après avoir été achetée par Dorilton Capital, l’écurie a annoncé que Claire Williams ne serait pas de retour dans son rôle de directrice générale. Ainsi, son père Frank, le fondateur de Williams, et elle ont tous deux quitté leur poste pour laisser place à une administration qui sera composée de Jost Capito en tant que président et Simon Roberts comme DG.

Jenson Button de retour
Jenson Button sera notamment responsable du mentorat des pilotes de Williams. Photo : McLaren Media Centre.

Un autre ajout majeur au sein de l’écurie est celui de l’ex-champion du monde Jenson Button comme conseiller senior. Ayant débuté sa carrière de pilote avec Williams en 2000, Button aura comme mission d’encadrer les pilotes de l’alignement 2021, George Russell et Nicholas Latifi. À 23 et 25 ans respectivement, les deux pilotes sont encore au début de leur carrière et profiteront du mentorat de Button, qui s’occupera également du développement des pilotes de réserve.

Son travail auprès de Russell sera particulièrement à surveiller puisque ce dernier est pressenti pour devenir l’une des prochaines étoiles de la F1. À moins d’un changement, il pourrait également être promu à l’équipe principale de Mercedes si Lewis Hamilton prend sa retraite ou que l’équipe choisit de ne pas renouveler le contrat de Valtteri Bottas. Sa performance en relève à Hamilton au Grand Prix de Sakhir, l’an dernier, a prouvé qu’il pouvait occuper ce poste.

Des objectifs clairs pour 2021

Le total de zéro point de la saison 2020 ne reflète pas nécessairement les performances de Williams sur le circuit. En effet, la lutte à la huitième place était plutôt serrée alors que les pilotes de l’écurie anglaise étaient régulièrement en compétition avec ceux de Haas et Alpha Romeo. En entrevue avec Formula1.com, George Russell a mentionné que l’objectif minimal pour cette saison était de terminer devant ces deux écuries au classement général des constructeurs. Il s’agit d’un objectif plus que réaliste pour Williams, considérant le manque d’expérience chez Haas. Même si Russell et Latifi sont jeunes, les deux pilotes de Haas, Mick Schumacher et Nikita Mazepin, le sont encore plus à 21 et 22 ans respectivement. De plus, il s’agit de deux pilotes qui en seront à leur première saison en Formule 1. En plus de l’expérience apportée par Jenson Button, Williams pourra compter sur deux pilotes un peu plus habitués des circuits.

Pour ce qui est de Alfa Romeo, la lutte devrait être plus serrée, mais la huitième position est à la portée de Williams. Avec un alignement composé de Kimi Räikkönen et Antonio Giovinazzi, l’écurie suisse pourra miser sur de l’expérience, mais devra composer avec une voiture qui a connu beaucoup de ratés dans les dernières années. Le nouveau moteur de Ferrari qui sera utilisé par Alfa Romeo est cependant très prometteur et les premiers résultats lors des essais de la dernière fin de semaine ont prouvé son potentiel. La bonne nouvelle pour Wiliams est toutefois que son nouveau bolide semble également être enfin à la hauteur du défi.

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Williams et Alfa Romeo sont les deux équipes qui ont retranché le plus de temps lors des premiers essais de la saison par rapport aux qualifications du dernier Grand Prix de 2020. Photo : Formula 1 (@F1) via Twitter.

À moins d’une surprise de taille, Williams ne terminera pas la saison parmi le top 5 des constructeurs. Toutefois, l’écurie a mis tous ses œufs dans le même panier afin d’obtenir un résultat acceptable après trois ans de déceptions majeures. La saison n’est pas encore commencée, mais force est d’admettre qu’après les premiers tests sur route, sur papier, tout semble aller dans la bonne direction.

Yohan Carrière

Après un stage d'exploration à RDS en 2015, Yohan Carrière débute officiellement sa formation journalistique au cégep Marie-Victorin en 2017. Aujourd'hui étudiant en journalisme à l'UQAM, il compte à son actif plusieurs collaborations, notamment à la radio et en vidéo avec L'Avantage Terrain et à l'écrit avec le magazine L'apostrophe. Il a également contribué à la couverture des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo et Beijing avec Radio-Canada. Toujours considéré par ses pairs comme un excellent communicateur, il vise aujourd'hui à mettre sa voix et sa plume au service des amateurs de sports. En tant qu'ex-joueur et entraîneur de hockey-cosom au sein du RSEQ, il garde un intérêt pour le sport-étudiant, mais se spécialise surtout dans le monde du hockey, du baseball, du tennis et de la Formule 1.

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