Coupe du monde : le Brésil veut imposer sa supériorité dans le groupe G

Les Brésiliens Neymar Jr (gauche) et Gabriel Jesus (droite) sont en quête de leur première Coupe du monde. Crédit : Brasil Football / Twitter

Le groupe G est fort. Composé de quatre bonnes nations, il s’annonce très divertissant. Or, une sélection se démarque clairement des autres : le Brésil. Possédant un effectif équilibré et doué partout sur le terrain, un aura de supériorité se dégage de cette formation. Selon toute logique, la Serbie, la Suisse et le Cameroun devront se contenter de batailler pour le deuxième rang du groupe.

Brésil

Il y a quelques jours, le sélectionneur du Brésil, Adenor Leonardo Bacchi, surnommé Tite, a dévoilé la liste officielle des 26 joueurs qui composeront la formation brésilienne. Il manque de superlatifs pour décrire cet effectif. Ceux-ci peuvent compter sur des joueurs élites dans tous les secteurs du jeu. Une attaque diversifiée et très talentueuse, un milieu de terrain imbibé de solidité ainsi qu’une défense expérimentée composée de deux des meilleurs portiers au monde.

À commencer par une offensive qui mélange bien vitesse et technicalité. Le grand leader de cette puissante attaque est bien évidemment Neymar Jr (30 ans – PSG). Il connaît un début de saison sensationnel avec Paris, ponctué de 15 buts et 12 passes décisives en seulement 20 parties, toutes compétitions confondues. Neymar pourrait disputer la compétition de sa vie. Il a déjà remporté la Ligue des Champions 2015 avec Barcelone, la médaille d’or aux JO de 2016 avec le Brésil ainsi que les championnats espagnols et français à plusieurs reprises. La Coupe du monde serait cependant l’accomplissement ultime. C’est peut-être justement cette pensée qui trotte dans la tête de Ney et qui explique ces bonnes performances. Car, on lui a parfois reproché son manque de sérieux et de professionnalisme par le passé, ce que l’on ne peut pas faire présentement étant donné son attitude irréprochable et son dévouement à la tâche.

Ce qui il y a de plus époustouflant avec l’attaque brésilienne, c’est que Neymar pourrait se faire voler la vedette par à peu près n’importe qui figurant parmi celle-ci. Principalement Vinícius Jr (22 ans – Real Madrid), qui ne cesse d’impressionner en Espagne. Huitième au dernier Ballon d’or, il comptabilise 10 buts et 5 passes décisives en 21 matchs jusqu’à maintenant cette saison, ce qui s’avère moins éclatant que son compatriote, mais tout de même louable. Ailier gauche extrêmement rapide, Vinícius sera un danger constant pour l’adversaire. Que ce soit des passes en profondeur délivrées par ses coéquipiers ou des débordements, Vini pourrait causer bien des dégâts aux défenses serbe, suisse et camerounaise.

Ces deux-là sont les éléments phares, mais la quantité de talent qui est ajoutée à cette attaque est absolument phénoménale. D’abord, le performant Gabriel Jesus (25 ans – Arsenal), l’imprévisible Raphinha (25 ans – FC Barcelone) et l’unique Antony dos Santos (22 ans – Manchester United), pour ne nommer qu’eux, ont tous des attributs pouvant leur permettre d’obtenir un poste de titulaire en compagnie de Neymar et Vinícius. En tant que vrai attaquant de pointe, Gabriel Jesus a peut-être l’avantage. Ce sera un beau problème pour Tite qui devra laisser énormément de talent sur le banc. Un fait effarant concernant cette offensive brésilienne, c’est que Roberto Firmino (31 ans – Liverpool) n’a même pas été sélectionné, malgré qu’il figure parmi les meilleurs buteurs de Premier League en ce moment.

