Le prochain gardien numéro un du CH

À partir de la saison 2023-2024, Cayden Primeau devra passer par le ballotage si le CH souhaite l’envoyer au Rocket de Laval. Crédit photo : Twitter officiel des Canadiens de Montréal

La situation des gardiens de but n’a jamais autant fait parler à Montréal. Si Jake Allen et Samuel Montembeault se partagent la tâche avec efficacité cette saison, difficile de prédire qui pourra garder le filet du Canadien de Montréal, au moment où l’organisation en aura le plus besoin.

Révisons donc quelques options à la disposition de l’équipe, en 2023.

Après avoir vu jouer les Patrick Roy, José Théodore et Carey Price, les partisans de la Sainte-Flanelle sont en terrain inconnu. Depuis le départ de Price, Allen et Montembeault offrent une chance de gagner à leur équipe chaque soir.

Cependant, à long terme, sont-ils la solution pour le poste de gardien numéro un des Canadiens de Montréal ?

La solution se trouverait-elle déjà au sein du bassin d’espoirs du CH ou ne se trouverait-elle pas plutôt à l’extérieur de l’organisation ?

À l’interne… des options intéressantes

Si on veut parler des espoirs, impossible de ne pas aborder le cas du jeune Cayden Primeau. Le portier de 23 ans en est à une quatrième année chez les professionnels et multiplie les bons et moins bons coups.

Même s’il a joué la majorité de ses matchs chez le Rocket de Laval, Primeau a déjà goûté à la grande ligue. Ses chiffres avec le CH sont peu reluisants. N’ayant gagné que trois petits matchs sur ses 19 départs, il a maintenu une moyenne de 4,19 buts par match.

Malgré tout, son cas reste intrigant, même si beaucoup d’amateurs ont abandonné l’idée qu’il puisse être le futur partant à Montréal. Or, Primeau est encore jeune et il a connu de très bons moments à Laval.

L’ancien entraineur des gardiens de but du Tricolore, Stéphane Waite, a souvent rapporté que Primeau était le genre de gardien de but qui devait voir beaucoup d’action dans la ligue américaine avant d’être promu dans la LNH. Il a même comparé sa situation à celle de Corey Crawford, l’ancien portier des Blackhawks de Chicago. Pour le développement de Primeau et afin de savoir ce qu’il vaut vraiment, il ne serait pas surprenant de le voir jouer plus de matchs dans la LNH l’année prochaine.

Rien n’est perdu dans son cas, mais le temps presse puisqu’un autre gardien de l’organisation apparait dans le rétroviseur.

En effet, Jakub Dobeš, un Tchèque de 21 ans, affiche des statistiques impressionnantes à l’université d’Ohio State, lui qui vient tout juste se signer son contrat d’entrée dans la LNH avec le Canadien. Cette année, il affiche 20 victoires en 38 matchs, ainsi qu’une moyenne de 2,33 buts par match et un taux d’efficacité de 0,918. Dobeš semble avoir dépassé Primeau dans la hiérarchie des cerbères. À 6 pieds 5 pouces, le jeune tchèque présente la charpente de l’emploi.

Le grand portier a un bon potentiel, mais il ne faut pas s’emballer pour autant. Primeau faisait aussi rêver lors de son parcours universitaire. Dobeš devra prouver qu’il peut tenir le coup et tirer son épingle du jeu lorsqu’il arrivera à Laval, au plus tard, à la fin de la prochaine campagne.

Frederik Dichow et Joe Vrbetic sont aussi des cas intrigants, mais ne sont pas des options de premier plan comme peuvent l’être Primeau et Dobeš. En revanche, il est intéressant de garder un œil sur eux, leur développement est loin d’être terminé.

Une transaction?

Dans la LNH, les gardiens sont une denrée rare, très rare. Cependant, plusieurs équipes pourraient opter pour une reconstruction, cet été, et ainsi rendre disponible certains de leurs cerbères.

L’exemple le plus frappant est celui des Flyers de Philadelphie. Après avoir chèrement payé afin d’acquérir les défenseurs Rasmus Ristolainen et Ryan Ellis, le club ne fait que perdre et va manquer les séries éliminatoires pour une troisième année consécutive. Daniel Brière a récemment été nommé directeur général par intérim et il a lui-même mentionné qu’une reconstruction était de mise.

Le jeune cerbère des Flyers, Carter Hart, pourrait donc être un joueur sacrifié puisqu’il pourrait rapporter un retour très intéressant. Même s’il n’est âgé que de 24 ans et qu’il pourrait faire partie de la reconstruction, Hart a connu des hauts et des bas, et un changement de décor pourrait être envisagé, voire même réaliste. S’il est disponible, Kent Hughes se doit de s’informer du prix demandé.

Du côté du Tennessee, si Barry Trotz décide de reconstruire à Nashville, Yaroslav Askarov ne sera pas disponible. Le gardien russe de 20 ans est probablement l’un des meilleurs espoirs à sa position de toute la LNH. Mais si Trotz, qui entrera en poste l’année prochaine, ne souhaite pas rebâtir, il pourrait devenir une option intéressante pour une équipe se cherchant un gardien.

Pourquoi les Prédateurs de Nashville souhaiteraient-ils s’en débarrasser ? Un nom : Juuse Saros. Le finlandais de 27 ans a fait la pluie et le beau temps depuis le départ de Pekka Rinne. Il est le gardien numéro un des Preds et il affiche des statistiques plus que respectables. Sans oublier qu’il a déjà été nommé pour le trophée Vézina dans le passé.

Askarov pourrait ne pas avoir le titre de numéro un avant plusieurs années et un échange l’impliquant pourrait permettre d’aller chercher un gros retour et, ainsi, éviter ou empêcher une reconstruction, puisque Nashville compte déjà sur de bons joueurs.  

Toujours du côté de Nashville, le gardien Juuse Saros pourrait être une cible de choix pour Kent Hughes. Pourquoi se retrouve-t-il dans cette liste ? Justement parce qu’on ne connait toujours pas le plan de Barry Trotz. Pour l’instant, on ne peut que spéculer que l’ancien entraineur est en apprentissage. On devrait avoir plus d’information sur la situation des Prédateurs cet été.

Saros a encore deux ans à écouler à son contrat. L’équipe qui voudrait l’acquérir n’aurait qu’à absorber cinq millions de dollars par année, ce qui est peu pour un gardien de sa trempe.

Certains de ces choix risquent de coûter cher à acquérir, mais les Canadiens de Montréal présentent un bassin d’espoirs assez riche. Certains d’entre eux pourraient servir de monnaie d’échange afin de combler un besoin criant dans l’organisation. Pour l’instant, Jake Allen est un bon mentor pour Samuel Montembeault.

Qui sait, peut-être que ce dernier peut causer une surprise…  

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