Qu’est-ce qui motive encore Teddy Riner ?

Multiple champion continental, intercontinental et olympique, Teddy Riner était sur le plateau de France 3 lors de la première diffusion du documentaire « Teddy », lundi 20 juillet 2020. Une occasion pour le judoka français de laisser le public entrer dans son univers intime, mais aussi de savoir ce qui le motive pour la suite de sa carrière.  

Monstre dans son sport, le judo, Teddy Riner a repris la compétition après 18 mois de pause au Grand Prix de Montréal (juillet 2019). Un retour ponctué par une victoire, avec en ligne de mire les Jeux olympiques de Tokyo 2020 (reportés en 2021). Pendant plus d’un an (de fin novembre 2018 à juin 2020), une équipe de France télévision a filmé le Guadeloupéen dans ses moments de doute et d’euphorie. Mais dans son élan, le sportif préféré des Français qui vise l’or olympique à Tokyo a vu sa série d’invincibilité s’arrêter au Grand Prix de Paris.   

Les Jeux de Tokyo pour l’histoire

Après avoir mis sa carrière sportive entre parenthèses, Riner, en surpoids, remet les kimonos, puis enchaîne entrainements intensifs pour perdre des kilos et tournois pour aller chercher sa qualification aux Jeux. Alors qu’il restait sur une série de 154 victoires (deuxième plus longue série d’invincibilité derrière le Japonais Yasuhiro Yamashita et ses 203 victoires consécutives et 7 victoires partagées), Teddy Riner a vu celle-ci s’arrêter au troisième tour du Tournoi de Paris en février 2020. Une défaite qu’il met sur le fait qu’il a, entre autres facteurs, commis une erreur de « débutant ». Toutefois, cette défaite lui enlève une grosse pression sur les épaules, comme il le souligne dans le documentaire et sur le plateau de France3. Champion olympique à Londres 2012 et Rio 2016, Teddy Riner (31 ans) vise une troisième médaille dorée au Japon, terre ancestrale du judo, ce qui lui permettra d’égaler le record de Tadahiro Nomura.     

Après Paris, c’est fini. J’arrête !

Teddy Riner
Et les enfants

Toutefois, au plus fort de la pandémie de COVID-19, Teddy Riner a été traversé par un désir de ne plus remonter sur le tatami. Alors confiné et acharné sur un programme d’entrainement personnel, il apprend, comme l’ensemble de la planète, le report des Jeux olympiques. Sur le coup, explique son épouse, Luthna Plocus, il décide d’arrêter le judo. Pris au dépourvu, elle trouve tout de même l’inspiration et lui suggère d’aller chercher la médaille olympique pour ses enfants, principalement la benjamine. Père de deux enfants (Eden et Isis), le Français est le judoka ayant remporté le plus de médailles d’or aux Mondiaux : huit titres chez les + 100 kg, puis deux en toutes catégories.

Dans le documentaire réalisé par Benoît Durand, on entre dans l’intimité de Teddy Riner, un monstre du sport au cœur d’enfant, prêt à ne rien lâcher pour atteindre son objectif et tirer sa révérence chez lui. Mais avant Paris 2024, le principal objectif du décuple champion du monde reste les JO de Tokyo 2020.

Quelques dates importantes dans la carrière de Teddy Riner
  • 9 février 2020 : fin de la série de 154 victoires d’affilée. Teddy est battu par Kokoro Kageura.
  • 7 Juillet 2019 : retour à la compétition au Grand Prix de Montréal après 18 mois d’arrêt.  
  • 11 novembre 2017 : dixième titre mondial à Marrakech (Maroc).
  • 12 août 2016 : Champion olympique aux dépens du japonais Hisayoshi Harasawa.
  • 3 août 2012 : première médaille d’or olympique.
  • 13 septembre 2010 : défaite en finale des Mondiaux du Japon sur décision arbitrale face à Daiki Kamikawa.
  • 15 juillet 2008 : médaille de bronze aux JO de Pékin.
  • Septembre 2007 : à 18 ans, il devient plus jeune champion du monde de judo.         

Benoît Dosseh

Benoît Dosseh a une passion pour le sport. Il s’est essayé au basketball, au volleyball, à l’athlétisme et au soccer de quartiers (Côte d’Ivoire et Togo), notamment. Après un passage au Collège de Rosemont en Arts, lettres et communication, option médias, il poursuit sa formation en journalisme à l’UQAM. Il a collaboré avec différents médias dont le magazine estudiantin L’Apostrophe.

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