La Finlande pourrait manquer de munitions
Bien que les Finlandais visent une médaille, cette nation ne semble pas être au meilleur de ces capacités présentement. Ne comptant aucun joueur sélectionné en première ronde du repêchage de la LNH et avec plusieurs éléments manquants, la Finlande n’est pas au même niveau que les États-Unis, la Suède ou le Canada, sur papier du moins.
Comparativement aux États-Unis et au Canada avec 10 choix de première ronde dans leur formation ainsi que la Suède (8), la Finlande n’en amènera aucun à Göteborg. Cela ne veut pas tout dire, mais c’est habituellement assez représentatif de la profondeur et du talent d’une équipe.
Il y a principalement l’absence de Joakim Kemell, espoir des Predators de Nashville, qui fera extrêmement mal à la Finlande. Celui-ci aurait pu être l’un des meilleurs joueurs offensifs du tournoi. En effet, les Preds ont jugé que Kemell se développerait mieux en poursuivant sa saison avec les Admirals de Milwaukee (LAH) qu’en disputant le Championnat mondial de hockey junior. En 12 matchs, lors des éditions 2022 et 2023 du tournoi, Kemell a récolté 16 points.
L’espoir des Flames de Calgary Topi Ronni ne sera également pas de la compétition, car il a été accusé de viol en octobre dernier. Son cas est toujours sous enquête.
De plus, Aaron Kiviharju, l’un des bons espoirs admissibles pour le prochain repêchage de la LNH, ne sera pas de l’équipe finlandaise en raison d’une blessure. Même principe pour le protégé des Islanders de New York Jesse Nurmi, qui aurait pu jouer un grand rôle dans ce tournoi.
Un peu d’optimisme
Malgré ces nombreuses absences de taille, les partisans finlandais auront tout de même l’occasion de voir en action plusieurs joyaux remplis de talent durant le temps des Fêtes. À commencer par Konsta Helenius, qui pourrait être réclamé très tôt lors du repêchage 2024 de la LNH. Helenius a cumulé 8 buts et 20 points en 28 matchs de Liiga (ligue élite de Finlande) jusqu’à maintenant cette saison.
L’ailier Emil Hemming est un autre potentiel choix de premier tour en 2024, lui qui est notamment reconnu pour ses qualités de tireur. Il a été le meilleur pointeur de la Finlande lors du dernier tournoi U-20 en novembre dernier.
Chez les « vétérans », l’imposant attaquant Jani Nyman (49e au total en 2022, Kraken), en sera à une deuxième participation à ce championnat mondial, tout comme Lenni Hameenaho (58e au total en 2023, Devils) et Aleksanteri Kaskimäki (73e au total en 2022, Blues). Ces trois-là devront être des piliers offensifs de ce pays nordique.
La troupe de Lauri Mikkola pourra également compter sur un autre attaquant format géant, Kasper Halttunen (36e au total en 2023, Sharks). Ce dernier est à la fois capable de marquer, comme le montrent ses 20 buts et 31 points en 28 matchs dans la OHL et de distribuer de solides mises en échec.
Chez les défenseurs, Arttu Kärki (96e au total en 2023, Golden Knights), qui connait une bonne saison, devrait être celui qui mène le bal offensivement. Il pourrait être accompagné de Otto Salin (148e au total en 2022, Kings) sur la première paire de défense, un arrière plutôt fiable et complet. Kasper Kulonummi est un autre élément à surveiller dans cette brigade défensive finlandaise.
Entre les poteaux, même s’il ne connait pas une excellente saison, Niklas Kokko (58e au total en 2022, Kraken) devrait occuper le poste de gardien partant, étant le plus expérimenté des trois sur la scène internationale. Ses adjoints Noa Vali et Eemil Vinni, tous deux admissibles au prochain repêchage de la LNH, sont âgés de 18 ans.
Négligés jusqu’à un certain point
À moins d’une surprise, la Finlande devrait se débarrasser assez aisément des Allemands et des Lettons dans le groupe A. Les choses devraient se corser pour les Finlandais lors des affrontements contre le Canada (26 décembre) et la Suède (31 décembre). N’ayant pas la même force de frappe que ces puissants adversaires, les Finlandais seront négligés lors de ces deux duels.
Or, ils peuvent toujours causer la surprise comme ils avaient fait en 2022 en atteignant la finale ou encore lors de leur triomphe en 2016 et 2019. Cependant en 2016, l’équipe finlandaise pouvait compter sur des joueurs comme Mikko Rantanen, Roope Hintz, Sebastian Aho ou encore Patrik Laine. En 2019, Anton Lundell, Kaapo Kakko, Eeli Tolvanen et Ukko-Pekka Luukkonen faisaient partie de l’équipe. À première vue, l’édition actuelle de la Finlande ne semble pas être au même niveau.
Si tout se déroule comme anticipé, les Finlandais devraient terminer au troisième rang de leur groupe derrière les Canadiens et les Suédois. Ainsi, ils affronteraient probablement les Tchèques ou les Slovaques en quarts de finale. Même si ces deux nations voisines possèdent toutes deux de beaux prodiges, ce seraient des matchs amplement prenables pour la Finlande. Et à partir de là, tout peut arriver.
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