La Seleção n’a pas à s’inquiéter de son milieu de terrain non plus. Sa qualité première est certainement sa robustesse. Avec le véritable roc qu’est Casemiro (30 ans – Manchester United), leurs opposants auront fort à faire pour traverser l’entrejeu. Ancienne gloire du Real Madrid, ce dernier a surprenamment changé de camp cet été en rejoignant United. Il excelle en récupération de ballon tout comme son compère Fabinho (29 ans – Liverpool). Les deux se débrouillent également très bien en relance et peuvent aussi échapper de grosses frappes inattendues de temps en temps, qui finissent plus souvent qu’autrement en pleine lucarne. Pour ce qui est du poste restant au milieu, il est possible que ce soit Neymar qui complète le triangle en étant inséré en tant que milieu offensif. Si celui-ci est plutôt utilisé à l’aile, il est fort probable que ce soit Lucas Paquetá (25 ans – West Ham) qui soit titularisé, très apprécié de Tite. Sinon, détenant de la profondeur partout, les Brésiliens peuvent compter sur d’autres bonnes options comme Fred (29 ans – Manchester United) ou Bruno Guimarães (24 ans – Newcastle United).

Sans surprise, la défense est brésilienne est aussi complète (ou presque) que les autres secteurs de jeu. Les piliers de celles-ci sont surtout des vétérans, mais attention, vétéran ne veut pas dire rouillé. Thiago Silva (38 ans – Chelsea) et Dani Alves (39 ans – Pumas UNAM) seraient bien mécontents d’entendre quelqu’un dire cela. D’accord, la sélection d’Alves est peut-être plus basée sur le leadership qu’il peut apporter sans nécessairement jouer, un peu comme Adil Rami, lors de la conquête française en 2018. Concernant Thiago Silva, il est une vraie icône au Brésil, mais sa place de titulaire n’est pas assurée, quoique possible. En effet, la certitude en défense, c’est le Parisien Marquinhos (28 ans – PSG). Dans la fleur de l’âge et dans l’élite mondiale depuis des années, celui-ci agira comme pierre angulaire de la charnière centrale. Éder Militão (24 ans – Real Madrid) est l’autre possibilité au centre, lui qui peut connaître de très bons moments à Madrid, tout comme quelques passages à vide. Il compétitionnera probablement avec Thiago Silva pour le poste. Il faudra voir si Tite préférera l’expérience de Silva ou la fougue de Militão. Il y a aussi Bremer (25 ans – Juventus) qui est dans le portrait.

La seule et unique petite faille que l’on peut trouver dans l’effectif brésilien, ce sont les défenseurs latéraux. Outre Dani Alves, la Seleção compte aussi dans ses rangs, Alex Sandro (31 ans – Juventus), Danilo (31 ans – Juventus) et Alex Telles (29 ans – Manchester United) qui représentent des options valables sur les côtés de la défense. Ne vous méprenez pas, ceux-ci sont de bons défenseurs et ce n’est pas pour rien qu’ils évoluent dans de grands clubs. Cependant, ils ne sont plus vraiment à l’apogée de leurs carrières et leur apport offensif est questionnable. Certes, le Brésil possède bien d’autres moyens pour amener de l’offensive, mais dans le meilleur des mondes, il faut tout de même des latéraux polyvalents. Étant le seul arrière gauche (outre Dani Alves), Danilo devrait obtenir le poste de partant. À droite, cela se jouera entre les deux Alex, Sandro ou Telles, c’est Tite qui tranchera à moins qu’une blessure ou contre-performance ne le fasse.

Pour combler les lacunes défensives de leurs équipiers, qui s’annoncent rares, le Brésil peut compter sur deux sommités en termes de gardiens de but. Il s’agit bien évidemment d’Alisson Becker (30 ans – Liverpool) et d’Ederson (29 ans – Manchester City). La question qui tue : lequel des deux sera titulaire? Il n’y a pas de mauvais choix, les deux sont d’excellents cerbères (deux rivaux en club en plus). Toutefois, avec la logique des statistiques et des réalisations durant leur carrière, on peut penser que Tite optera pour Alisson. Effectivement, ce dernier a déjà remporté une Ligue des Champions et un trophée Yachine en 2019 (remis au meilleur gardien de l’année), ce qu’Ederson n’a jamais fait. De plus, le portier de Liverpool est l’un des meilleurs gardiens pour ce qui est des penaltys arrêtées. Considérant que le taux de réussite d’un penalty est d’environ 80 à 90%, les statistiques d’Alisson sont incroyables.

