Tout revient à la normale

Carey Price et le Canadien sont de retour en action. Les partisans n’attendent plus que de pouvoir les voir en personne au Centre Bell. Photo : Canadiens de Montréal via Facebook.

Si 2020 a été une année unique qui a vu l’annulation de la majorité des compétitions sportives, 2021 s’enligne pour être bien plus normale alors que les ligues à travers le monde reprennent un calendrier régulier. Peu importe le sport et l’ampleur des évènements, l’absence des partisans semble être la seule différence majeure entre 2021 et 2018.

« Enfin, on a du hockey », « ça fait si longtemps qu’on n’a pas entendu Pierre Houde », « je n’en pouvais plus d’attendre », voilà quelques exemples de phrases qu’ont prononcé les partisans de hockey du Québec dans la dernière semaine. En effet, la LNH a officiellement repris ses activités hier soir et le Canadien de Montréal était même en action face aux Maple Leafs de Toronto. Même si les partisans ont pu se délecter du Championnat mondial junior au début du mois, c’est le retour des pros qu’ils attendaient avec impatience. Le signe que le monde commençait à retrouver un semblant de normalité en ces temps toujours plus difficiles. L’espoir que, malgré un couvre-feu historique au Québec, nous n’en avions plus pour longtemps à devoir vivre avec la COVID-19.

La LNH ne peut toutefois pas représenter à elle seule cet espoir pour la population, n’est-ce pas? En fait, elle vient compléter le retour à la normale du monde sportif, puisqu’elle était la seule ligue majeure à ne pas avoir disputé de match de saison régulière depuis l’arrêt des sports en mars dernier. Avec la reprise des matchs de hockey, les partisans de tous les sports peuvent enfin respirer et simplement se demander quand est-ce qu’ils pourront regagner les gradins des arénas et stades de leurs équipes de cœur.

Un calendrier régulier pour 2021

Les premiers tournois de tennis sont déjà terminés et les qualifications pour les Internationaux d’Australie sont en cours. Le tournoi des champions de la PGA a encore une fois lancé l’année de golf. Au soccer, la MLS et les ligues européennes roulent déjà depuis un certain temps, tout comme la NFL qui, à moins d’un changement encore plus majeur qu’une pandémie, présentera son 55e Super Bowl le 7 février prochain. Ceux et celles qui affectionnent le baseball ont pu profiter d’une saison écourtée en 2020 et devraient pouvoir connaitre une saison complète en 2021. Même les grandes compétitions internationales, comme l’Euro et les Olympiques, sont toujours au programme cette année. Si tout se passe bien, la LCF reprendra également ses activités et le calendrier de la LNH reviendra à la normale en octobre. Il ne faut pas oublier les Grands prix de Formule 1, qui auront lieu malgré un calendrier modifié.

C’est donc un calendrier sportif ordinaire qui nous attend en 2021, mais rien n’est encore joué alors que le mois de janvier n’est même pas terminé. Comme mentionné précédemment, les Jeux olympiques sont toujours au programme, mais la population japonaise a commencé à faire pression pour les annuler. La vérité, c’est que ce serait la décision logique puisqu’il n’y a aucun protocole permettant de prévenir une éclosion dans un rassemblement aussi massif et international que les JO. Il faudrait que tous les athlètes, entraîneurs, thérapeutes, journalistes et tous les autres soient sur place environ deux mois à l’avance et que le quartier olympique soit mis en quarantaine et isolé jusqu’à la fin des Jeux. C’est tout simplement impossible, compte tenu des ressources nécessaires pour un tel projet et des dépenses supplémentaires dont le CIO pourrait très bien se passer.

Sans les partisans dans les estrades, il est évident que les ligues sportives et leurs équipes perdent un certain revenu. Malgré les contrats de télévision et les commanditaires, il y a plusieurs équipes pour lesquelles il serait plus rentable de ne pas disputer la saison. Pourtant, elles s’accordent pour faire ces concessions financières puisqu’elles comprennent que le sport est important autant pour les partisans que pour les athlètes.

Le sport meilleur que Zoom
people in ice rink
Ce n’est pas tant le fait d’encourager notre équipe en personne que l’ambiance des milliers de partisans qui partagent notre passion qui nous manque. Photo : Seth Hoffman (Unsplash).

Le sport, c’est rassembleur. Ça peut sembler cliché, mais c’est vrai et, en ces temps difficiles, les éléments rassembleurs de la société sont plus qu’importants. C’est d’ailleurs pour cela que des enseignants insistent pour avoir des cours en présentiel ou en mode hybride, ou que les étudiants allument leur caméra lors des séances Zoom, et ce, peu importe le niveau scolaire. C’est le fait de voir les gens, de pouvoir observer leurs réactions et d’avoir un semblant de contact humain alors que nous sommes confinés dans nos maisons.

Au cours des derniers mois, toutes les raisons étaient bonnes pour une rencontre Zoom, que ce soit pour un cours, un travail d’équipe, des jeux à distance ou une fête de famille. Plusieurs étaient en mesure, l’espace de quelques heures, de se distraire avec des sujets rassembleurs. Le sport rassemble toutefois les gens d’une manière différente, puisqu’en plus d’être un sujet de conversation Zoom, il est un sujet constant sur les réseaux sociaux, il fait partie de l’ADN des populations du monde, il est connu de tous et il possède la capacité impressionnante de donner l’impression aux partisans d’être en contact avec des millions de leurs comparses, alors qu’ils sont assis devant leur téléviseur.

Le sport et la culture sont ainsi uniques par cette manière de rassembler les gens autour d’une même passion. La scène culturelle est toutefois encore majoritairement sur pause. L’importance de la relance des sports est donc encore plus mise de l’avant. Ainsi, il est totalement légitime de dire que le retour du sport, « ça fait du bien ».

En 2020, l’arrêt des sports a été un symbole assez frappant de ce qui attendait la population. Reste à espérer que la reprise normale de ceux-ci pourra être un symbole rassurant pour le futur.

Yohan Carrière

Après un stage d'exploration à RDS en 2015, Yohan Carrière débute officiellement sa formation journalistique au cégep Marie-Victorin en 2017. Aujourd'hui étudiant en journalisme à l'UQAM, il compte à son actif plusieurs collaborations, notamment à la radio et en vidéo avec L'Avantage Terrain et à l'écrit avec le magazine L'apostrophe. Il a également contribué à la couverture des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo et Beijing avec Radio-Canada. Toujours considéré par ses pairs comme un excellent communicateur, il vise aujourd'hui à mettre sa voix et sa plume au service des amateurs de sports. En tant qu'ex-joueur et entraîneur de hockey-cosom au sein du RSEQ, il garde un intérêt pour le sport-étudiant, mais se spécialise surtout dans le monde du hockey, du baseball, du tennis et de la Formule 1.

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