Agents libres : JYP Jyväskylä, un marché intéressant pour les DG de la LNH
La Liiga finlandaise ayant mis fin à sa saison en mars dernier, les équipes préparent maintenant la prochaine campagne sans réellement savoir quand (et si) celle-ci aura lieu. Parmi ces formations, JYP, qui évolue à Jyväskylä, dans le sud-ouest de la Finlande, se retrouve dans une situation fâcheuse, alors que deux de ses meilleurs éléments sont désormais libres comme l’air et pourraient attirer l’attention des directeurs généraux de la LNH.
Julius Nättinen : un diamant à polir
Âgé de 23 ans, le joueur vedette Julius Nättinen a déjà confirmé qu’il quittait Jyväskylä pour tenter sa chance dans un autre pays. Ayant terminé la campagne 2019-2020 au premier rang des buteurs et au troisième rang des pointeurs de la Ligue d’élite finlandaise, grâce à une récolte de 33 buts et 55 points, le centre gaucher de 6 pieds 2 pouces et 192 livres a prouvé qu’il avait sa place parmi les meilleurs. Il a donc choisi de se prévaloir d’une clause d’exclusion dans son contrat. Le jeune frère de Joonas Nättinen, qui a porté les couleurs des Canadiens de Montréal pendant une rencontre en 2014, tentera fort probablement de faire le saut dans la LNH la saison prochaine, lui qui n’a jamais eu la chance d’évoluer dans la grande ligue.
Choisi en deuxième ronde du repêchage de 2015 par les Ducks d’Anaheim, son séjour au sein de l’organisation fut court et laborieux. Julius Nättinen n’a pris part qu’à 55 matchs dans l’uniforme des Gulls de San Diego, le club-école des Ducks dans la Ligue américaine de hockey (AHL), avant de voir son contrat être racheté. Le joueur, natif de Jyväskylä, préférait évoluer pour l’équipe de son enfance que de se rapporter à la formation de San Diego pour une deuxième saison consécutive.
Nättinen refusant de jouer dans la AHL, le directeur général des Ducks, Bob Murray, a alors choisi de résilier son contrat et de se départir de ses droits. Il tournait ainsi le dos à une éventuelle compensation au départ du joueur, qui devait devenir agent libre avec restriction à la fin de la présente campagne.
Depuis son retour en Finlande, Julius Nättinen montre d’importants signes de progression. Atteignant le plateau des 30 buts pour la première fois de sa carrière, en incluant ses années dans le hockey junior, il est bien loin de sa maigre récolte de 4 filets dans la AHL. Auparavant un fabricant de jeu, son tir foudroyant fait désormais de lui un marqueur naturel. Grâce à sa rapidité et sa vision du jeu, Nättinen n’est jamais mal pris en zone offensive. En outre, il utilise bien son physique pour se créer des occasions et venir en aide à ses coéquipiers dans les trois zones.
Si certains aspects de son jeu restent encore à peaufiner, Julius Nättinen a les qualités nécessaires pour se tailler un poste dans la LNH. Toutefois, son parcours difficile dans les mineures pourrait être un obstacle sur sa route. Pour qu’on lui donne la chance d’évoluer auprès des meilleurs joueurs au monde, il devra prouver que l’adaptation au hockey nord-américain ne constitue pas pour lui un problème.
Jerry Turkulainen : un pari qui pourrait s’avérer payant
Il serait faux de déclarer que Jerry Turkulainen est au même niveau que son coéquipier Julius Nättinen. À 21 ans, l’ailier gauche est encore loin de la Ligue nationale de hockey. Néanmoins, considérant sa courbe de progression dans la Liiga, il pourrait être rusé de l’ajouter à sa banque d’espoirs. Quelques années dans le programme de développement d’une équipe de la LNH pourraient en faire un attaquant de haut calibre.
À 5 pieds 6 pouces et 158 livres, Jerry Turkulainen n’est évidemment pas l’attaquant le plus physique. Il est cependant en mesure de compenser à cette lacune par sa vitesse et son excellent coup de patin. Il dispose également d’une très bonne vision du jeu et d’une grande agilité, ce qui l’aide à se sortir de situations difficiles. Bien qu’il s’agisse d’un fabricant de jeu, son acharnement en zone offensive et devant le filet n’est pas sans rappeler Brendan Gallagher.
Avec une récolte de 42 points, 11 buts et 31 passes, en 58 rencontres, Jerry Turkulainen vient, lui aussi, de connaître la meilleure saison de sa carrière. Cette honorable fiche est en partie due à son travail à cinq contre quatre. Le droitier a passé en moyenne trois minutes par match sur l’avantage numérique, amassant ainsi 14 points.
Si ce n’était pas de sa petite taille, Turkulainen aurait, sans doute, déjà été recruté par une équipe de la Ligue nationale de hockey. À sa première année d’éligibilité au draft, le joueur, originaire de Mikkeli, en Finlande, présentait une meilleure moyenne de points par match que celles qu’affichaient Mikko Rantanen et Jesperi Kotkaniemi lorsqu’ils ont été repêchés.
Dans une LNH de plus en plus rapide, Jerry Turkulainen cadre bien. Seulement, son adaptation au hockey nord-américain devra se faire par une prise de masse musculaire. La surface de jeu étant plus petite, l’athlète devra être en mesure d’encaisser les coups, qui sont alors plus fréquents.
S’entendre avec Jerry Turkulainen sur un contrat à deux volets ne représente pas un grand risque pour les directeurs généraux de la LNH. À long terme, cet investissement pourrait même rapporter gros.
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