Quintuple champion (aucune nation n’a fait mieux) de la Coupe du monde, la Seleção se doit de saisir sa chance au Qatar pour mettre la main sur la sixième. Non seulement ils n’en ont pas remporté depuis 1994, mais leur fenêtre d’opportunité a rarement été aussi grande ouverte que maintenant, en 2022. Les Brésiliens sont parmi les plus gros prétendants au titre et ont l’avantage de ne pas avoir d’importants blessés dans leurs rangs, contrairement à plusieurs autres. Bref, leurs adversaires n’ont qu’à bien se tenir, car le Brésil est parti pour la gloire. Du moins, un résultat autre qu’une finale serait décevant. Mais avant cela, la sélection brésilienne doit affronter leurs opposants du groupe G. Clairement supérieurs, ils devraient n’en faire qu’une bouchée. En principe.

Classement FIFA actuel : 1er

Joueur à surveiller : Neymar Jr

Serbie

Le potentiel de l’équipe de Serbie est difficile à discerner. En effet, l’attaque est certainement menaçante, mais la défense représente une grosse interrogation. Celle-ci pourra-t-elle contenir les poussées offensives de la Suisse et du Cameroun? On ne mentionne pas le Brésil, car la réponse est plutôt évidente. Or, les Serbes ont réellement des chances d’accrocher le deuxième rang du groupe. Si les vedettes offensives serbes sont en mesure de compenser les lacunes de la défense avec plusieurs buts, les possibilités seront grandes pour ce pays des Balkans.

Le duo Dušan Vlahović (22 ans – Juventus) et Aleksandar Mitrović (28 ans – Fulham) seront les têtes d’affiche de cette attaque. Pour ce qui est du premier, il a la lourde tâche d’agir comme leader offensif de la Juventus, malgré son jeune âge. Agile, rapide et possédant le physique de l’emploi, Vlahović connaît une saison décente à Turin, comptabilisant 8 buts en 15 rencontres. Un peu en deçà de ses statistiques totales de la saison dernière où il avait inscrit pas moins de 29 buts et avait ajouté 8 passes décisives, toutes compétitions confondues. Le deuxième élément du duo se nomme Mitrović. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il détient un gabarit encore plus imposant que celui de son jeune coéquipier à 6 pi 3 po et près de 200 lb. Un peu comme un certain Romelu Lukaku (Belgique), l’avant-centre de Fulham sait très bien utiliser son physique pour marquer des buts. Il excelle également de la tête en raison de sa verticalité. De son côté, il comptabilise 9 buts en 12 matchs en Angleterre, de très bons chiffres pour un joueur qui n’évolue pas dans le plus grand club, sans vouloir manquer de respect à Fulham.

Le gros bémol du côté de cette attaque est que les deux joueurs formant ce duo étincelant sont malheureusement aux prises avec une blessure. Vlahović est touché à l’aine depuis quelque temps déjà, tandis que c’est la hanche qui perturbe Mitrović. Le sélectionneur Dragan Stojkovic a tout de même jeté son dévolu sur son duo de puissance. Ceux-ci tenteront certainement le tout pour le tout afin de revenir à temps pour cette Coupe du monde. Or, cette stratégie pourrait se retourner contre eux, s’il advenait qu’ils aggravent leur blessure et soient forfaits définitivement, ce ne serait pas mieux. En revanche, s’ils parviennent à être en forme, leur complémentarité fera énormément de bien à la Serbie.

Un peu plus reculé sur le terrain, on retrouve d’autres joueurs bien importants pour cette sélection, autant pour l’harmonie du milieu de terrain que leur apport offensif. Il s’agit du bon vieux Dušan Tadić (33 ans – Ajax Amsterdam) et de l’habile Filip Kostić (30 ans – Juventus). Tadić a perdu un peu de sa superbe dans les dernières années, lui qui n’est plus tout jeune. Arrivé à Turin cet été, Kostić semble, quant à lui, être à l’apogée de sa carrière. Une autre pierre angulaire de cet effectif serbe sera bien entendu le versatile Sergej Milinković-Savić (27 ans – Lazio Rome). Il patrouillera le milieu de terrain en se chargeant de la récupération de ballon ainsi que de la transition. Il devra être excellent, car beaucoup de ballons passeront par lui.

