Yanni Gourde : un exemple de détermination
Yanni Gourde, ex-joueur du Lighting de Tampa Bay et maintenant membre du Kraken de Seattle, a remporté la Coupe Stanley dans les deux dernières années. Joueur fougueux et de caractère, il inspire par son grand éthique de travail. Celui-ci a complété la saison régulière avec une totalité de 36 points, soit 17 buts et 19 passes en 56 matchs.
Le natif de Saint-Narcisse-de-Beaurivage n’a jamais été repêché. Ni dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec ni dans la Ligue nationale de hockey. À peine 5’9″ et 173 livres, Gourde a toujours fait douter de lui. Or, il a réussi. Il a cru en ses rêves.
«À ces gens-là qui ont douté de moi, mon message à eux est de leur dire merci, honnêtement! Sans eux, je ne serais pas là où je suis présentement. À chaque année que je me faisais couper ou rétrograder, je me disais que j’allais leur prouver que je suis capable de jouer au plus haut niveau possible. Ça me motivait.»
Yanni Gourde, joueur du Kraken de Seattle
Yanni a su bien profiter de sa Coupe Stanley en s’offrant de la tire d’érable de sa cabane à sucre familiale, dans le gros bol de la coupe Stanley. Le tout a commencé lorsqu’il a joué avec les Élites de Jonquière dans l’ancienne Ligue de hockey Midget AAA du Québec, devenue la Ligue de hockey de développement M18 AAA pour, par la suite, se retrouver avec les Tigres de Victoriaville dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Il a ensuite pris le chemin du hockey professionnel avec le club-école des Sharks de San Jose, à Worcester, pendant deux ans, pour être rétrogradé dans la ECHL.
Le moment magique pour Gourde est la signature de son contrat dans l’organisation du Lightning de Tampa Bay. Pendant quelques saisons, il enfila l’uniforme du Crunch de Syracuse pour, finalement, réussir à se tailler un poste dans la LNH. Voilà un modèle de développement tardif. Il est très difficile pour les jeunes de réussir dans les camps d’entraînement. Gourde avait d’ailleurs un beau message de persévérance pour les jeunes. «Depuis le début de ma carrière, j’ai toujours voulu donner le meilleur de moi-même, de pousser les limites, de toujours travailler fort. Les chemins peuvent être rocailleux ou plus faciles pour certains, mais pour te rendre à la Ligue nationale, il n’y a pas un chemin facile. Essaie de te donner objectifs à court terme et ce, pas au niveau des statistiques. Laissez les fans parler de ça. Laissez les autres parler de ça. En tant que joueur de hockey, l’objectif principal est d’avoir un impact sur le match !», dit-il.
Une équipe spéciale à Tampa Bay
Plusieurs Québécois étaient présents avec le Lightning lors de leur dernière conquête de la Coupe Stanley en Mathieu Joseph, David Savard, Alex Barré-Boulet, Alex Killorn, Julien BriseBois et Mathieu Darche, notamment. L’ex-numéro 37 de la formation floridienne dit avoir grandement apprécié son séjour avec le Lightning. «L’esprit d’équipe n’était pas juste avec les joueurs québécois, mais bien avec tout le monde. Cette équipe avait plusieurs bons joueurs et entraineurs, mais également de nombreuses bonnes personnes. C’est là-dessus que Julien BriseBois et Mathieu Darche se basent pour bâtir leur équipe. Jusqu’à présent, ça fonctionne très bien la façon qu’ils gèrent leur organisation, chapeau à eux», reconnait celui qui a été sélectionné au repêchage d’expansion du Kraken de Seattle en juillet dernier.
Toutefois, Gourde avoue avoir bien aimé pouvoir parler en français dans le vestiaire du Lightning. Il a également discuté c’est quoi jouer pour un entraineur-chef de la trempe de Jon Cooper.
«Jon est un entraîneur exceptionnel. Il va toujours chercher le meilleur de toi-même et trouve toujours le moyen de te développer. C’est le genre d’entraîneur qui sera toujours prêt à t’aider pour t’améliorer. Ce n’est pas pour rien qu’il a deux bagues de la Coupe Stanley remportées en deux années consécutives.»
Yanni Gourde
Il admet même avoir trouvé cela spécial de jouer contre son équipe de jeunesse lors de la dernière finale de Coupe Stanley. Le joueur québécois a tout essayé en ses moyens pour ne pas se laisser distraire.
Seattle : de la nouveauté
Yanni Gourde ne s’attendait aucunement à être sélectionné par le Kraken de Seattle en sachant la qualité des autres joueurs disponibles lors du repêchage d’expansion. Il n’a pas eu de communication au sujet de ses nouvelles fonctions, mais plutôt un mot de bienvenu. L’attaquant a hâte connaitre ses nouveaux coéquipiers.
Ce dernier affirme que l’équipe de l’État de Washington sera une nouvelle formation et qu’il ne fait pas un gros plat avec les doutes semés par les partisans: «Il ne faut pas commencer à nous comparer avec les Golden Knights de Vegas. C’est tellement de la pression inutile et je ne vois pas l’intérêt de parler de cette façon-là à ce moment-ci de l’année. Ça serait exceptionnel de se rendre en finale de la coupe Stanley, mais on n’a même pas commencé le camp d’entraînement ! On n’a aucune idée de l’alignement, alors ça ne sert à rien que j’embarque dans ce genre de discussion. Par contre, on formera une équipe difficile à affronter et très travailler. Je pense que ça sera ça notre identité à Seattle», affirme-t-il.
Les Canadiens entre bonnes mains avec David Savard et Cédric Paquette
Yanni Gourde a bien connu deux joueurs acquis par les Canadiens de Montréal lors de la saison morte : David Savard et Cédric Paquette. Il mentionne que Savard est une personne exemplaire en dehors de la patinoire. Le joueur du Kraken pense que le défenseur natif de Québec saura être bien apprécié par les partisans. Il considère Savard comme étant une personne exceptionnelle qui est toujours vaillant pour ses coéquipiers. Dans le cas de Cédric Paquette, Gourde l’a connu un peu plus longtemps dans l’organisation du Lightning. Selon ce dernier, l’éthique de travail est un élément fort chez son ex-coéquipier natif de la Gaspésie et le CH ne se plaindra pas d’avoir réussi à acquérir les services de ses deux anciens collègues.