Le Thunder s’offre un record de médiocrité

Pour sa huitième défaite de suite, le Thunder a terminé la rencontre avec le plus gros écart de l’histoire de la NBA. Photo : JC Gellidon (Unsplash).

Le Thunder d’Oklahoma City s’est lourdement incliné sur le parquet des Grizzlies de Memphis jeudi. Avec un écart final de 73 points, il s’agit tout simplement de la plus grosse défaite de l’histoire de la NBA.

La franchise d’Oklahoma City est entrée dans les livres d’histoire lors de sa rencontre face aux Grizzlies. Il ne s’agit malheureusement pas d’une bonne nouvelle. De passage à Memphis, Luguentz Dort et compagnie espéraient renouer avec la victoire après avoir subi sept revers consécutifs. La réalité fut tout autre. Dominés du début à la fin du match, les hommes de Mark Daigneault ont encaissé 152 points. Dans une NBA de plus en plus défensive, il est difficile d’imaginer qu’une équipe fera pire cette saison, pas même au match des étoiles.

Le constat le plus affligeant est cependant l’écart entre les deux équipes. Avec un score final de 152 à 79, Oklahoma City a perdu de 73 points. Un record en NBA qui tenait depuis trois décennies! Le précédent était détenu par le Heat de Miami et datait de 1991. Les hommes de South Beach s’étaient inclinés au compte de 148 à 80 face aux Cavaliers de Cleveland. Dans cette rencontre, les joueurs d’OKC n’ont tout simplement pas pu exister face à de jeunes Grizzlies aux dents longues. S’il est vrai que Shai Gilgeous-Alexander et Josh Giddey étaient absents, en face, Ja Morant n’a pas non plus pris part à la rencontre.

Les chiffres d’une soirée cauchemardesque

Cette rencontre risque d’entacher la réputation du Thunder pour un long moment. Si la défaite en elle-même est difficile à digérer, ce sont surtout les statistiques qui l’accompagnent qui sont humiliantes. À 9 minutes et 39 secondes de la fin du troisième quart-temps, les Grizzlies avaient marqué 80 points. Durant tout le match, le Thunder en a marqué 79. Memphis aurait donc pu s’abstenir de rentrer le moindre panier pendant les dernières 21 minutes et 39 secondes et aurait quand même remporté la partie. Le Thunder compte pourtant des spécialistes défensifs, tels que Luguentz Dort, dans ses rangs. Cependant, rien n’aura suffi pour freiner les Grizzlies, qui terminent le match avec des pourcentages très propres de 62,5% d’adresse globale et 52,8% du centre-ville.

Pire, l’équipe du Tennessee aurait gagné la rencontre simplement grâce aux points marqués dans la raquette. Avec 82 points à l’intérieur, les Grizzlies surpassent les 79 unités du Thunder. Comme si cela n’était pas suffisant, les remplaçants de Memphis ont marqué plus de points que le Thunder dans son intégralité. Le banc des Grizzlies a en effet contribué à 83 des 152 points de l’équipe. Les remplaçants ont été particulièrement performants puisque six d’entre eux ont terminé le match avec 10 points ou plus.

En une seule soirée, les Grizzlies de Memphis sont passés de la douzième à la sixième place dans le classement des meilleures attaques de la ligue.

Pas un cas isolé cette année

Depuis le départ de Russell Westbrook, le Thunder a entamé un projet de reconstruction. S’il est indéniable que de nombreux talents sont bien présents dans l’Oklahoma, ces derniers sont encore jeunes et inexpérimentés. Ce type d’expérience n’est donc pas réellement surprenant. Malheureusement, ça n’est pas le premier triste record qu’OKC s’octroie en 2021. Si cette défaite à Memphis est la plus grosse défaite de l’histoire pour une équipe jouant à l’extérieur, le Thunder possède également le record du plus grand revers à domicile.

C’est le 2 mai dernier qu’avec une défaite de 57 points face aux Pacers de l’Indiana, OKC s’emparait du record de la plus large défaite lors d’un match à domicile. Comme un signe du destin, l’équipe avait également encaissé 152 points. Les Pacers avaient terminé la rencontre avec des pourcentages de 65,5% d’adresse globale et 63,6% à trois points.

Mael Brunet

Étudiant en journalisme à l’UQÀM et fan de sport à ses (nombreuses) heures perdues, Maël s’est logiquement tourné vers le journalisme sportif. Boxe, judo, tennis, soccer, trampoline, triathlon, handball.. il a presque touché à tout. Passionné de basketball qu’il a pratiqué sur les terrains de sa France natale, il a traversé l’Atlantique pour partager son amour de la NBA et de la NBL, mais aussi pour en apprendre plus sur le football, le hockey et la poutine.

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