Ce qui amène le plus de doutes du côté serbe, c’est la défense. Aucun véritable pilier n’est en mesure de mener les troupes, ce qui procure beaucoup d’incertitudes. C’est pourquoi l’attaque se doit absolument de performer, puisque la stratégie de Stojkovic reposera probablement sur le dicton : « la meilleure défense, c’est l’attaque ». Il faut souligner deux cas bien spéciaux, celui du gardien Vanja Milinković-Savić (25 ans – Torino FC), qui est le petit frère de Sergej ainsi que Stefan Mitrović (20 ans – Belgrade), qui n’a pas de lien de parenté connu avec Aleksandar. Le fait de ne pas avoir de leader défensif pourrait faire en sorte qu’un héros inattendu sorte de l’ombre, ce qui est à peu près le seul point positif de cette situation.

Bref, le rendement de Tadić, Kostić et Milinković-Savić sera à surveiller, mais c’est surtout les états de santé de Vlahović et Mitrović qui changeront la donne pour « les aigles ». S’ils sont présents et performants, ils pourraient très bien donner des cauchemars aux Suisses et Camerounais. Dans le cas contraire, ce serait les partisans serbes qui risqueraient de faire des cauchemars, car le seul autre avant-centre disponible est Luka Jović (24 ans – Fiorentina) et il semble très peu possible qu’il devienne le facteur déterminant de la Serbie.

Classement FIFA actuel : 21e

Joueur à surveiller : Dusan Vlahović

Suisse

Tombeurs de la France lors du dernier Euro, la Suisse possède de bons éléments sans toutefois bénéficier d’immenses moyens. Si l’on compare l’effectif suisse avec celui des Serbes ou des Camerounais, il n’est pas évident d’identifier quelle sélection a le dessus. Comparées à la Serbie, les forces de la Nati sont plutôt dispersées. Les habitants du pays du chocolat Lindt peuvent compter sur différents piliers disséminés un peu partout sur le terrain.

À commencer par deux bons gardiens : Yann Sommer (33 ans – Borussia Mönchengladbach) et Gregor Kobel (24 ans – Borussia Dortmund). Sommer est le gardien de confiance du sélectionneur Murat Yakin et une figure marquante de la sélection depuis plusieurs années. Il est d’ailleurs celui qui a arrêté le penalty de Kylian Mbappé, éliminant la France et permettant par la même occasion de qualifier la Suisse pour les quarts de finale de l’Euro 2020 (joué en 2021). Devant la cage de Sommer, on retrouve Manuel Akanji (27 ans – Manchester City) en défense centrale. Arrivé à City cet été en provenance de Dortmund, il s’est imposé lentement mais sûrement dans l’effectif de Pep Guardiola au point d’être devenu quasi indispensable aux Citizens. Un sentiment partagé par la sélection suisse qui compte sur Akanji pour assurer la fiabilité de leur défense.

Au milieu de terrain, c’est là que la Nati possède sa véritable pierre angulaire, son capitaine, Granit Xhaka (30 ans – Arsenal). Celui-ci est en véritable résurgence dans le club londonien. Tout comme Arsenal, Xhaka était plutôt anémique lors des dernières campagnes, mais cette saison donne lieu à un tout autre Xhaka. En effet, il comptabilise 4 buts et 3 passes décisives en 20 matchs, toutes compétitions confondues en étant titulaire dans 100% des parties de Premier League pour Arsenal. À ses côtés, la Suisse a entre les mains plusieurs autres milieux de bon calibre, soit Denis Zakaria (25 ans – Chelsea), Remo Freuler (30 ans – Nottingham Forest) et Djibril Sow (25 ans – Francfort). L’un des noms forts de la sélection se nomme Xerdan Shaquiri (30 ans – Fire de Chicago) qui a traversé l’Atlantique pour joindre la MLS après une belle carrière en Europe. N’ayant pas joué depuis de nombreuses semaines, il sera intéressant de voir l’utilisation de Shaquiri lors de la compétition. Donc, avec tout ce beau monde, l’entrejeu de la Suisse sera redouté par ses opposants.

