Ce qu’il faut savoir de Nurburgring, Portimao et Imola

Les circuits de Nürburgring, Portimão (lire Portimao) et Imola ont été ajoutés, vendredi 24 juillet, au calendrier 2020 de Formule 1 en remplacement des circuits du continent américain. On fait ici un petit tour d’horizon sur ces circuits rapides et dangereux.   

C’est un retour aux activités pour ces circuits européens qui ne figuraient pas initialement au calendrier de la saison 2020 de Formule 1. Même si la pandémie de COVID-19 dans la métropole québécoise (et au Canada dans son ensemble) semble être sous contrôle, elle demeure préoccupante sur le continent américain, car elle continue de toucher un grand nombre, avec notamment 900 000 nouveaux cas et 22 000 décès enregistrés les deux dernières semaines. Exit donc le Grand Prix de Montréal, du Mexique, du Brésil et des États-Unis, ce qui profite à l’Allemagne et au Portugal, deux pays où ne devraient pas transiter les pilotes de F1 pour le championnat du monde 2020, et à l’Italie, qui se voit attribuer une troisième date.

La première quinzaine du mois d’octobre (9 au 11 octobre), les écuries de la F1 vont être en Allemagne, sur le circuit de Nürburgring, après un arrêt de 7 ans.  

Nous sommes impatients d’arriver à l’événement, et aussi fiers d’avoir ramené la F1 au Nürburgring.

Mirco Markfort, directeur du circuit.
Nürburgring et son premier Grand Prix de l’Eifel

Aucun championnat du monde de F1 ne s’est tenu sur le circuit de Nürburgring depuis le G.P. d’Allemagne en 2013. Le Grand Prix automobile de l’Eifel est certes à sa première édition (9 au 11 octobre 2020), mais le Ring était le théâtre du G.P. d’Allemagne, du G.P. d’Europe (1984-2017) et du Grand Prix du Luxembourg (1997 et 1998). Situé à 600 mètres d’altitude, sur le massif de l’Eifel, le circuit construit en 1925 puis inauguré en 1927 était le plus exigeant et le plus dangereux du monde. Des facteurs qui lui ont valu le surnom de l’Enfer Vert. Il va être reconfiguré pour le G.P. de 1984. Toutefois, il reste encore vertigineux avec un virage étroit au v1 et une descente à grande vitesse jusqu’à un virage en épingle (virage de 180°). Le départ comme l’arrivée sont en ligne droite.

Le vainqueur de ce premier Grand Prix de l’Eifel doit être le plus rapide à effectuer les 60 tours du circuit. Les organisateurs qui s’attendent à des retombées « économiques » espèrent accueillir le public, confient-ils à Nextgen-Auto.

Quelques chiffres du G.P. de Ring

5,148 km : longueur du circuit du Grand Prix de l’Eifel

1’29″ 398 : c’est le record au tour sur le circuit Grand Prix réalisé en 2013 par Lewis Hamilton.

5 : c’est le nombre de victoires de Michael Schumacher sur le Nürburgring, quatre avec Ferrari, une aux commandes de Benetton-Renault, toutes lors du G.P. d’Europe.

 Le G.P. du Portugal sur le circuit de Portimão

Nous avons un circuit incroyable avec plusieurs combinaisons de tracés. Nos infrastructures sont si grandes qu’il n’y aura pas de problème pour accueillir tout le monde sur le plan de l’organisation.  

Paulo Pinheiro, manager du circuit, à Nextgen-Auto.

Le circuit de Portimao, situé au cœur de la région d’Algarve, compte 18 virages et va être une étape obligée pour les écuries dans la course aux titres (pilote et constructeur) cette saison. Et pour cause, Portimao n’a jamais été l’épicentre d’un championnat du monde de F1. Construit en 2008 pour un coût total de 195 millions €, il a été utilisé pour les essais à l’hiver 2008-09, notamment. Sa complexité réside dans le fait qu’il est vallonné et parsemé de nombreuses bosses, entre autres. D’une capacité de 100 000 places, ce circuit long de 4,692 km va accueillir du public.

Toutefois, le Grand Prix du Portugal ne sera pas à sa première édition. En effet, ce Grand Prix a déjà été disputé sur les circuits de Cascais, de Monsanto, de Boavista et d’Estoril. Cela fait 24 ans que le Portugal n’a plus accueilli un championnat du monde de Formule 1. Le Français Alain Prost et le Britannique Nigel Mansell avec 3 victoires chacun, sur le circuit d’Estoril, se partagent le record de victoires au Grand Prix du Portugal. Le Canadien, Jacques Villeneuve, est le dernier pilote à se hisser sur la plus haute marche du podium. Et le sacre du Québécois remonte en 1996 sur le circuit d’Estoril à Lisbonne.

Imola, le Grand Prix d’Émilie-Romagne en deux jours

La fin du circuit est plus rapide et fluide. Les paddocks et garages ont aussi été refaits. D’une longueur de 4,909 km avec 21 virages, ce circuit est un tracé qui va dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Le mythique circuit de l’Autodromo Enzo e Dino Ferrari va renaître de ses cendres entre le 31 août et le 1er novembre après 14 ans de parenthèse avec le Grand Prix d’Émilie-Romagne. Et pour ce retour qu’ils espèrent devant public, les organisateurs ajoutent du piquant avec une seule séance d’essais libres avant les qualifications.

Sur ce circuit, le Brésilien Ayrton Senna (triple vainqueur de l’épreuve 1988, 1989 et 1991 et triple champion du monde : 1988, 1990 et 1991) y a laissé sa vie lors du Grand Prix de Saint-Marin en 1994, dans un accident qui a été suivi par de millions de téléspectateurs. Le dernier pilote à s’être imposé sur le circuit est l’Allemand septuple champion du monde Michael Schumacher en 2006. Par ailleurs, il détient le record de victoires du circuit avec 5 titres entre 1999 et 2006. Son frère Ralf Schumacher (2001) et l’Espagnol Fernando Alonso (2005) sont les seuls qui ont contesté son hégémonie sur cette période.  

La pandémie du coronavirus a bouleversé tous les calendriers sportifs dans le monde, privant ainsi Montréal d’accueillir une inédite bataille de F1 entre ses fils Lance Stroll et Nicholas Latifi. Un duel qui est reporté aux prochaines saisons. Pour l’heure, Imola, Portimão et Nürburgring en tirent profit.  

Benoît Dosseh

Benoît Dosseh a une passion pour le sport. Il s’est essayé au basketball, au volleyball, à l’athlétisme et au soccer de quartiers (Côte d’Ivoire et Togo), notamment. Après un passage au Collège de Rosemont en Arts, lettres et communication, option médias, il poursuit sa formation en journalisme à l’UQAM. Il a collaboré avec différents médias dont le magazine estudiantin L’Apostrophe.

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