Une saison d’entraînement en saut d’obstacles malgré la COVID-19

Une cavalière et son cheval franchissant l’un des obstacles de son parcours. Crédit photo: Maryse Creux

La pandémie que nous vivons aujourd’hui a impacté de nombreux domaines de la vie quotidienne, mais vous serez heureux d’apprendre que, malgré tout, certaines activités tiennent bon. 

À Reims, ville du nord-est de la France et capitale officieuse du champagne, une structure équestre continue de tourner, et ce en dépit des nombreuses mesures que le gouvernement français leur impose. Le centre équestre CERUC participe chaque année aux Championnats de France club en Concours de Saut d’Obstacles (CSO), qui se déroulent en juillet, et se prépare toute l’année à cet évènement. Malheureusement, les championnats 2020 ont subi le même sort que bien d’autres évènements en ces temps de COVID ; le CERUC a accepté de répondre à quelques questions. 

Une nouvelle saison de concours démarre, et tout le monde espère participer aux championnats 2021. Pour ce faire, chaque cavalier doit se qualifier, c’est-à-dire participer à un certain nombre de concours de saut d’obstacles et obtenir un minimum de bons classements tout au long de la saison. Cette année, organisateurs comme participants doivent faire avec un tout nouveau paramètre. Avec une programmation préétablie, les moniteurs d’équitation doivent tout de même agir « au jour le jour » pour prévoir les concours qu’ils choisiront pour leurs cavaliers, « dans l’attente des règlements ou restrictions sanitaires », nous informe le CERUC. Lorsque les concours se déroulent à domicile, « nous organisons en respectant les règles sanitaires et les gestes barrières, par exemple la buvette en extérieur », explique-t-il. Lorsque l’on demande la différence majeure entre une saison pré-COVID et une saison en plein COVID, la réponse est assez claire : avant la pandémie, la saison dépendait pour l’essentiel des règlements de la Fédération Française d’Équitation (FFE). Aujourd’hui, c’est toujours le cas, mais il faut y ajouter les règles sanitaires, les décisions préfectorales et autres instructions extérieures. 

À la question « comment préparer une saison de concours sans savoir ce qu’il va se passer ? », le CERUC répond : « on serre les fesses, on fait au mieux et on s’adapte s’il y a du changement ». Il est alors évident que travailler au jour le jour est plus compliqué, qu’une saison peut être « gâchée » du jour au lendemain, mais le travail continue. 

En ce qui concerne l’entrainement à la maison, il ne semble pas y avoir de grandes différences. L’équitation se pratique en binôme et, si le cavalier doit se préparer, le cheval est tout aussi important. Au CERUC, malgré la situation actuelle, les chevaux sont travaillés de la même manière. Selon le centre équestre, la région Grand-Est, dont fait partie la ville de Reims, n’impose pas de restrictions en ce qui concerne le travail et la sortie quotidienne des chevaux. L’entrainement se fait donc normalement, même si les cavaliers doivent respecter les gestes barrières dans l’établissement. Et si vous vous posiez la question, non, pas encore de masque pour les chevaux!

L’impact principal de la COVID-19 pour cette entreprise est évidemment économique. Des participations ont été annulées tout comme les évènements lucratifs associés au club, des frais ont été engagés notamment pour le camion de transport des chevaux, beaucoup d’investissements vains. Mais les pertes financières ne sont pas les seules conséquences. Chaque cavalier qui s’entraine pour une échéance telle que les Championnats de France s’implique énormément dans la saison, ce qui explique la frustration lors de l’annulation de l’évènement et un sentiment de travail inachevé. 

Souhaitons maintenant que cette saison ne soit pas entravée cette fois-ci!

Cheyenne Ogoyard

Passionnée par le sport depuis l’enfance, Cheyenne s’est reconnue tout de suite en voyant passer Le Club-École dans son fil d’actualité. Parmi l’une des premières filles à se lancer dans le projet, c’est tout naturellement qu’elle souhaite se diriger vers des sports moins médiatisés. Ayant commencé la danse et l’équitation à l’âge de 4 ans, elle baigne depuis maintenant 10 ans dans le milieu de la compétition équestre au niveau national, avec une médaille aux Championnats de France en saut d’obstacle à son actif. Son but est essentiellement d’écrire et d’apprendre sur des sports comme la danse, l’équitation, la gymnastique ou encore la natation ; des sports plus discrets dans les journaux, mais tout aussi importants.

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