Pour ce qui est de l’attaque, au contraire de la Serbie, ce n’est pas le secteur de jeu le plus garni et menaçant de la sélection. Malgré cela, la Nati détient parmi ses rangs de bons attaquants. Notamment Breel Embolo (25 ans – AS Monaco) et Noah Okafor (22 ans – RB Salzbourg), qui connaissent tous deux de bonnes saisons. Okafor est un jeune prodige qui fait sa marque en Autriche, ayant marqué trois buts lors de l’édition actuelle de la Ligue des Champions. Une question est tout de même présente : l’attaque suisse est-elle en mesure de faire suffisamment bouger les cordages? Il est possible que non et dans ce cas, il pourrait être essentiel que les milieux de terrain offrent un soutien offensif aux attaquants, comme Xhaka ou Shaquiri sont capables de le faire.

En somme, il est difficile de prédire comment se déroulera le parcours de la Nati. La rencontre du 24 novembre sera extrêmement importante pour les Suisses, eux qui affronteront le Cameroun. Ressortir de ce match avec aucun point serait une bien mauvaise situation pour la Suisse, car ceux-ci batailleront ensuite contre le Brésil. Même si cette équipe a déjà prouvé qu’elle peut battre des prétendants au titre (la France à l’Euro), le Brésil pourrait être une autre paire de manches. Puis, s’ils se retrouvent avec deux défaites en banque, il est possible que le match du 2 décembre contre la Serbie n’est plus aucune signification.

Classement FIFA actuel : 15e

Joueur à surveiller : Granit Xhaka

Cameroun

Même si le grand Samuel Eto’o (lui-même camerounais) tient le Cameroun en très haute estime, le parcours ne sera pas évident pour cette nation africaine. En effet, la légende du FC Barcelone et de l’Inter Milan a non seulement prédit que le Cameroun se rendrait en finale contre le Maroc, mais aussi que toutes les équipes africaines parviendraient à sortir de leur groupe. Eto’o semble « légèrement » biaisé par son nationalisme africain, car bien que le Sénégal est attendu en huitièmes de finale, ce ne sera vraiment pas évident pour les autres nations. Mais qu’en est-il des chances du Cameroun concrètement?

Très loin du Brésil sur papier, les Camerounais ne sont cependant pas bien loin de la Suisse et de la Serbie. Leur attaque est clairement l’une de leurs forces avec un certain Eric Maxim Choupo-Moting (33 ans – Bayern Munich), qui est en complète fusion au Bayern. En effet, depuis le départ de Lewandowski, différents joueurs doivent combler l’énorme contribution offensive que remplissait celui-ci. Choupo-Moting fait plus que sa part offensivement avec 11 buts et 3 passes décisives en 16 matchs, toutes compétitions confondues, un excellent apport pour un remplaçant. Choupo aura fort probablement un rôle de titulaire avec les Lions Indomptables. Ses qualités de finisseur seront certainement indispensables.

Tout comme celles de son confrère, Vincent Aboubakar (30 ans – Al-Nassr FC), qui ne connaît cependant pas la saison escomptée en Arabie Saoudite. Aboubakar possède tout de même un physique imposant qui trouvera certainement son utilité dans l’animation offensive camerounaise. Les Lions Indomptables peuvent aussi compter sur un autre attaquant de haut niveau, soit Karl Toko-Ekambi (30 ans – Olympique lyonnais). Il connaît lui aussi une saison plutôt tranquille en Ligue 1 Uber Eats, mais il possède tout de même des attributs qui pourraient rendre de grands services aux Camerounais. Le trio Choupo-Moting – Aboubakar – Ekambi est amplement capable de tirer son épingle du jeu. Les trois ne seront probablement pas tous titulaires, mais le sélectionneur Rigobert Song devra trouver la combinaison la plus dangereuse. Sans être aussi garnie que l’attaque serbe, celle du Cameroun peut certainement rivaliser avec celle de la Suisse.

