Mexique contre États-Unis : une rivalité intense et historique

États-Unis contre Mexique en finale de la Ligue des Nations de la Concacaf / Crédit photo: compte X de la Concacaf

Bis repetita en Ligue des Nations de la Concacaf, alors que les États-Unis se mesureront au Mexique en finale pour une deuxième année consécutive. Un affrontement qui se veut au sommet du continent.

Les Américains se sont défaits des Jamaïcains par la marque de 3-1 tandis que les Mexicains l’ont emporté aisément face au Panama (3-0).

Rivalité historique

Cette rivalité entre les deux pays est considérée comme la plus grosse en Amérique du Nord. La guerre américano-mexicaine remonte aux années 1840, mais l’antagonisme au soccer lui, remonte à 1934.

En raison justement de l’historique de guerre et de politique entre les deux pays, ces matchs sont toujours suivis de près par les médias et la population.

C’est plus qu’un résultat sportif qui est en jeu, c’est la fierté des partisans. Plusieurs incidents se sont d’ailleurs produits entre les supporteurs au fil des années, montrant la signification de ce type de duel.

Touché pas coulé

Les Américains se sont fait peur contre une formation jamaïcaine affaiblie par les absences de plusieurs joueurs clés (Leon Bailey, Michail Antonio, Shamar Nicholson ou encore Ethan Pinnock).

Les tombeurs du Canada en quart de finale ont ouvert la marque dès la trentième seconde par l’entremise de Greg Leigh, sur un superbe centre de l’ailier de Fulham, Bobby Reid (1re minute).

Malgré une domination américaine sur le plan de la possession. Leur première grosse occasion de but s’est seulement produite à la 45e minute. C’est Timothy Weah qui centrait en retrait pour Malik Tillman, mais le tir de ce dernier était contré par Di’Shon Bernard. Ce contre permettait aux Jamaïcains de rentrer au vestiaire avec une avance d’un but à zéro.

La deuxième demie fut complètement dominée par les Américains, eux qui se procuraient plusieurs occasions de buts, mais manquaient toutefois d’application dans le dernier geste.

Ce manque de réalisme a failli être fatal pour la troupe de Gregg Berhalter. En effet, à la 62e minute, Renaldo Cephas s’échappait pour se retrouver en face-à-face avec Matt Turner, mais le portier s’interposait pour garder les espoirs américains en vie.

Quelques instants plus tard, à la suite d’un bel échange entre Cephas et Reid, ce dernier offrait un but dans une cage béante à son partenaire Kasey Palmer. Or, celui-ci tirait au-dessus du but, au grand désarroi de son entraîneur, Heimir Hallgrimsson.

Cette occasion vint hanter les Reggae Boyz, puisque sur la dernière action du temps réglementaire, Corey Burke redirigeait malgré lui le ballon au fond de sa propre cage (90+5e), forçant la tenue d’une prolongation (1-1).

Ce but sembla redonner des ailes aux Stars and Stripes, puisqu’après seulement sept minutes de prolongations (97e), Haji Wright, bien servi par Giovanni Reyna, enfilait l’aiguille pour donner les devants à son pays.

Et dans le deuxième acte de la prolongation, Wright scellait l’issue de la rencontre grâce à une autre offrande de Reyna (109e), ce qui qualifiait les Américains en finale de la ligue des Nations de la Concacaf.

Contre le cours du jeu

Le Mexique se mesurait au Panama, qui ne l’avait pas emporté contre El Tricolor depuis 2013, dans l’autre demi-finale.

Les hommes de Jaime Lozano se montraient menaçants dès la 10e minute alors qu’Edson Alvarez redirigeait de la tête, le coup franc de Luis Chavez, mais le portier panaméen, Orlando Mosquera, effectuait sa première parade dans le match.

Malgré cela, contre toute attente, c’est le Panama qui a contrôlé cette première période, sans toutefois réussir à obtenir de tir cadré de qualité. De son côté, le Mexique, malgré une moindre possession du ballon, se montrait menaçant, notamment sur coup de pied arrêté. Et justement, alors qu’on approchait la mi-temps, sur un autre coup franc de Chavez, Alvarez, encore une fois de la tête, enfilait le ballon derrière Mosquera pour donner les devants au Mexique (40e).

Trois minutes plus tard seulement, Julian Quinones profitait d’un ballon en profondeur donné par Henry Martin, pour doubler l’avance des siens (43e). Après de longues minutes de révisions pour un possible hors-jeu, la VAR accordait finalement le but (2-0), ce qui permettait au Mexique d’arriver à la pause avec une avance de deux buts.

Au retour des vestiaires, les Panaméens attaquaient directement la cage mexicaine. Dès la 51e minute, Andrés Andrade remettait le ballon à José Fajardo, d’une magnifique talonnade, mais ce dernier, à bout portant, était frustré par Guillermo Ochoa.

À la 64e minute, au tour de Mosquera de réalisé une autre parade, cette fois-ci aux dépens d’Hirving Lozano, qui s’était retrouvé seul en échappée.

Et trois minutes plus tard, sur un long ballon de César Montes, Orbelin Pineda se retrouvait lui aussi seul face à Mosquera. Contrairement à son coéquipier, Pineda réussissait à lober le portier panaméen et donnait une avance de trois buts au Mexique (67e).

Au bout du temps réglementaire, Cecilio Waterman pensait bien redonner un mince espoir au Panama après un but de la tête. Mais, à l’inverse du Mexique, la VAR refusait cette fois-ci le but.

Le Mexique se sauvait donc avec une victoire de 3-0 face à une vaillante équipe du Panama.

C’est une formation mexicaine solide défensivement et rapide en contre-attaque qui se mesurera à la résilience et la jeunesse des Américains dimanche soir, 21h15 (HE).

La finale pour la troisième place aura lieu quelques heures plus tôt (18h HE) et opposera les deux perdants de ces demi-finales, la Jamaïque et le Panama.

Batiste Rastello

Batiste est un grand passionné de sport. Une fin de semaine sans évènements sportifs est un week-end vide pour lui. Même si le soccer et le hockey sont ses sports de prédilections, aucune activité sportive ne devrait passer sous le radar selon lui.

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