Xavier Alaoui cogne aux portes des grandes organisations
Le Québécois Xavier Alaoui a remporté la ceinture des poids coqs de l’organisation UAE Warriors à Abu Dhabi le 27 novembre dernier. Cette victoire face à Juares Dea en décision unanime permet au jeune homme de 29 ans de croire très concrètement de compétitionner dans les plus hauts niveaux mondiaux en arts martiaux mixtes. De retour au pays et contacté en plein milieu de sa quarantaine, Alaoui revient sur ses plans de carrière à court et à long terme.
D’origine marocaine, Xavier Alaoui présente une fiche de 12 victoires et trois défaites, toutes en décision partagée, ainsi qu’une présente séquence victorieuse de quatre combats. Il a découvert les arts martiaux mixtes après avoir compétitionné en judo durant sa jeunesse. Formé par Stéphane Potvin, pionnier des AMM au Québec, Alaoui a par la suite été pris sous l’aile de Kristof Midoux, mentor de Georges St-Pierre notamment.
Gros combat pour la ceinture
The Breadman s’est promené dans sept pays, du Canada à la Lettonie, en passant l’Angleterre, avant d’avoir une chance pour un titre mondial. Professionnel depuis 2014, Xavier Alaoui connaît, à 29 ans, les plus hauts sommets de sa carrière.
Le pensionnaire du Tristar Gym, à Montréal, est parti à Abu Dhabi un mois à l’avance pour pouvoir s’entraîner en vue de son combat de championnat. Cette opportunité lui est venue à la suite de l’embauche d’un agent d’expérience, qui connaît bien le milieu des AMM dans le monde : « J’étais 10-3, avec deux victoires de suite, explique Alaoui. J’attendais des appels qui ne venaient pas. J’ai contacté des agents et j’ai eu une réponse directe. Trois mois plus tard, j’avais un combat de championnat du monde. » Ruby Sports & Entertainment gère, entre autres, la carrière du champion des poids coqs de l’UFC (Ultimate Fighting Championship), Petr Yan, ainsi que plusieurs autres combattants de l’organisation.
25 minutes de puissance
C’est au terme des cinq rounds contre Juares Dea que Xavier Alaoui a remporté la ceinture des poids coqs du UAE Warriors. Le combat étant initialement prévu le 25 septembre dernier, le Colombien Dea avait dû se retirer pour cause de blessure quelques jours avant l’affrontement, qui s’est finalement déroulé le 27 novembre.
Alaoui a été surpris par la puissance physique de son adversaire, mais a tout de même su tirer son épingle du jeu tout au long du combat. Quelques ajustements à la stratégie initiale ont tourné en faveur du Québécois : « L’idée de base était de le lutter, révèle le principal intéressé. Le gars était tellement fort. Il fallait que je boxe avec lui, sinon je me serais épuisé à essayer de l’amener au sol. » Verdict : décision unanime des trois juges, qui comptent le combat à 48-46, 49-45 et 49-45.
Les grosses ligues
Selon Xavier Alaoui, les offres des grandes organisations d’arts martiaux mixtes devraient arriver dans les prochains mois : « J’ai eu quelques bonnes propositions, affirme-t-il. Par contre, on est pas mal sûr que l’UFC va nous appeler pour un combat. » The Breadman se sent prêt à faire le saut dans la plus grande organisation d’AMM au monde, mais il est tout de même patient, se disant même disponible à défendre son titre des 135 livres à Abu Dhabi, à quelques conditions.
Alaoui a l’intention de rejoindre son partenaire d’entraînement, Aiemann Zahabi, dans l’UFC. Ce dernier combattra samedi prochain, le 19 décembre, contre Drako Rodriguez lors de l’UFC Fight Night: Thompson vs. Neal. Alaoui ne tarit pas d’éloges envers son ami, qu’il sent prêt pour son affrontement : « Aiemann va battre Rodriguez, assure Xavier. Ses deux derniers combats ont été vraiment serrés. Maintenant, c’est un autre animal. On s’est entraîné comme des fous. J’ai vraiment hâte de voir son prochain combat. Son cardio, son jujitsu et sa boxe sont incroyables. Son mental est plus fort que jamais. Ça va être le meilleur combat de sa vie. »
Xavier Alaoui adore son sport, mais il ne semble pas vouloir le pratiquer éternellement. Le combattant assure vouloir s’arrêter à 35 ans, bien conscient qu’une après-carrière se dessine devant lui. Cependant, même s’il affirme que la moitié est derrière lui, les belles années sont à venir pour le combattant, qui veut prouver qu’il appartient à l’élite mondiale de sa catégorie.
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