Au milieu de terrain, les troupes de Song ne misent pas sur une ribambelle de profils solides dans l’axe. Le pilier de cet entrejeu se nomme sans contredit, André Zambo Anguissa (26 ans – Naples). Ce n’est pas le joueur le plus flamboyant, mais il s’avère excessivement efficace avec Napoli. Ce club de Serie A trône au sommet du championnat italien et Anguissa mérite assurément sa part de mérite dans les succès de l’équipe. Agressif en récupération de ballon, bon tacleur, ce joueur à la chevelure unique impressionne de par ses habiletés défensives. Une inquiétude pourrait possiblement se manifester en ce qui a trait à la relance. Anguissa est très fiable pour ce qui est de la couverture et la récupération, mais il aurait bien besoin de l’appui d’un milieu relayeur pour s’occuper de l’aspect transition. Malheureusement pour les Camerounais, les options n’affluent pas de ce côté-là, mis à part peut-être Georges-Kévin Nkoudou (27 ans – Beşiktaş), déjà passé par Tottenham.

Pour ce qui est de la défense, les Lions Indomptables ne possèdent pas de pilier fort, comme la Suisse avec Manuel Akanji, mais n’ont pas de complexe à avoir par rapport à la brigade défensive. Effectivement, ils détiennent une boonne charnière centrale ainsi que des latéraux rapides et endurants. Le latéral gauche des Sounders de Seattle, Nouhou Tolo (25 ans), en est un bon exemple. Concernant les centraux, Jean-Charles Castelletto (27 ans – Nantes) et Enzo Ebosse (23 ans – Udinese) devraient former la paire qu’utilisera Song. Ils sont deux défenseurs de bons gabarits (6 pi 1 po), fréquemment utilisés par leur club. Or, la pièce maitresse de cette défense est évidemment le portier André Onana (26 ans – Inter Milan). Ayant déjà prouvé sa valeur à l’Ajax Amsterdam, il possède des capacités athlétiques impressionnantes, capables d’arrêts réflexes hors du commun. À lui seul, il peut voler un match et il est bien possible que le Cameroun en ait besoin.

Avec une attaque qui peut faire des dégâts, une défense qui évite les catastrophes, un Anguissa robuste et résiliant ainsi que André Onana au sommet de sa forme, les Lions Indomptables peuvent assurément faire un bout de chemin. Ils feront de leur mieux face au Brésil, mais les deux rencontres à encercler au calendrier sont celles contre la Suisse (24 novembre) et la Serbie (28 novembre). Pour ce qui est de l’atteinte de la finale, comme l’évoque Samuel Eto’o, il s’agit d’une toute autre discussion.

Classement FIFA actuel : 43e

Joueur à surveiller : André Onana

Calendrier des matchs du groupe G
  • 24 novembre : Suisse vs Cameroun
  • 24 novembre : Brésil vs Serbie
  • 28 novembre : Cameroun vs Serbie
  • 28 novembre : Brésil vs Suisse
  • 2 décembre : Serbie vs Suisse
  • 2 décembre : Cameroun vs Brésil
Ma prédiction
  1. Brésil
  2. Cameroun
  3. Suisse
  4. Serbie

Olivier Prince-Groleau

Grand fan de sport, surtout le hockey et le soccer, Olivier est un grand sportif de salon et ne s'en cache pas. Ce dernier regarde énormément de faits saillants des matchs qui l'intéresse sur YouTube, s'en est presque maladif. Celui que l'on surnomme OPG adore consommer du sport, mais aussi en faire et là on ne parle pas d'aller au gymnase, mais plutôt de jouer à un sport concrètement. En effet, il pratique le hockey depuis l'âge de 6 ans et il fait également du soccer/futsal depuis l'âge de 8 ans.  Les grands évènements sportifs comme les Olympiques, la Coupe du Monde ou encore les séries éliminatoires de la LNH sont de véritables sources de plaisir pour lui. Bref, un vrai sportif dans l'âme et dans le corps!

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