Madrid sur le toit de l’Europe
Le Réal de Madrid a remporté son onzième titre européen ce dimanche en s’imposant face à l’Olympiakos sur le score de 79 à 78 dans la Žalgirio Arena de Kaunas en Lituanie.
Dans un match haletant, les deux équipes ne se sont laissé aucun répit, mais alors que les Grecs avaient déjà une main posée sur le trophée, le calme et l’expérience des Madrilènes leur ont permis de recoller au score et de remporter la victoire dans les dernières secondes.
Une finale à couper le souffle
Dès le premier quart-temps, le ton était donné par les Grecs qui comptaient jusqu’à 12 points d’avance à une minute de la fin de la période.
Le deuxième quart-temps fut beaucoup plus équilibré. Madrid a égalisé la marque avant de prendre la tête grâce à leur jeu collectif, mené par Sergio Rodriguez, auteur de 15 points et neuf passes décisives dans cette rencontre. Mais de l’autre côté, le trio du Pirée composé de Sloukas, Vezenkov et McKissic a répondu plus que présent, permettant à l’Olympiakos de rester au coude à coude avec les Espagnols. Les deux équipes rentraient au vestiaire sur le score de 45 à 45.
En deuxième mi-temps, le scénario était similaire : les équipes se rendaient coup pour coup et ne laissaient aucun espoir de se détacher à l’équipe adverse. C’est à ce moment que Walter Tavares, le pivot du Réal Madrid, a pris le contrôle de la rencontre en lâchant un double-double : 13 points, 10 rebonds et deux passes décisives qui lui ont permis de sécuriser le trophée remis au meilleur joueur de la finale.
Sergio Lull : héros du soir
Ce fut pourtant une soirée compliquée pour le vétéran espagnol. En effet, en 13 minutes de jeu, le meneur madrilène ne compilait qu’un seul rebond et deux petits points, mais ô combien importants.
Menés d’un point à 12 secondes de la fin avec la possession, les Madrilènes avaient tous les éléments en main pour réussir à décrocher la victoire. À cinq secondes de la fin de la partie, Lull a laissé partir un tir dont lui seul a le secret. Celui-ci est passé au-dessus des 2m18 de Moustapha Fall avant de rentrer dans le panier.
Dans un scénario similaire à David contre Goliath, c’est le « petit » Sergio Lull qui s’est imposé face au géant Fall, permettant à son club de s’offrir un nouveau titre.
L’Olympiakos finit au pied de l’Olympe
Les Grecs étaient pourtant si proches de réaliser la saison parfaite. Emmenés par un Aleksandar Vezenkov impérial (29 points, neuf rebonds, quatre passes décisives), les joueurs du Pirée menaient de six points à deux minutes de la fin de la partie, ils ont même eu l’opportunité de remporter la victoire avec une dernière chance à quatre secondes de la fin, sans succès.
Cette défaite fait tache dans la saison presque parfaite de l’Olympiakos en Euroligue : champion de saison régulière, Giorgos Bartzokas élu entraîneur de l’année, Aleksandar Vezenkov élu meilleur joueur de l’année… Les Grecs étaient favoris au début des séries éliminatoires, mais pour la seconde année consécutive, le club du Pirée échoue dans le dernier carré de la compétition.
Avec ce match, cette saison d’Euroligue se termine. La saison prochaine, le Turk Telekom d’Ankara et le CB Gran Canaria vont rejoindre la compétition. Les deux équipes ont sécurisé leur billet pour la plus grande ligue européenne de basket en atteignant la finale de l’Eurocoupe, et tenteront elles aussi de remporter le Graal l’année prochaine.